Biographie à l'emporte-pièce

 

Jean-Marie Bigard et Che Guevara, même combat.

Par Stéphane

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Saviez-vous qu'Ernesto Guevara fut nommé Ministre de l’économie de Cuba à cause d’un malentendu. En effet, à la question « Qui est économiste ? » il entendit « Qui est communiste ?». Et du coup répliqua promptement d’un grand geste.

Si comme moi, vous ne le saviez pas (je l’ai appris ce matin en regardant une interview de Roland Castro), vous ne l’auriez de toutes les manières pas découvert à la lecture de la très merdique biographie parue chez Casterman ce mois-ci. Un livre aux ambitions esthétiques inexistantes, et à l’intérêt tout aussi défaillant. Libertad !se présente comme un beau pavé de vide destinée à lancer une collection sur les grands révolutionnaires de l’Histoire (attention JFK et Marilyn arrivent bientôt), un peu comme sont faits les livres sur Bigard et Mimie Mathy (toujours chez Caster d'ailleurs, et à ce sujet lire ce court article paru ici.

Oh mon dieu ce qu'on essaie de nous refourguer !).

Evidemment dans les bureaux, personne n’a dû se demander à quoi pouvait servir le portrait d’une grande figure historique et politique, très fortement portée par l’image en plus, si ce n’est ni pour prendre position, ni pour enrichir l’iconographie abondante sur l’homme. 

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Un camouflet honteux lorsque l’on sait ce que Breccia et Oesterheld endurèrent en écrivant la leur (lire ici et ce que coûte l'engagement artistique en bande dessiné, c'est loin d'être l’exécrable fraude commerciale que l'on essaie de nous vendre aujourd'hui).

Je vais donc me charger de descendre cette abomination artistique et humaine dans une de mes prochaines critiques Chronic’art.

Et j'espère qu'on ne criera pas cette fois ci que je suis trop méchant. Il y a avilissement de la bande dessinée ici, non ?