Publications dans Février 2006
Paraîtrait que R.R couche avec S.S.
 

Et que P.P. s'est engueulé avec M.M

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Dans une interview DVD,  Kevin Smith pestait contre les scénaristes de la série télévisée Hulk. Il reprochait vertement aux sagouins d’avoir tronqué le nom original du colérique docteur. Fini Bruce et bonjour David Banner. Mais pourquoi tant de haine me direz-vous, ce changement de prénom n’est qu’une modification anodine ; pire, un pinaillage de fan.

Hors vous auriez bien tord. Car ce brave Stan Lee fétichisait les initiales, au point d’attribuer à la majorité de ses créations un nom et un prénom aux premières lettres redondantes. Peter Parker (Spiderman), Bruce Banner (Hulk) , Matt Murdock (Daredevil), Reed Richard & Sue Storm des FF (Quatre Fantastiques), Stephen Strange (Docteur Strange), Doctor Von Doom (Fatalis), Scott Summer (Cyclope)… firent ainsi les beaux jours des mouflets (et bien d’autres moins célèbres encore).

Une explication à cette manie se dessine dans l’interview Stan Lee's Mutants, Marvels and Monsters. Le prolifique créateur y explique que, vu la masse de personnages qu’il devait gérer, c’était un bon moyen de palier ses déficiences mnémoniques, et de se souvenir plus facilement des pléiades de noms qu’il inventait à la chaîne.

Sur l'image de tête, D.B. fait du stop...C'est sûr que dit ainsi, ça fait tout de suite moins classe.

 
Pourquoi si peu d'émissions télé autour de la bande dessinée ?
 

C’est l’histoire d’une case qui n’entrait pas dans une case.

Par Stéphane

 Ayant de nombreuses fois pensé au sujet, je pose ici un fragment de ma réflexion, déjà posté sur le forum de bdparadisio. Alors, pourquoi la bande dessinée ne bénéficie-t-elle pas d’émissions télévisées propres, alors que la littérature en posède de nombreuses ? 

C'est normal. Dans la tête d'un spectateur, le contrat entre images défilantes et roman est par avance voué à l'échec. Il le sait, aucun plaisir visuel ne peut surgir de l'exposition froide d' un roman à la télé. Donc il n'attend rien de ce côté là, et n'est pas choqué lorsqu'on lui propose en contrepartie un débat.
D'ailleurs, dans le cas de la littérature le débat oral semble d'autant plus justifié que la matière intellectuelle écrite se transpose parfaitement à l'oral. Sans déperdition, et parfois même avec un rajout de charme, vu qu'une lecture orale bien faite est parfois plus séduisante qu'une lecture personnelle. Donc la transposition de l'écrit à l'oral peut se trouver sublimée. La télé a développé tout un protocole pour y arriver. Et ce protocole marche vraiment bien.

Hors, de la bande dessinée, le spectateur attend en premier un retour sur l'image. Et la représentation fixe de la case, exposée sur un support où l'image doit par essence bouger pour fasciner, ne fonctionne pas. Si le produit ne fonctionne pas, alors le reste ne peut fonctionner. Car comment construire autour d'une base défaillante.
Ainsi, les rares programmes autour de la bande dessinée sont centrés de plus en plus autour des auteurs. Ils parlent, parfois dessinent devant la caméra, créant laborieusement l’illusion d’un mouvement à l’écran. C'est souvent sympa, enrichissant, mais possède un immense défaut. Je ne sais pas si vous ressentez comme moi l'absence horriblement frustrante des livres dans ce genre d'émissions. On ne parle jamais de bande dessinée (ce qui m'intéresse) mais des ses auteurs (ce qui m'intéresse moins et qui, surtout, n'est pas la même chose).
Les livres ne sont pas les hommes.


N’hésitez pas à commenter ici cette réflexion ou à la poursuivre sur le forum bdparadisio. Et faites nous confiance pour essayer, dans le cadre de ce blog, bientôt un nouvel usage de l'image pour transmettre la bande dessinée

 
Spécial Gipi
 

C'est une première, pas parfaite. Néanmoins laissez-vous aspirer quelques minutes par la délicatesse d'un trait cassant, recouvert dans un second mouvement d'un fébrile tissu de ouates grises. Un prix de l'Alph Art comme rarement mérité.

Gipi dédicace 2

A completer d'une trés enrichissante  interview de Nis, et d'une visite sur le blog italien de l'auteur