We are such stuff as dreams are made of...

 

Par  Stéphane

Je ne sais pas pour vous, mais j’aimebeaucoup les citations. J’en ai une petite collection de préférées, souvent d’auteursde littérature, souvent d’images poétiques. Parmi celles que j’affectionne leplus, il en est une de Shakespeare, tirée de La tempête :

Je tiens énormément à ce morceau de texte pour deux bonnes raisons :

1) Je le trouve très beau,

2) Je me dis souvent que c’est en grande partie grâce à lui que j’ai décroché le Bac. En effet, je l'ai utilisé dans ma dissertation de philosophie, mon plus gros coéf. (5) et de loin ma meilleure note à l’exception de celle en sport.

J’ai fini avec 10,3 de moyenne, c’est dire l’importance de ce devoir. Pour les curieux le sujet était autour de la notion d’illusion, j’ai eu 12,  je l’ai cité en conclusion et en anglais, ça faisait classe. Depuis, je l’utilise parfois dans mes articles, et à chaque fois que je l’entends, je suis ému.

Franck Le Gall semble partager avec moi une immense passion pour Shakespeare, et beaucoup de tendresse pour ces mots précis. C’est sûrement pour cela qu’il les cite lors de la conclusion, belle et dramatique, du premier cycle de Théodore Poussin (une des trois plus belles œuvres de bande dessinée sur le voyage, l’initiation avec l’Homme de Java et Julien Boisvert). Une série comme il en excite peu, vraiment, avec de l’aventure, des pirates, de la poésie, de la tendresse, et plein de références amoureuses à Kipling, Baudelaire et Shakespeare.

Je la compte parmi mes œuvres fétiches. Or, depuis trois semaines, nous en avons une série complète au magasin : 12 volumes pour 60 euros,soit 5 euros la pièce. Elle n’est toujours pas partie, presque un camouflet pour le libraire que je suis. Nous verrons donc si la magie d’Internet et mon petit laïus nostalgique sauront y changer quelque chose. Car ça me déprime un peu de la voir sur l'étagère sans jamais susciter l'intérêt des clients.