Modeste vie du journaleux de bande dessinée

 

La mondanité réserve des surprises. Comme celle de se retrouver croqué par l'un des artistes présents dans la salle.

Pour quelqu'un d'aussi narcissique que moi, qui passe son temps à faire du sport, s'épiler les sourcils ou se poser des masques dans les cheveux, ce genre d'événement est ambivalent : Ça flatte mon ego d'une façon perverse que je ne préfère pas trop analyser sous peine de me retrouver face à mon véritable moi, d'une vacuité peu reluisante.

Mais cela m'offre aussi un miroir qui, en l'occurrence, me fait ici horreur. Cet enfoiré de Lolmède, que je ne connais pas personnellement mais dont voici le blog, m'a gratifié d'une foutue trogne de couillon à la Christophe Lambert, alors que l'artiste Frédéric Poincelet qui se tient à ma droite est lui très finement croqué.

Alors que je redoute tant les portraits moqueurs de Vlad, il me faut bien confesser que, par contraste, il s'est montré jusqu'à présent très gentil. Si, un point positif, néanmoins, à cette expérience : j'ai bien raison de m'acharner avec les masques pour cheveux, puisqu'il se confirme à la vue de ce dessin qu'effectivement, je me dégarnis sur les golfes.

PS: le Frédéric Magazine dernière livrée est au moins aussi riche et diversifié que les deux précédents, et en plus il en poursuit la démarche par une nouvelle étape. Autrement dit les curieux de dessin devraient sans aucun mal s'y retrouver. 25 Euros, dans toutes les bonnes librairies d'arts graphiques.