Quintos d'Andréas

 

Par Stéphane

Copyrignt Andréas/Dargaud

Les fans seront déçus, je le sais j'en suis un...

quelques infos supplémentaires dans la suite qui permettront d'entamer ensemble un débat.

Quintos est une parabole sur Guernica. Un thème trèsabordé, riche d'oeuvres splendides. Les principaux reproches que j'adresse à celivre, en plus d'être caricatural dans l'écriture de ses personnages, c'est :

- Pourquoi avoir changé le nom de Guernica ? Je n'y vois aucunes bonnesraisons?

- Pourquoi s'attaquer à un thème riche, historiquement, artistiquement, pour nerien dire de particulier sur le sujet ?

- Et surtout plus que tout, pourquoi tuer le célèbre et magnifique cri "NoPasaran", transformé en un vulgaire et anodin dialogue traduit. Il ne metni guillemet, ni rien. Il assassine le cri de révolte, l'étouffe et le noiedans le salmigondis sans valeur de ces élucubrations philosophiques sur la vie,la guerre, la mort. Des guillemets au moins, bordel.

En fait, je crois je déteste ce livre maintenant que sa lecture mûrit depuisdeux jours en moi. Ma haine pour ce manque de respect, même inconscient, pousselentement dans mon estomac.

La seule réponse que je trouve pour me soulager, c'est me dire qu'Andreas dansce livre nous invite à rejeter tous dogmes politiques ,et donc refuse l'idée duslogan, par nature fille d'idéologie.

Cela expliquerait aussi pourquoi Andréas, bien que ce plaçant son scénario dansle cadre réel de la guerre d'Espagne au printemps 1937 (date du bombardementdes civils de la ville Guernica), refuse de nommer la ville et lui trouve un pseudonyme.Guernica et son massacre sont depuis longtemps devenus synonymes d'un artengagé ; le nommer reviendrait à revendiquer un parti. Mais cette lecture,qui bien qu’elle ne me convienne pas me soulagerait un peu, ne trouve aucunautre écho dans le livre. Seul reste ce bain de considérationsmaladroites et naïves sur la vie.

J'aimerai vraiment en discuter avec ceux qui l'ont lu. N' hesitez pas à laisser vos commentaires