Vous avez manqué quelques numéros d’Atom ? Pas nous ! Hormis les quelques titres définitivement épuisés, vous pouvez dès à présent remonter le temps et compulser (puis acheter) les archives du magazine de manga le plus pointu du moment ! Vous ne pensiez pas pouvoir lire l’interview de Naoki Urasawa qui revient sur sa perception et l’héritage de Tezuka ? Vous vous désespériez de savoir ce que la rédaction avait à dire sur Junji Ito ? Tout est là, à Aaapoum Bapoum. D’Atom #5 à Atom #13 (et ses futurs descendants, les numéros suivants).
Je m’étonne de découvrir que nous n’avons jamais parlé de Boris Vallejo sur le Aaablog auparavant, malgré la présence constante de cet illustrateur dans nos bacs depuis maintenant plus de 10 ans !
C’est à l’occasion d’un léger dépoussiérage de notre rayon artbook (un rayon que semble ne pas vouloir se séparer de son état d’encombrement constant) que nous redécouvrons Arcanes, une pépite véritable pour quiconque saurait passer outre sa couverture un peu tapageuse et démodée. Boris Vallejo, illustrateur-peintre américain des années 80-90, est certes très porté sur un héroic-fantasy peuplé de corps nus et de créatures rétro mais son présent recueil nous fait aussi découvrir une multitude de compositions aux influences et aux liens culturels surprenants.
Outre une fascination pour les corps finement bodybuildés qui accompagne ses désirs de précision stylistique à merveille, Boris (comme il est cité dans tous les truculents textes d’explication qui jouxtent chaque image) se retrouve aussi par à coups au cœur du tumulte de la pop-culture des années 90. Une magnifique illustration pour Vampirella s’intercale entre un plagiat de série B de Starwars et des illustrations de boites de jeux videos fondateurs (might and magic). Une affiche pour Knightriders de l’excellent Georges A. Romero côtoie une illu de Clinton parodié en Tarzan. Boris Vallejo n’est définitivement pas l’illustrateur de bourrins en slibards et de nymphettes dénudées qu’on pourrait croire au premier abord.
Arcanes, Boris Vallejo, éditions Soleil, 15€.
Visiblement, les lecteurs/lectrices de fanzines des années 90 étaient des durs à cuire qui savaient exprimer leur désapprobation (en sus d’apporter d’étonnants compléments d’information)!
Si vous souhaitez en savoir plus sur Toyholic, qui est bien plus que la somme de ses lecteurs passés, il est peut-être encore possible de tomber sur notre exemplaire d’occasion rue serpente ou d’aller voir si leur site web fonctionne toujours.