Publications dans Derniers arrivages---
Une idée pour un cadeau : Stratège de Hideki Mori et Kenichi Sakemi
 

Vu rue Dante, cette série jadis éditée par Tonkam :

Patrick Batman dit de cette série qu'elle est "riche, intelligente et sans temps mort". C'est vrai, c'est excellent. En plus c'est complet, fini, bouclé. Certains tomes sont très durs à dénicher désormais, ce qui est toujours un plus pour celui qui les a. En plus vous pouvez l'offrir à beaucoup de gens différents...

Votre père qui n'aime pas les mangas "sauf Taniguchi et Urasawa", votre ami rôliste en mal d'inspiration pour ses scénarios, votre grand oncle, militaire à la retraite, féru de Clausewitz et de Sun Tzu, votre petit frère qui en a assez de Naruto (euh... pas tous les petits frères en fait)...

On peut même offrir Stratège aux filles, car si on y parle constamment de guerre, le personnage central est un pacifiste et il a la vraie classe des Gnomes (comme Yoda, qui est si attendrissant).Convaincus ? Je vais pas vous raconter l'histoire en plus !!! Venez plutôt demander à Alexandre de vous en parler, ce gars-là est excellent pour pitcher les séries mangas.Dépêchez-vous on en a qu'un seul paquet (mais on a d'autres idées).

 
Tohu Bohu
 

Du roman graphique, mesdames et messieurs !

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Lorsque la collection Tohu Bohu des Humanos est née au début des années 90, nous étions réjouis, nous les amateurs de ce qui ne s'appelait pas encore "La nouvelle bande dessinée" : des petits formats en noir et blanc, des histoires complètes, des sujets variés en dehors de la sphère de la "Fantasy à nichons"... Le bonheur quoi ! Il y eu des livres indispensables dans cette collection. Il y eu des livres qui étaient simplement bons. Il y eu aussi des merdouilles dispensables, comme toujours.

La santé financière des Humanos étant ce qu'elle est, on trouve désormais du Tohu Bohu de toutes catégories en solde, y compris chez Aaapoum Bapoum. Le Tohu Bohu se vend chez nous 6€, mais si vous en prenez 3 c'est 15€. Moi j'avais bien aimé celui qui s'appelle Vagues à l'âme de Grégory Mardon, mais ma mémoire étant aussi saine que le compte en banque des Humanos, je serais bien en peine de vous raconter de quoi ça parle avec précision. C'était plus au moins l'histoire d'un type qui fuit ses responsabilités en devenant marin. Non, ce n'est pas une aventure de Corto Maltese.

 
Le journal de Tintin du n°1 au n°96 (1948-1950)
 
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Nous avons exhumé les 96 premiers numéros du fameux hebdomadaire. Ils sont en bon état, mais il furent assemblés en 6 recueils "maison" par le collectionneur qui les avait précieusement réunis. Ce n'est pas laid et plutôt bien fait. Tout un pan de la culture populaire va donc être mis en vente chez nous.

En terme de cotes au BDM il y en a  pour 1600 euros... youhou. Bon comme nous sommes raisonnables et que nos clients sont plus fans de Batman et de mangas de soubrettes, nous vous proposons ce bel ensemble pour la somme de 400 euros. Comme ça d'autres libraires qui voudraient l'acquérir pourront encore gagner un peu de sous derrière...

Et oui il faut soutenir le métier de libraire. Tenez, même vous, vous pourriez vous l'acheter pour spéculer sur ebay avec. Stéphane me dit qu'on devrait plutôt les garder pour faire des archives classieuses dans l'arrière-salle de la librairie, mais moi je préfère vendre : on a déjà une armoire entière remplie de vieux dessins de Bilal avec lesquels Stéphane essuie les tâches de café.

 
Les promos de fin septembre : Journal de Spirou et Ferrandez
 

Avant de prendre deux semaines de vacances et de laisser les camarades vous servir avec l'ardeur polie qui est notre caractéristique première, j'ai un peu déblayé la cave avec l'aide de Stéphane et de son T-Shirt très blanc.

Résultat des courses :

Ferrandez

- Une pile du coffret Paris Jour et nuit qui contient un livre et un CD (oui le CD, ce truc désuet). Le livre est illustré par Ferrandez et la galette contient du Jazz. C'est le Mille sabords quartet... Il paraît que c'est du style "Niouworlins" (New-Orleans). C'est désuet aussi, mais assez agréable. C'est le dessinateur Ferrandez qui joue la contrebasse. Et tout ça pour 5€.

- près de 200 numéros du Journal de Spirou, certains du début des années 70, tous en très bon état vendus pour 1 € les 10. Oui.  Si vous n'en voulez qu'un c'est 1 euro aussi.

 
Karacal n°5, Sagédition, novembre 1976
 

"Alain Delon ! Viens nous servir à boire ! Sous la tonnelle il lève son jupon..."

(chanson populaire)

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D'habitude je traque plutôt Clint Eastwood aux travers des diverses planches qui me passent entre les mains, mais là, coïncidence, deux jours après avoir vu l'excellent Mélodie en sous-sol de Henri Verneuil, je tombe sur ce Karacal qui exalte la figure d'Alain Delon. Alain Delon dans le rôle de Alamo Kid. Voilà du western bien réjouissant. Comme je ne pourrais faire une meilleure présentation que celle de Kastet sur son blog, je vous la copie-colle, non sans vous encourager à visiter le site source.

"C'est un agent fédéral, pistolero violent et raffiné, impitoyable et romantique, amateur de femmes et de vodka glacée et de mouton aux ananas quilutte contre le crime, dans un far west de violence et d’érotisme. Laplupart du temps, il est entouré de Yuma la chanteuse de saloon et son fidèle Mandarin, un chinois, ou de Plume Noire l’indienne chef de tribu diplômée de Yale.Cette série est également parue en France dans l’éphémère Alamo Kid chez Sagédition (un seul numéro en 1982) et dans Super West du même éditeur..."

A noter, dans le même magazine, des épisodes de Yor le Chasseur, dessiné par Juan Zanotto, l'italo-argentin dont nous vendons toujours la distrayante et un peu ringarde série Falka, l'un de nos best-sellers.

Karacal n°8, 5€.

 
Le Collectionneur de Bandes Dessinées
 

Archéologie de l'archéologie

A la vue du titre vous vous réjouissez, vous vous dîtes que je vais encore me livrer à un décorticage en règle de notre clientèle, avec ce mélange de tendresse et de défiance pour lequel je suis parfois haï... Mais non, buvez votre déception, car c'est de la revue fanzinesque trentenaire nommée Le Collectionneur de Bandes Dessinées que je vais parler et même des tous premiers numéros arrivés rue Dante...

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n°1

Le premier numéro, daté de mars 1977 est un groupe de 6 feuilles photocopiées, rédigées à la machine à écrire, dénuées d'illustrations, si l'on fait exception de la couverture, ornée d'un petit crobard de Franquin, vraisemblablement exécuté pour l'occasion représentant l'écureuil Spip. Le journal se présente come le bulletin de la "Société des collectionneurs de bande dessinée", abrégé en S.C.B.D.. On y trouve le recensement des albums du journal de Tintin (ancienne formule), quels numéros ils regroupent, quels albums de bd y trouvent leur première publication. Ensuite vient une première étude sur les diverses publications des Pieds Nickelés. Notons cette phrase, extraite de l'éditorial, qui dans le contexte actuel peut faire sourire :

"C'est à partir des années soixante que l'on constate une croissance exponentielle de la production d'albums de Bandes dessinées. (...) plus de deux cents albums sont parus la seule année 1975, contre une trentaine dix ans plus tôt. Nous publierons dans un prochain numéro ce graphique impressionnant."

Complet mais un peu défraîchi : 15 € pour ce vestige d'un embryon du BDM.

n°2

C'est bien neuf feuilles que comporte ce deuxième numéro, toujours du même acabit : photocopies et agraffe. Un dessin de Dupa en couverture. Il s'ouvre par un édito dont l'auteur semble réagir à une moquerie à l'encontre des collectionneurs (trouvée dans Le Trombone illustré). Notons cette phrase :

"Verrons-nous bientôt la vente de la collection M... chez Sotheby's ou chez Christies ?"

On retrouve ensuite la rubrique sur le journal de Tintin (1955-1962). Puis un peu de rédactionnel historique sur les fanzines francophones, sous la plume de Philippe Mellot. J'y ai appris que du dernier numéro de Giff-Wiff, le numéro double 24-25, qui fut imprimé mais pilonné avant sa parution, aurait survécu un unique exemplaire que Francis Lacassin aurait récupéré... Un exemplaire unique et inestimable. Que le dieu des étagères et des collections de BD veille sur lui et qu'il n'est pas été égaré à la suite du décès du vieil érudit ! On enchaîne avec un article sur l'achat de planches originales signé Jacques Topor.

Notons cette phrase :

" L'amateur, qui déboursera facilement 400 francs pour "Le lac de l'homme mort" ou 800 francs pour "Spirou et l'aventure" hésitera à acquérir une planche de Tillieux ou de Giraud pour la même somme. On le comprend d'ailleurs : avec un album, en édition originale, il peut lire une histoire, et il fait un placement."

Le numéro se termine sur un descriptif des éditions originales de Lucky Luke.

Bon état. 20 €.

 
Du Phénix à foison
 

Sauvés des cendres...

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Et non, ami des X-men, cette notule ne parle pas de la rouquine surpuissante qui meurt et ressussite sans arrêt ! Non, cette note revient sur une époque où la bande dessinée était encore à la recherche d'une légitimité culturelle, une époque où R. Crumb n'était pas encore prépublié dans

Télérama

et où les comics n'étaient pas encore l'ultime recours pour une industrie cinématographique décadente. En ce temps là il n'y avait pas des milliers de blogs et de sites pour s'informer et se former sur la genèse et les maîtres oubliés et l'actualité du neuvième art. L'érudition était alors l'affaire de cercles réduits d'intellectuels et d'amateurs qui devaient passer pour originaux. Le premier de ces cercles fut, en 1962, le CBD, Club des Bandes Dessinées (!), qui devint rapidement le CELEG (Cercle d'études des littératures d'exression graphique, oui môssieur), organisé autour de Francis Lacassin. Son intrument de propagande était la revue

Giff Wiff

, très orienté vers "l'âge d'or" de la BD américaine. De ce premier cercle émargea rapidement (1964) une scission plus européo-moderniste autour de la personnalité de Claude Moliterni, la SOCERLID (pfiuu ils avaient le chic pour les noms : Société civile d'étude et de recherche des littératures dessinées). Deux ans plus tard cette dissidence se dota elle aussi d'un organe de presse, la revue

Phénix

, liée aux éditions SERG, propriétaires de leur imprimerie, si j'ai bien compris. Cette revue présentait aussi bien des bandes dessinées en noir et blanc (Pratt, Buzzelli, Breccia, Druillet, Pichard mais aussi pléthore d'auteurs étasuniens), que des commentaires sur l'actualité bédéïque, des dossiers monographiques ou thématiques et des entretiens avec des créateurs. Elle était aussi le réceptacle des transcriptions des conférences données çà et là par les érudits membres de la SOCERLID (rejoints rapidement par le tout jeune spécialiste de l'undeground, Jean-Pierre Dionnet). Lorsque la revue s'arrête, l'année du punk en 1977, elle nous laisse 48 numéros à lire et à relire.

Tout ça pour vous dire que nous en avons récupérés de nombreux exemplaires, qu'ils sont plutôt rue Dante, qu'il y en a de très émouvants, d'autres très instructifs, que ces qualités se conjugent souvent, et qu'il y a même une collection complète à vendre d'un seul coup, vous pouvez la voir dans la vitrine, si vous passez dans le cinquième arrondissement.

Stéphane, pour info, j'ai stocké les doubles au sous-sol dans la bibliothèque près de la porte des ouatères. J'ai vendu pas mal de numéros hier, du coup il faudra peut-être que tu en remontes.

 
Rodéo, éditions LUG
 

C'est pas parce qu'on porte des pantalons en cuir...

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Puisque le plus durable des héros de westerns dessinés en Italie, Tex Willer, est un peu remis au goût des lecteurs français par les estimables efforts des éditions Clair de Lune, dont l'amour de la bédé populaire n'a d'égal que leur mépris des convenances orthographiques et grammaticales, c'est la bonne période pour vous annoncer que mon aimable camarade de jeu Stéphane a acheté pour la boutique (la peau des fesses, si vous voulez mon avis) un joli assortiment de la revue Rodéo. De vieux numéros (entre avril 1959 et octobre 1961) du mensuel mythique pour les amateurs de western que je n'hésite à poser à même le lino pour mieux les photographier.

Et non, je ne photographierai pas chaque couverture séparément, on est pas sur ebay, ici. L'occasion de lire ou de relire les aventures de Miki le ranger, de Rombo Bill, de Tex et de tant d'autres héros de la prairie.

Ce qui devrait intéresser un de mes plus anciens clients (en bientôt 8 ans il a du au moins dépenser 7 euros chez nous !), qui m'a dit, la première fois que je l'ai vu :

"J'aime les westerns et les armes à feu ! Mais attention hein : je suis pas pédé !".

 
Korak, son of Tarzan of the Apes
 

oooooooioioiyooooooooooo !

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Je ne savais même pas que le fils de Tarzan avait eu une série spin-off.

Les couvertures de ces fascicules américains de la fin des années 70 sont superbes. Voilà du beau travail d'illustration ! Si j'étais au chômage je prendrais une bonne journée pour toutes les scanner et vous en faire un beau diaporama et fixer ces scénettes dans notre mémoire numérique et collective...

Mais comme j'ai encore un travail et que celui-ci consiste à vendre des illustrés démodés, je vais donc simplement et fort à propos les soumettre à la clientèle et non les archiver... 4 € le fascicule en très bon état et en anglais... 

Tarzan of the Apes, Korak son of Tarzan, nombreux numéros au choix dans la librairie de la rue Serpente.

 
T-Shirt à tirage limité
 

Habillé pour l'été

D'habitude on vend plutôt des livres, ou des illustrés pour la jeunesse. Plus rarement on vend des affiches. Mais chez nous personne n'aime les affiches au point de s'en occuper correctement, si bien que la plupart du temps, on casse des cadres et il y a du verre partout. Alors quand un de nos clients courtois m'a proposé d'accueillir quelques T-Shirts fabriqués par ses soins... Je me suis dit ah mais oui, c'est jeune ça les T-Shirts, et en plus... ça casse pas en mille morceaux quand ça tombe.

Il y a quand même un rapport avec la Bédé, puisque ces T-Shirts sont ornés d'un dessin sérigraphié tiré de la bande dessinée Le Grand Autre de Ludovic Debeurme (Cornélius). Même si nous avons toujours préféré Ludologie à ce Grand Autre, il faut bien reconnaître que le vêtement possède un certain cachet. Il n'en existe que 64 exemplaires, toutes tailles confondues. Il s'appelle "Si tu la touches, je te tue"... Patrick Batman en profite pour me glisser qu'il aurait préféré "Si tu la tues, je te touche", faisant là preuve une nouvelle fois de l'immensité de son mauvais esprit, qualité pour laquelle nous le choisîmes parmi 6 autres concurrents, mais ceci est évidemment une tout autre histoire.

Donc rappelons quelques qualités de l'objet :

Sérigraphie 2 passages

Plusieurs tailles disponibles

30 €.

Vous pouvez l'acheter chez nous, et vous pouvez l'acheter auprès des éditions Kpannou... Vous trouvez sur leur blog toutes les informations qui vous manqueraient...