The Blacksad's Blackmail

 

Le chantage du Blacksad

par Stéphane

La liberté de la presse, encore un truc que le monde de la Bd a bien du mal à comprendre.

Dernière élégance en date, un clash entre le magazine spécialisé Bulldozer d'un coté, Dargaud et sa série polar Blacksad de l'autre, à cause d'une critique à laquelle j'ai collaboré (chose rare, on l'a écrite à plusieurs).

Rapide rappel des faits : Bulldozer en janvier chronique Blacksad tome 3. Comme d'habitude, on trouve le scénario pourri, entre caricature de polar non voulue et grandiloquence politique à la réflexion d'un enfant de sixième. Bref, on le dit, l'argumente. Évidemment chez Dargaud, qui m'a par le passé déjà mis la tête dans le pâté en réponse à des chroniques peu flatteuses, ça souffle direct dans les bronches de la direction.

Les dessous de l'enquête de Blacksad seraient-ils moins glamour que ce que l'on souhaiterait vous faire croire?

Les dessous de l'enquête de Blacksad seraient-ils moins glamour que ce que l'on souhaiterait vous faire croire?

Et Frédéric Bosser, rédacteur en chef du magazine, mais aussi directeur d’une galerie de bande dessinée, de me rapporter en off qu’il se fait torpiller des deux cotés. François Lebescond, homme à responsabilité chez Dargaud, lui aurait annoncé que ce n’est pas bien de dire du mal de Blacksad, et qu’en réprimande Guarnido avait décidé qu'il pouvait faire une croix sur l'idée d'exposer un jour le dessinateur dans sa galerie.

Un bien dégueulasse chantage, puisqu’il n’y a aucune raison de lier les activités d’un journal et d’une galerie entre elles, sauf si l’on souhaite, à l’aide de tous les moyens à sa disposition même des pires, fermer la gueule des personnes osant faire un travail de critique.