Publications dans Juillet 2010
Back in Town
 

Ou comment un râleur invétéré trouve matière dans la moindre case.

En lisant Back in Town, scénarisé par Anne Baraou et dessiné par Hubesch je suis tombé sur ce dialogue plein de sagesse :

Derrière cette petite pique corporatiste se cache un vrai débat. Car comme Anne Baraou, je ne me souviens pas avoir bu un bon café chez un libraire.

Au passage, j'en profite pour régler mes comptes avec toutes les librairies/cafés qui, plutôt que de disposer de toute leur surface pour élargir leur fonds, préfèrent vendre des simili-cappuccini beaucoup plus rentables ! Et puis, j'en veux aussi aux grosses buses qui fréquentent ces endroits en trouvant "sympa" ce concept ! Beh oui, faut dire qu'acheter une bande dessinée et aller au café du coin était jusque là tellement "pas sympa".

Tout ce foin  pour vous révéler que notre café maison varie du passable au franchement dégueulasse.

Attention nous essayons toutes les formules possibles pour améliorer notre situation: café de luxe fraîchement torréfié, du café de supermarché, de la cafetière électrique, de la cafetière à piston, à l'eau bouillante, à l'eau tempérée...mais non à chaque fois que je trempe mes lèvres dans une tasse une grimace déforme mon visage. D'ailleurs un signe qui ne trompe pas,  je ne connais aucun aaapoumien qui finit entièrement sa tasse (ni qui la nettoie mais c'est un autre problème).

   Il faut dire qu'il m'est arrivé de laisser négligemment du produit vaisselle dans la cafetière, du coup  personne ne s'enthousiasme de mon café moussu... ou alors, lorsque Laeti nous sert un café plus sombre et compact qu'une Guiness, mon cœur est pris de palpitations. Pour le café de s; du aaablog ? personne ne peut témoigner car je ne l'ai jusqu'à présent, jamais vu se servir de la cafetière.-Ha si! me dit Laeti- lorsqu'il l'a foutu par terre ! Enfin, Vlad dit qu'il boit du bon café... chez lui.

Étant un campagnard superstitieux je me prends à croire à une malédiction, c'est terrible car en plus j'ai besoin de mes trois/quatre doses journalières pour activer mes synapses.

Et la bande dessinée de Baraou et Hubesch? Beh franchement ça manque grave de vampires ninjas...

Back in town, Barraou Hubesch 2010 coll. Poisson Pilote, 7€ 

 
Harv'n Bob de Harvey Pekar et Robert Crumb, éditions Cornélius
 

Dans le recueil Harv'n Bob, regroupant toutes les planches de Crumb pour American Splendor, la série autobiographique de son ami Harvey Pekar, très  récemment décédé, il y a une bonne histoire de 1979 dans laquelle Pekar aborde la question de la collection vécue comme une maladie. Il raconte comment sa passion compulsive et accumulatrice pour les disques de jazz avait fini par lui gâcher la vie en le maintenant dans une certaine misère financière et en remplissant son esprit d'obsessions inutiles. Il raconte aussi comment il a décroché, comme ça, du jour au lendemain !

Mon dieu ! Et si tous nos clients collectionneurs se réveillaient soudain emplis d'une telle sagesse ! Mais ce serait la ruine, le plan social assuré... Ou du moins il faudrait penser à diversifier notre offre. Stéphane par exemple devrait sans doute faire coach dans notre cave alors transformée en salle de sports.

- Harv'n Bob, à paraître chez Cornélius le 19 août 2010.

- L'Anthologie d'American Splendor est par ailleurs en cours de parution chez Çà & là. Le tome 2 sortira en octobre 2010.

 
Storm tome 21-22 de Don Lawrence et Martin Lodewijk, éditions Toth
 
6a00d8341c924153ef0133f2591c38970b-450wi.jpg

L'ultime Storm vient d'arriver dans nos échoppes. Tout nouveau tout frais : "Waah c'est encore mieux dessiné qu'avant, regarde tous ces détails !"  s'écrie le jovial S; du aaablog.

L'ouvrage est pourvu d'une belle préface illustrée avec richesse (ne l'ayant pas encore lue je ne pourrais vous dire si elle est super, mais elle a l'air intéressante).  Sur la couverture on voit Storm se battre avec Paul le Poulpe pour satisfaire la soif de revanche de ses nombreux lecteurs hollandais.

 
Un préjugé confessé

"I love mainstream" comme ils disent dans le fanzine Chronic'art

Mes amis et mes collègues vont pouvoir se moquer de moi, mais je dois bien reconnaître que j'ai apprécié le Zombillénium d'Arthur de Pins que j'ai trouvé dans nos rayons hier. Je l'avais emprunté pour bien m'énerver avant de dormir, histoire de faire des rêves stressants, mais étrangement, j'ai été entraîné dans cette lecture et j'ai ri à voix haute deux fois. Il y a un petit esprit Croqu'monstres (un dessin animé de mon enfance, qui n'est pas celle de mes jeunes collègues bercés avec Dragonball) et "Sammy et Scooby" qui m'a bien plu. La première partie de l'album est vraiment très agréable et les dialogues y sont efficaces. C'est un peu plus confus sur la fin, mais c'est honnête.

Le hic c'est que vous ne pourrez plus trouver cet ouvrage dans nos rayons avant un moment car Patrick Batman et Alexandre qui détestent tous deux Arthur de Pins veulent le lire.

Tar' taggeur
 

Le matin, je me sens aussi frais que les huîtres qui trônent en plein cagnard au coin de la rue Dante. Du coup lorsque j'embauche et que je découvre qu'un fieffé salopard à recouvert notre rideau métallique d'une signature dégueulasse, je perds mon flegme.

Et surtout je m'interroge ! En effet pourquoi ce porc a t-il seulement posé sa marque ridicule sur notre enseigne et celle du syndicat de police en face?

Doit-on y voir une corrélation, un message?

De plus, j'ai remarqué au pied de notre rideau de fer de petits roulements à billes, typiques des bombes de peinture, hors le trottoir était encore mouillé preuve que les agents publics avaient passé leurs puissants Karcher peu de temps avant. J'en déduis que notre taggeur incontinent est venu en matinée.

Le coupable se pose clairement comme étant ma Némésis, il est matinal et dégrade mon lieu de travail. Son pseudonyme de Kimar doit signifier Marquis et moi la noblesse ça me fait un peu gerber.

Chers lecteurs du blog, si vous avez des indices ou si votre mur/enseigne est recouvert du même gribouillis insipide, je vous demande de m'aider à chopper ce tâcheron, pour enfin lui donner la bonne leçon de dessin qu'il mérite.

 
Victor de la Fuente (1927-2010)
 

"Mon maître, mon père, c'est Harold Foster avec son Tarzan et ausi Prince Valiant. Ensuite il y a eu José Luis Salinas qui a été déterminant dans mon choix pour la BD. (...) Il y a aussi les dessins des jeunes amateurs qui m'apprennent beaucoup de choses. Quand un jeune me montre ses dessins, j'en fais la critique et je trouve aussi des choses qui me sont utiles, je trouve parfois que ces jeunes ont une spontanéité que nous, les professionnels, avons perdu."

Extrait d'un entretien avec Henri Filippini dans le Schtroumpf fanzine n°23 (octobre 1978).

Dans nos archives :

• 4 août 2007 :

Victor de la Fuente : les maîtres du pinceau

• 12 août 2007 :

Victor de la Fuente : un peu d'archéologie

 
Totentanz et Histoires extraordinaires par Dino Battaglia
 

La rencontres des grands classiques du Fantastique et d'un maître de la bande dessinée italien.

 Envie de frayeurs ? Alors n’hésitez pas à vous procurez les Histoires Extraordinaires et TotenTanz de Dino Battaglia. Par-dessus ces classiques, adaptés soit des légendes populaires soit des nouvelles d’Edgar Allan Poe, Battaglia appose ses matières vaporeuses, ses griffes et ses lézardes d’encre de chine, ses clairs-obscurs expressionnistes. Mais surtout, c’est son sens du cadrage et son utilisation de la typographie qui font de lui un vrai auteur de bande dessinée, et un parfait flatteur de l’angoisse.

Dès que le « mal » pénètre la page, ce grand technicien, contemporain de Pratt, saccade le trait, le nourrit des brisures imprévues, d’irrégularités stressantes. Les lettres perdent leur régularité, flottant hors case, libres dans la page, parole de la folie ou de la transe. Et les corps des pauvres bougres pris dans les mailles de l’intrigue perdent soudainement de cette majesté graphique qu’on croirait héritée de Mucha, sorte de grâce ou de cette noblesse mise en valeur par la droiture des corps et l’amour des tissus à motifs, mais détériorée par le trait.

Battaglia est clairement un immense faiseur d’atmosphère et il les construit précisément avec les outils de son art, la bande dessinée. En ce sens, il n’est pas loin d’un Breccia par exemple avec qui il partage certains codes graphiques. Bref, si vous les concepts « d’adaptation » et de « spécificités de la bande dessinée » font sens pour vous, que vous êtes amateur de fantastique dans son traitement le plus littéraire, et amoureux de beaux noir et blanc, alors n’hésitez pas à vous procurez ces deux livres dans nos échoppes. A 10 euros le volume au lieu de 18, ils constituent de surcroit de très bonnes affaires à durée limitée…

-  Totentanz, 64 pages, Vertige Graphic, 10 euros au lieu de 18 euros.

- Histoires Extraordinaires, 64 pages, Vertige Graphic,10 euros au lieu de 18 euros.

 
Le capitaine Harlock a une bonne descente
 

Patrick Batman appréciera

Vu à Japan Expo, sur le stand "Anigetter", ce magnifique Arcadia au 1/3ooe, le vaisseau spatial d'Albator... Création artisanale et pièce unique inspirée par l'œuvre de Leiji Matsumoto.

L'email du créateur : dux2081@wanadoo.fr

Plus de détails sur les secrets de fabrication ici.

Ma photo est floue, désolé.