Publications dans Manga
Priest au ciné
 

Ça sent bien la daube... 

  L'une de nos meilleures séries (et vente) manwha débarque sur la grande toile. Un projet déchainant l'excitation des fans autant qu'il effraye. Dirigé par le réalisateur d'un des pires films du samedi soir récent: Légion, et confiant le rôle titre du prêtre purificateur de démons à Paul Bellamy (plutôt bon dans Master et Commander,  mais nul à pleurer dans Légion).

Voici le bande annonce récupéré opportunément sur Manganews

http://www.manga-news.com/index.php/actus/2010/08/18/Trailer-du-film-Priest


Les lecteurs assidus auront remarqué la transposition de l'univers western original en soupe  S.F plus" bankable".

Bon, le projet a été mainte fois repoussé, laissant planer le doute sur la crédibilité et surtout la qualité du long métrage. Perso, je n'y miserai pas un Kopeck mais le wait and see est toujours de rigueur...

Priest, Hyung Min-Woo, éditions Tokebi, 5€

 
Shuehiro Maruo
 

Lui, il est trop bizarre pour ne pas être un auteur Aaapoum

On dira que je recycle, mais c’est pour la bonne cause. Et puis au mois août, avec tous les collègues en vacances, le temps disponible est réduit. Alors voici une petite critique du dernier Album de Maruo parue chez Casterman. Loin d’être le meilleur livre de cet auteur, il a l’avantage d’être plus accessible. Chez Aaapoum, vous ne le trouverez pas, mais vous trouverez tous ses autres livres, les plus sombres, les plus violents, les plus viscéraux, de cet auteur à l’œuvre étrange.

Et en octobre, comptez sur nous pour vous présenter son dernier chef d’œuvre, La Chenille, adapté du roman d’Edogawa Ranpo, qui conte le retour d’un soldat japonais salement mutilé dans son village. Peut-être même une expo, ou au pire trois-quatre planches originales issues d'une collection privée, viendront agrémenter cette sortie. On vous en reparle bientôt. En attendant, la critique de son dernier ouvrage traduit en français, pour les timides, les pudiques, qui voudraient prendre la température avant d’entrer pleinement dans l’une des œuvres les plus sombres et les plus raffinées de la bande dessinée japonaise comtemporaine.

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Suehiro Maruo d’après l'oeuvre d'Edogawa Ranpo L’Île Panorama. Casterman, traduit du japonais par Miyako Slocombe, 280 pages, 13,50€

L’union de Suehiro Maruo et Edogawa Ranpo relèvait de l’évidence. Le chantre moderne du manga érotique gore associé au défunt père littéraire du genre, tout le monde en rêvait. L’Île panorama, adaptation en manga du roman éponyme de 1927, transforme enfin cette aspiration en réalité. Ce paradis terrestre, création malade d’un étudiant raté que la richesse vient soudainement encourager, est le cadre parfait où célébrer le mariage de ces deux artistes rongés par les obsessions d’idéal et de beauté.

Maruo, comme Edogawa Ranpo en son temps, chante depuis toujours l’éloge d’une « beauté idéale », créé tout entière de la main de l’homme, soumise à des principes, des règles, et une finalité. Par ricochet, et là leurs œuvres s’accordent encore plus particulièrement, tout deux mettent en scène avec une pointe de plaisir pervers la destruction de la « beauté pure », cette splendeur spontanée qui fleurit où bon lui semble, insoumise au désir des hommes comme à leur volonté. L’Île panorama, Eden pantagruélique engendré morceau après morceau par un fou capable d'usurper l’identité d’un milliardaire pour financer son projet, ne parle que de cette dualité là. Et Maruo travaille à la mettre en images.

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D’un coté, il flatte le devenir sublime du réel. La dentelle des pétales de fleurs, la cime accidentée des reliefs montagneux, les nervures des bois les plus rares, le plumage des oiseaux exotiques… quoiqu’il représente l’abondance du détail dans les compositions témoigne d’une précision maniaque, du choix délicat et d’une rigueur qui épousent à la perfection les préoccupations esthétiques de Ranpo.

De l’autre côté, cette vision du sublime apparait comme une perversion du réel dans le regard de la beauté pure, cette femme magnifique qui prend lentement conscience que l’homme qui se tient désormais à ses côtés n’est plus celui qu’elle a épousé. L’horizon se déséquilibre, le reflet de son visage se distord sur les parois de l’aquarium… le combat entre beauté pure et beauté idéale fait rage dans le corps même de la bande dessinée. L’Île panorama, au final, manque certainement de cette perversion dans le traitement du sexe et de la violence qui fait le sel des mangas de Maruo et des romans policiers de Rampo. Mais l’adaptation promet d’ors et déjà le meilleur pour La Chenille, plus extravagant et libidineux encore, attendu avant la fin de l’année.

Chez AAAPOUM :

Vampire 1 & 2, éditions Lezard Noir

Yume no Q-Saku, éditions Lezard Noir

Lunatic Lover's, éditions Lezard Noir

La Jeune fille aux camélias, éditions I.M.H.O

 
Le capitaine Harlock a une bonne descente
 

Patrick Batman appréciera

Vu à Japan Expo, sur le stand "Anigetter", ce magnifique Arcadia au 1/3ooe, le vaisseau spatial d'Albator... Création artisanale et pièce unique inspirée par l'œuvre de Leiji Matsumoto.

L'email du créateur : dux2081@wanadoo.fr

Plus de détails sur les secrets de fabrication ici.

Ma photo est floue, désolé.

 
Galaxy Express 999 le jeu video
 

La voie lactée se déverse en ton sein Lady Stardust...

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  Chère amie, ton absence temporaire ne signifie pas que nous t'oublions. La preuve aujourd'hui de cette nouvelle, vue sur le site jeuxvideo.com. Un éditeur japonais s'apprête à sortir une adaptation de ton manga préféré, Galaxy Express 999 de Leiji Matsumoto sur Nintendo DS. Tu pourras compter sur ton serviteur pour te procurer ce merveilleux outil de procrastination. Le jeu sera un "Party-Game", c'est à dire un ensemble de plusieurs épreuves courtes à accomplir sur les différentes planètes à visiter.

Pour rappel, la série est éditée en France chez Kana et compte 21 volumes dans sa totalité. Vous  trouverez régulièrement quelques  exemplaires dans nos rayons manga(Serpente et Dante) à 3.50€. J'ai d'ailleurs devant les yeux les 3 premiers tomes frémissant d'impatience d'habiter vos bibliothèques.

 See you spacecowgirl!

 
Homunculus par Hidéo Yamamoto
 
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Un zonard vivant dans sa voiture est accosté un soir par un gothique pimpant. Ce dernier conformément à son allure louche lui propose une rondelette somme d’argent afin de trépaner notre zonedu. Cette opération, si elle réussit, permettrait au sujet d’accéder à un nouveau niveau de conscience…

Voici l’histoire d’Homunculus si l’on voulait la torcher comme un sagouin. Ce qui serait dommage tant la série d' Hidéo Yamamoto (auteur du perturbant Itchi the killer) entraine son lecteur dans un univers vaste et  tortueux à l’instar des nombreux sillons qui parcourent l’encéphale humain. Car le sujet principal est avant tout le cerveau, cette boite de pandore psychique renferme de sombres et honteux secrets que notre sans-abri(fixe)va forcer non sans conséquence.

Sorti en septembre 2005, Homunculus m’avait collé une sacrée claque et reste toujours l’une des séries les plus incontournables pour les amateurs d’étrangetés. Dessins réalistes maitrisés, scénario distillant une tension fiévreuse à chaque chapitre, un dénouement imprévisible…bref un grand huit dans la psyché sclérosé d'un Japon en dégénérescence. Comment mieux vous convaincre ? Peut-être en flattant votre portefeuille !

Nous avons reçu une importante quantité du premier tome que nous vendons 4€ l’unité au lieu des 7.50 initialement prévu !

Attention une fois la pile dissoute, finit la promo !

 
Keiichi KOIKE en dédicace à Aaapoum Bapoum
 
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Tout est inscrit dans l'affichette ci-dessus, mais je réécris tout pour les moteur de recherche...

Keiichi Koike, l'auteur de Ultra heaven et de Heaven's door (éditions Glénat) sera en dédicace chez Aaapoum Bapoum, Paris 6e, 14 rue Serpente, le jeudi 3 juin 2010, à partir de 18h30.Pour vous présenter le travail de cet auteur japonais, rien de mieux que de piquer, sans son consentement, les propos de l'un de nos chers clients (merci dado !) sur le forum de Bdgest :

"Heaven's door est un recueil de nouvelles très influencé par les travaux de Carlos Castaneda sur les altérations de la conscience de type chamanique. Ultra Heaven est plus Dickien (les drogues encore) dans le sens où la série flirte avec le paranoïaque. Dans les deux cas, on y décèle aussi l'influence de Moebius (lecteur de Dick et de Castaneda qu'il avait découvert par Jodorowsky)."

Stéphane me dit de préciser qu'il y aura des affiches importées directement du Japon... Enfin peut-être...

 
Happy mania
 

Grande gueule de bois

Encore une fois, je m'insurge face à l'accumulation dans nos magasins d'excellentes séries manga.

Car, dans une certaine mesure Happy mania, c'est l'équivalent livre de notre série télé anglaise préférée, Black Books...

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Sur le fond, on y retrouve une héroïne, libraire de profession, aussi sentimentalement désespérante que Bernard Black, avec la même tendance à se jeter avidement sur le gorgeon pour surpasser ses problèmes d'ego.

Par contre sur la forme les choses sont bien différentes. Moyocco Anno est une chef de file du manga pour jeunes adultes, entendez par là, un soupçon de bile dans l'univers traditionnellement sucré du shojo. Ces personnages aux grands yeux feraient passer Bambi pour Mister Magoo sans lunettes. L'intrigue est assez classique, on rit férocement des expérimentations amoureuses d'une trentenaire ; mais pourquoi s'en priver ?

D'autant que nous vous offrons en ce moment une fugace promotion : la possibilité de repartir avec les quatre premiers pour la somme de 12€  (le prix d'une bonne bouteille de vin), au lieu de 27,80 € sur le marché du neuf (le prix d'une mauvaise bouteille de whisky).

Happy Mania, Moyocco Anno, éditions Pikapack 4 premiers tomes 12€, jusqu'à la rupture de nos stocks.

 
Toume fend le cœur
 

En parcourant nos réserves je suis tombé sur une inexplicable pile de différents titres de Kei Toume. Il est donc temps que cette digne ambassadrice de la bande dessinée japonaise passe de l'ombre à la lumière.

Pour mémoire, miss Toume est l'une des premières auteures japonaises à être traduite en France. C'était à une époque où Glénat publiait ses manga en grand format, dans le sens de lecture occidental en suivant le modèle du chef de file Akira.

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A cette époque les librairies virent débarquer 2 volumes de Kuro-Gane, un chambara puisant autant dans Pinocchio que dans Dororo. Une chouette série mais avec le vilain défaut de ne pas avoir été publiée jusqu'à terme...

Cependant, il n'est nulle question de Kuro-Gane aujourd'hui, mais plutôt de séries plus récentes de la mangaka; à savoir Sing Yesterday for me et Les Lamentations de l'agneau. Deux réussites dans des genres bien distincts, ainsi que les one-shot qui ont lancé l'auteur à ses débuts, Zero et Déviances.

Sing Yesterday relate les errances romantiques et désœuvrées d'une brochette de post-adolescents. Le théâtre un brin mélancolique de ces tribulations est une épicerie de quartier si chère à nos amis nippons (essayer de trouver un manga contemporain où les persos ne parlent ou ne vont pas dans l'un de ces fameux "convini"). Les 4 premiers tomes sont très facilement disponibles dans nos rayons.

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Les Lamentations de l'agneau ne fait aucunement référence aux romans de Thomas Harris mais traite d'un sujet particulièrement à la mode : le vampirisme.

Un adolescent se découvre une sœur cachée vivant à la manière du siècle passé. Cette dernière lui révèle qu'il est atteint d'une maladie héréditaire le contraignant à puiser à même la carotide d'autrui l'essence vitale dont il a besoin.

Le jeune homme se retrouve devant le sempiternel choix de s'accrocher à son humanité ou de succomber à l'appétit des ténèbres. Une bonne quantité du premier tome vous tend les bras.

Zero est le premier travail professionnel de l'auteur. Ce one shot est surtout un bon défouloir entre Battle royale et Bowling for Columbine... Quant à  Déviances, ce recueil compile sept histoires courtes traitant surtout du mal-être de la jeunesse japonaise (à se demander s'ils ne pourraient pas arrêter un peu de faire la gueule ?)

La caractéristique de Kei Toume réside dans son trait gras et épais obscurcissant la page pour offrir une atmosphère particulière aux connotations gothiques.

Ami(e) du Spleen, que tu aimes Lautréamont ou My Chemical Romance, tu as tout intérêt à venir parcourir nos rayons manga.

Les lamentations de l'agneau, éditions Delcourt

Sing yesterday for me, éditions Delcourt

Zero, éditions Taifu

Déviances, éditions Taifu

 
Vagabond
 

Sans toit ni loi

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Le superlatifissime Takehiko Inoue vient d'annoncer qu'il mettrait fin à la meilleure série du monde en publication cette année ! 

En effet Vagabond, une fiction épique reprenant la vie du célèbre bretteur Miyamoto Musashi (joué au cinema par Toshiro Mifune... entre autres) affichera 34 ou 35 tomes au total. 

Pour info, Tonkam qui traduit ce joyau, a publié le tome 30 en novembre. 

Gageons qu'avec une à deux livraisons par an, la série se finira lorsque j'aurais rejoint l'âge exact du héros à la fin de son épopée !

Mais ça, vous vous en battez bien le flanc n'est ce pas?  

Quoi qu'il en soit, il y a de fortes chances que vous croisiez le premier tome dans nos rayons manga de la rue Serpente.