Budapest ou presque - Lucas Nine
Budapest ou presque - Lucas Nine
Dans un Budapest légèrement déphasé, fantasmé plus que décrit, un dangereux vampire rode en laissant une trainée de victimes exsangues. Le fameux mais désuet Bureau des digressions est sur le coup. Comme son nom le laisse à supposer, cette cellule de recherche tend à gamberger et les zigzag d’un vampire ivre constitueront tout au long de l’album la métaphore parfaite de l’avancée turbulent de l’enquête.
Lucas Nine joue subtilement avec la balance de son absurde visuel et narratif. Extrêmement volubile, l’album parvient à équilibrer folie pure et construction nette à coup de traits décharnés mais incarnés et d’étrangeté tant littéraire que conceptuelle.
Merci à l’éditeur (les Rêveurs) pour leur persévérance sur un auteur aussi étrange qu’important.