L'E dans l'O

 

De l'effet tragique de la disparition des secrétaires de rédaction

Cher Stéphane,

je te dois des excuses. Il y a quelques semaines je me suis moqué de toi presque injustement. Rappelle-toi, tu avais eu la naïveté de te laisser convaincre par tes amis de Chronic'art que Mœbius avait laissé un commentaire sur un de tes webarticles. Pour te convaincre du ridicule d'une telle supposition,  j'avais utilisé un argument massue : peut-on imaginer un seul instant que le vieux maestro ne sache pas écrire convenablement son pseudonyme ? En effet le commentaire était signé Moebius et non Mœbius... Alors que le mois dernier encore, à la radio avec Frédéric Taddeï, Jean Giraud répétait son attachement au E dans l'O. INCONCEVABLE... Et pourtant.

Cette discussion a rejailli de ma mémoire lorsque j'ai vu la couverture du dernier opus... Inside Moebius, tome 3 ! By Jove ! Ecrit en toutes lettres le nom de l'auteur... Sans E dans l'O. Vérification faite,  la même chose pour les deux précédents tomes.

Incroyable ! Le nom du créateur est bien répété 19 fois dans tout l'album en typographie d'imprimerie  (dont trois fois rien que sur la couv', bonjour le culte) sans jamais être orthographié correctement. C'est de la démence. Surtout que Stardom, qui a édité ces carnets de luxe, est bien la propre maison d'édition de Jean Giraud et de sa compagne Isabelle, ils le répètent suffisamment. Petite maison gnagnagna artisanat gnagnagna...

Alors Stéphane, je te prie d'accepter mes excuses. J'avais raison : Mœbius n'a pas laissé de commentaire sur ton article - qu'est-ce que tu veux qu'il en ait à foutre de Blain et de surfer sur chronicart.com ?-  mais en revanche j'avais utilisé un mauvais argument, même s'il paraîssait convainquant.

Désolé.