Les carottes sont cuites

Adorables créatures inoffensives pour certains, le lapin nedemeure pas moins un nuisible redoutable digne des locustes les plus féroces du manga Stratège. 

Andy Riley semble leur vouer une haine indicible puisqu’il s’acharneà illustrer mille et une possibilités de mettre fin à leurs jours. Véritableexercice de style, l’auteur se passe de toute explication, efface tout contexteet évite les mots superflus pour se concentrer sur la mise en scène la plusfunestement morbide possible. Coup de chapeau, le cartoonist évite l’écueil d’apparaitredans notre rubrique sur la cruauté infligée aux animaux puisque les seuls fautifs sont les lapins eux-mêmes.

Évidemment le contraste entre ces mignonnes boules de poilset les procédés les plus vicelards pour  les trucider est parfaitement réussi,bien plus que si l’auteur avait choisi des adolescents dépressifs par exemple.Il semble improbable que nous n’ayez pas au moins un éclat de rire au détour dela cinquantaine de gags que le livre referme.

Surnommée par les aaapoumiens la bande dessinée de vécéidéale, nous vous proposons le premier volume de l’édition française (indisponible !) à moitiéprix, soit 5€.

Le coup du lapin,  Andy Riley, éditions Chiflet et compagnie, 2006. 5€