Carte postale
Salut AAAPOUM BAPOUM,
Capetown, c'est beaucoup de soleil, de vent, de vins, de plages gigantesques, de galleries d'Art, de jardins botaniques, de routes sinueuses qui vous mènent vers des points de vue de toute beauté. Tintin y est considéré comme un promoteur de racisme et le point de vue des blancs d'Afrique encore les pieds pris dans l'histoire de la colonisation éclaire beaucoup le sujet. Les entendre remet bien en perspective la distance de celui qui vit au loin en Europe, insconscient de la puissance qu'exerce encore aujourd'hui la colonisation, et qui brandit toujours cette "époque" dans laquelle "replacer l'écriture"dès qu'on lui parle de placer une notice en ouverture de Tintin au Congo. "L'époque" n'est pas la même pour tout le monde.
J'ai rencontré Joe Daly, très sympa, trentenaire, fils d'auteur de livres pour enfant, un peu babos sur les bords, et paranoiaque comme peuvent l'être tout les habitants de Capetown (à raison, il faut croire). Il déssine cependant très bien et son point de vue sur l'écriture éclaire vraiment sur ce que c'est d'écrire aujourd'hui en Afrique du Sud. Les artisites, ici, brillants, nombreux, parmi ceux que j'aime le plus en ce moment (notamment le photographe Pieter Hugo) sont vraiment les pieds encimmentés dans le monde et l'époque. Ils sont concernés, et c'est vraiment exhaltant.
Pour notre part, on hésite à visiter un Township, divisés entre la peur d'une tentation amorale de voyeurisme (pas moi) et la nécessité de voir ce que ce monde produit de plus misérable. Capetown -contrairement à Mumbay par exemple où cohabitent côtes à côtes les bâtiments les plus luxueux et les bidonvilles- est une urbanisation à la Los Angeles, avec des quartiers fermement divisés et organisés par classes sociales. On verra, peut-être reussira-t-on à donner un cours de français dans une classe.
Bref, voici la fin de ma première carte postale numérique. Ce soir, je vais boire des bières avec le duo Bitterkomix. Je vous raconterai.
Bises à vous tous, et bon courage.
S; du aaablog