Quelques coups

 

En ces temps caniculaires, peu de courage, mais quelques coups de gueule...

Par Stéphane

- Japan expo en quelques chiffres honteux: 10 euros (1jours) et 25 euros (trois jours) pour l'entrée. 2 heures de queue en moyenne pour prendre un sandwich ou tirer des espèces à l'une des 2 buvettes ou au seul guichet automatique (sic, quand on sait que 20.000 personnes minimum sont attendues). 6 euros le sandwich SNCF, 5 euros le café (et oui...), 3 euros la prise de photo avec son propre appareil des serveuses habillées en soubrette. 1/2 heure de RER depuis Paris pour aller jusqu'au Bourget et économiser encore plus sur le coût de l'organisation. Cependant, 20.000 billets d'écoulés rien qu'en prévente, et 0.00000000 animation organisée par le festival (et oui car ce n'est pas un salon) lui même, tout étant pris en charge par les exposants (extrêmement mécontents de ce quasi rançonnage organisé). Merci Taifu comics et IDP vidéo pour cet immense travail de racket des fans et de campagne promo déguisée en festival. Et à l'année prochaine.

- Corto Maltèse édition poche, à n'en pas douter futur grand prix 2006 du plus mauvais travail éditorial (bravo Casterman, déjà grand prix en 2005 avec Julius Knipl). Lisez bien la suite : les livres sont complètement remontés, de nombreuses cases sont recadrées, des dessins agrandis, rapetissés ou redessinés au Photoshop pour combler les manques lors de zoom, le texte réécrit... Encore pire qu'un film en v.f recadré sur TF1. Dans le monde de l'édition et de la presse cinéma, un tel produit aurait déclanché un scandale monstrueux. En BD, il faut croire que non. Un article à paraître sur Chronicart tellement je fulmine encore à ce sujet.

-Larcenet : qui ne tolère pas cette critique, et c'est fait de son rédacteur un de ses pires ennemis (dans sa tête seulement, ah la susceptibilité). Voir ici et ses réactions énervées et cependant drôles. Le gens, qui fréquentent cette librairie, savent que je n'apprécie pas souvent le travail de Larcenet (sujet de débat je sais du genre:

"-Moi: Larcenet, il pompe tout le monde, son style c'est un patchwork de photocopies

-Client: Ouais, mais ça on s'en fout. T'façon, Larcenet le dit lui même, c'est une éponge. Il absorbe tout ce qu'il voit. Il s'en moque même sur son blog

Moi: Ouais, ben moi j' préfère parler à Dieu qu'à ses apôtres...." et blabla bli... généralement ça tourne en rond.

Bref, je suis extrêmement jaloux. Manu si tu lis ce blog, vas emprunter un des derniers magazines ciné Score, j'y charcute le combat ordinaire 3. C'est vrai quoi, moi aussi j'aimerai bien un dessin sur ton blog.

paru dans Score n°19:

Le Combat ordinaire Vol.3, Manu Larcenet, Editions Dargaud.

Comme à son habitude, Larcenet appuie sa virtuosité graphique, réelle, sur un pillage esthétique de ses camarades. Comme à son habitude, Larcenet aborde des grands thèmes, ici le deuil d’un père, sans jamais s’y confronter réellement, préférant la posture lisse et grand public. D’où le sentiment de tenir un livre tiède, sans originalité ni courage, qui se laisse pourtant lire avec plaisir. L’apanage du produit bien construit en quelque sorte.