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PARA-BUFFY
 

Tiens donc. Trois jours après avoir inscrit en gros un sobre mais percutant THE NEXT BUFFY sur l’étiquette jaune d’un comics nommé Fray, je tombe sur une autre histoire, Hexed, donc la quatrième de couverture arbore dans une police d’écriture démesurée un fier HEXED IS THE NEW BUFFY. Next Buffy, New Buffy, C’est un peu CONFUSING sur les bords.

Mais si Fray est the next Buffy et Hexed the new Buffy, qui est Buffy déjà ?

Souvenez-vous : Dans les années 90 fut diffusée une série télévisée américaine du nom de Buffy the vampire slayer (Buffy contre les vampires en VF). Une femme énergique aux cheveux blonds s’y démenait pour survivre, s’en sortir socialement et accessoirement dézinguer des créatures maléfiques, passant rapidement de fashion victim à fière guerrière à mesure que les tragédies l’amenait à se radicaliser. Le cast était excellent et reste l’élément le plus mémorable de la série. J’en frémis encore.

 Les épisodes passaient tard le soir, dans la trilogie du samedi soir sur M6 et pour un enfant des nineties, c’était très excitant d’esquiver le giron des parents pour regarder une aventure de Buffy en douce en solo, dans une ambiance nécessairement sombre (la lumière risquant d’alerter tout géniteur alerte) d’autant plus angoissante, l’oreille attentive et tous les sens aux aguets, bien ouvert donc aux scarejumps de la série.

 Le créateur de la série, Josh Whedon,  en a retiré une notoriété monstrueuse et une gloire internationale.  Les spectateurs de la série ont grandi avec les protagonistes pendant 7 longues saisons, au cours de rendez-vous télévisés réguliers voir immuables. Il a bien fallu pourtant que le rideau tombe.  Quelques années après la fin de la série télévisée, une nouvelle saison fut lancée, cette fois sur support papier. La saison 8, dont nous disposons régulièrement est sorti en comics en France chez Soleil, en collaboration avec panini dans un label appelé Fusion comics.

Josh, notre bon ami josh, adulé par des foules de Whedonites (terme quasi officiel pour les hardcore fans de Whedon) qui n’ont toujours pas perdu leur passion, n’avait pas fini de tout raconté !

Fray est une héroïne méconnue du Buffyverse, surtout en France. Elle est barboteuse de choc, vivant dans un futur grunge assez éloigné qui n’a pas vu de tueuse de vampire officielle depuis longtemps. Malheureusement pour elle, elle est la nouvelle élue et comme de juste va devoir dézinguer des vamps à l’aide de sa débrouillardise, de son look punk et d’un mentor démoniaque défiguré.

Vous comprendrez qu’en découvrant tout ça, je n’ai pu m’empêcher de mentionner l’affiliation !

La série, qui n’a que peu de défauts (mais peut être que certains de mes amis puristes me contredirons) est malheureusement complète en un seul volume, ce qui en fait un bon one-shot qu’on aimerait bien voir aboutir à d’autres aventures.  Dans nos rayons, ce tome coute 10€ en français (édition soleil cartonnée) ou 9€ en VO souple. À vous de voir, nous avons encore les deux.

.En face, le challenger se nomme visiblement Hexed. C’est aussi une aventure complète en un volume mais bien que sa création remonte et s’arrête dans les environs de 2009, un nouvel arc narratif devrait voir le jour en fin d’année 2014.

Hexed est donc visiblement la nouvelle Buffy. Ce n’est pas moi qui le clame, c’est bel et bien un journal,  –The Express- Times.

Méfiez-vous, la typographie est très importante car –The Express-Times n’est certainement pas le renommé The Times britannique. Bien qu’un peu saligaud, c’est une technique de marketing assez répandue.  J’ai failli m’y  faire prendre. Le journal en question est un quotidien Pennsylvanien axé news locales. Ca ne les empêche surement pas d’émettre des avis de bonnes factures.

Alors qu’en est-il ? Et bien en toute logique, seul Whedon sait bien faire du sub-Buffy. Hexed est un peu trop différent peut être pour que l’affiliation soit totalement légitime mais en creusant, on peut relever des éléments qui font d’Hexed un simili-Buffy dans sa globalité. L’usage moderne de la magie, l’ambiance urbaine contemporaine et un certain cynisme esseulé du personnage principal renforce une impression de cohérence dans l’association. Le titre pioche aussi surement ses influences dans du Hellblazer et mélange un ensemble de personnages de plus en plus intrigants avec une intrigue magico-mafieuse efficace et des créatures attrayantes. Son seul gros défaut résidant dans une qualité de  dessin  qui ne devient acceptable que si on arrive à considérer l’album comme un enfant du fanzinat ou de l’auto-édition roots.

Uniquement disponible en anglais, nous l’avons actuellement à 8€, pas loin de Fray rue Serpente.

Finalement, entre la suivante et la nouvelle, il n’y a pas de vraie opposition alors… lisez donc les deux ! Et puis au pire si vous cherchez vraiment du néo-buffy, nous avons aussi Anita Blake qu’un collaborateur excité d’IGN.com compare en s’exclamant sur la 4e de couv’ : « Look out, Buffy ! Anita Blake is coming to take your slaying crown. ».  Ou alors le surprenant Loaded Bible , sous-titré Jésus contre les vampires.  En bref, nous sommes fournis.