Publications dans 2006
Pedro et moi de Judd Winick
 

Nous allons nous faire de nouveaux amis

par Vlad

Les gens mélangent tout. Pourtant, l’art et la communication c’est pas la même chose. Ça peut se confondre parfois, mais c’est pas pareil, sinon il y aurait un seul mot pour le dire. Par exemple est-ce que ça vous viendrait à l’idée de dire que telle ou telle édition du JT de 20 h était un chef d’œuvre ? Non personne ne se dit ça. A part peut être quelques techniciens pointus. Est-ce qu’il vous viendrait à l’idée de dire que tel ou tel tract glané en manifestation est une œuvre incontournable ? Non personne ne se dit ça. A part peut-être deux trois trotskistes pointus. D’une manière générale, pour le domaine des films et de l’écrit, les différences entre la communication et l’art sont bien comprises. Pourquoi donc, alors, tout le monde est-il frappé de cécité lorsqu’on aborde la bande dessinée ?

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Car la bande dessinée est un médium, un moyen d’expression, et avec on peut faire ce qu’on veut. De l’art, du distractif, de l’info (ou de la désinformation), ou tout ensemble. En tant que lecteur il suffit juste de ne pas confondre, de savoir à quoi on a affaire.

Il se trouve que beaucoup de lecteurs, de critiques et de libraires s’extasient depuis peu sur un livre extrêmement médiocre et, à force, ce concert d’éloges immérités fini par me taper sur le système. Le titre de ce livre édité chez Çà et là c’est Pedro et moi, d’un certain Judd Winick.

C’est un récit à caractère autobiographique dans le sens où il relate des événements vécus, ou plus précisément il parle de quelqu’un que l’auteur a connu. Judd Winick est un jeune étasunien. Au début des années 90 il a participé à une émission de télé réalité à San Francisco. Un genre de Loft nommé Real World. Là il a rencontré celle qui sera sa future femme et un nommé Pedro. Ce gars-là avait le SIDA. Judd et Pedro sont devenus amis. Pedro s’occupait avec opiniâtreté de la prévention contre la transmission de sa maladie. Pedro s’est battu, puis il est mort. C’est triste. Donc Judd il nous raconte ça et tâche par la même occasion de reprendre le combat de son ami. Son livre coûte 23 € pour environ 180 pages en noir et blanc. Sur ce prix, 1 € est reversé à Sidaction…

Somme toute un bouquin qui a de bonnes intentions, et dont on n’a pas envie de dire du mal. Sauf que de bonnes intentions et de bons sentiments ne ne font pas un bon livre.

Moi je le trouve très mauvais. Je m’explique succinctement ci-dessous …

1) Quiconque souhaite s’informer des risques du SIDA et de ses effets n’en apprendra rien de plus que dans n’importe quelle plaquette gouvernementale ou associative. En ce sens, avec ses digressions bavardes et son sentimentalisme ce livre est moins efficace qu’un tract ou qu’une conférence. L’argument qui pourrait être présenté pour le défendre sous l’angle de « c’est en bd pour toucher les gens qui ne s’informent pas » n’est pas recevable : le livre adopte la présentation d’une production « indépendante » qui n’est pas conçu pour attirer le grand public. C’est épais, verbeux et terne.

2) C’est en effet atrocement mal dessiné, sans aucun souci de composition, avec des personnages interchangeables et des expressions stéréotypées. Avant de passer à la télé, l’auteur avait essayé de devenir bédéaste. Il n’y était pas parvenu. A voir ses dessins, on comprend pourquoi.

3) Sans la téléréalité pour faire connaître l’auteur, ce bouquin n’aurait jamais été publié ! C’est un peu comme si Loana avait écrit un livre… Ah… Ma grand-mère me dit qu’effectivement Loana a écrit un livre…

4) Ce récit n’échappe pas aux défauts hagiographiques de l’éloge funèbre : c’est toujours les meilleurs qui partent… Alalah ! Il était tellement parfait, et courageux et tout et tout. Un modèle pour nous tous, un petit saint. Même que quand Clinton a su que Pedro était mourant, il a lâché Monica, et il lui a passé un coup de fil. Et quand Pedro est mort le président a même ouvert les frontières à sa famille cubaine. Ils ont pu obtenir le statut de réfugiés politiques ! Car Pedro était un bon gars qui faisait des études et était bien intégré. God bless America ! Vendre du papier en faisant pleurer sur la mort de quelqu’un c’est puant. C’est un peu comme si la mère de Marie Trintignant avait écrit un livre… Ah… Ma grand-mère me rappelle que Nadine Trintignant a écrit un livre.

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5) Enfin il est intolérable desaccager une histoire pareille. Ce Judd Winick participe à une méga émission de TV réalité. C’est pas donné à tout le monde. Du jour au lendemain il devient connu. Personne ne voulait de ses bédés et après tout le monde en veut. Il se prétend créateur, donc observateur, et il a l’occasion de faire une super autobiographie et de mener une super réflexion sur la célébrité, la réussite et la notion de mérite… Et de toute cette belle matière... il ne fait rien. Impardonnable.

Les chefs d’œuvre que sont les Pilules Bleues et Maus ne doivent pas leur succès et leur renommée qu’à leur sujet bouleversant. Leur narration aussi est bouleversante. Art Spiegelman et Frederik Peeters rendraient même un caillou émouvant.

Ceux qui veulent vraiment aider la lutte contre le SIDAdevraient plutôt que d’acheter ce livre verser directement 23 € à une association spécialisée comme AIDES ou ActUp. Moi je suis un connard aigri et insensible, mais quand j’ai envie de pleurer un bon coup je regarde La petite maison dans la prairie, je lis pas Voici ! Enfin à l’heure où il est fréquent de pirater des disques pour pouvoir mieux payer des sonneries de portables il ne faut s’étonner de rien.

...

PS (7 juin 2006) : La couverture de l'édition américaine, trouvée sur le site de Winick, ne cherche pas, elle, à nous faire passer le bouquin pour autre chose qu'un sous-produit télévisuel.

 
L'écriture féminine et Persépolis
 

« Je ne crois pas à cette thèse selon laquelle les femmes écrivent différemment des hommes », a dit Marjane Satrapi dans une interview donnée à Michel Edouard Leclerc.

Tout faux ai-je envie de dire à cette charmante artiste qui me semble dès lors n’avoir qu’une vue limitée sur sa propre création. Comme tous les artistes en fait.  En effet, Persépolis fait montre de toutes les caractéristiques de l’écriture féminine reperées dans la littérature intime et les récits de vie. Après, si les théoriciens littéraires et poétiques inspirés par le "fait littéraire" ont faux, forcément moi aussi. Mais soyons positif et partons de l’hypothèse qu’ils ne disent pas que des conneries, et n'ont pas biaisé leur corpus. 

Cet article fait suite à une première analyse des couvertures de Persépolis

1) Persépolis et les théoriciens…

Partons déjà d’un constat : S’il est vrai qu’il n’est jamais évident, voire même pertinent, de traiter de manière théorique l’écriture féminine, dans la pratique, la critique littéraire trouve légitime de réunir dans un même volume des études portant sur des textes aussi différents que la Princesse de Clèves ou Le Ravissement de Lol V. Stein deMarguerite Duras, concluant qu’il existe une parenté que l’on ne trouverait pas dans les écrits d’hommes. Béatrice Didier, plus particulièrement dans ses études Le journal Intime et L’Ecriture-Femme, suggère à plusieurs reprises quatre inclinaisons chez la femme qui semblent admises par la critique littéraire moderne. Attention cependant, il ne s'agit pas de définir une essence de l'écriture féminine, immuable, mais plutot de comprendre si la condition de la femme, qui d'après ces critiques a une forme d'influence reconnaissable sur le processus d'écriture dans une majorité de cas, est visible dans Persépolis.

1.1)L’écriture intime masculine serait volontiers égocentrée tandis que l’écriture intime féminine serait davantage relationnelle. Les femmes se définiraient donc plus facilement à travers le canevas plus large de leurs relations aux autres, et non à travers une recherche introspective et une analyse de soi.

     1.2)Les «lignes de forces communes» qui permettent de reconnaître un écrit féminin proviendraient, au moins en partie, d’une certaine situation de la femme dans la société. Une situation fort variable certes, mais particulièrement pertinente dans le cas d’autobiographies célèbres telles que Marguerite Yourcenar, Gisele Pineau, Assia Djébar ou Leila Sébar…

     1.3)Néanmoins, l’écriture féminine semble presque toujours le lieu d’un conflit entre le désir violent d’écrire et une société qui manifeste à l’égard de la femme soit une hostilité systématique, soit «une forme atténué, mais plus perfide encore, qu’est l’ironie ou la dépréciation»

1.4)« les femmes aiment à écrire leur enfance» dit-elle, avant de développer que cette qualité leur a été bien souvent reprochée. Et qu’il existe deux obstacles au récit d’enfance encore plus difficiles pour la femme à surmonter : le dégagement d’un intérêt concret pour cette période de l’existence considérée comme futile, plus encore son souvenir ; et le courage d’aborder la découverte de la sexualité, plus particulièrement de sa sexualité et de son éveil.

Je crois sincèrement que l’on peut dire sans effarement que ces quatre caractéristiques de l’écriture féminine sont manifestes dans l’œuvre de Marjane Satrapi. Le récit d’enfance, l’éveil à la sexualité, la position de cette femme dans une société musulmane en voie d’intégrisme… sont autant de thèmes à l’origine de son introspection. Si dans l’autobiographie, l’écrivain homme est confronté avec ce qu’il a à dire ; dans Persépolis, Marjane fait, en plus de cela, face à la transgression religieuse fondamentale qu’est le seul fait d’écrire et de prendre la parole, à l’instar d’auteurs comme Assia Djébar ou Leila Sébar dont les œuvres autobiographiques sont toutes entières dédiées à ce thème.

2) Et le dessin dans tout ça…

Je pense que le dessin est la preuve la plus flamboyante de l’écriture féminine chez Marjane Satrapi (pas de commentaire facile sur féminité et simplicité svp). Ceux qui s’intéressent un tant soit peu aux autobiographies en bande dessinée auront remarqué l’égocentrisme marqué des auteurs, dans cet acharnement des hommes à créer une icône de soi détaillée, reconnaissable, et capable de produire un discours identitaire. Lewis Trondheim ou Art Spiegelman et leur anthropomorphisme ou le réalisme de Neaud… la stylisation est le moteur le plus pratique pour créer un personnage qui ressemble à soi, et qui parle de soi. Il n’y aucune de ces volontés chez Marjane. Sa représentation n’a pas vraiment d’autres sens que la représentation, de montrer qu’elle est là. Tout au contraire, elle exprime violemment le besoin des autres pour se raconter.

Et au lieu de charger de détail son visage afin que le lecteur identifie son personnage, Marjane préfère utiliser la case pour s’extraire de ses camarades voilées. Et ce dès la première page du premier volume, où ce que les critique appellent l’espace inter-iconiques (la bande qui sépare les cases) devient littéralement une ligne de démarcation. Plus loin, les scènes de foule, synthèse des bas reliefs iranien et du graphisme de l’enfance, permettent à son autoreprésentation simpliste d’être parfaitement identifiable tout au long des albums, sans jamais avoir recours à la stylisation égocentrique. Marjane ne se définit graphiquement que « par rapport aux autres ». Une démarche qui rejoint complètement les problématiques de l’écriture féminine comme celle de l’indétermination de l’enfant dans la plupart des récits d’enfance.

Entre spontaneïté et lisibilité des commentaires, pour une fois j'ai choisi la lisibilité. Une démarche généralement contraire au Blog. Mais une trop mauvaise communication entre Ronald et moi avait poluée le débat qui suit, intérressant. Du coup, j'ai coupé certains commentaires. Pas de censure, toutes les parties sont d'accord; les idées sont conservées mais c'est bien plus clair ainsi. J'espères que cela ne pertubera pas trop votre lecture.

 
Violent cases de Mc Kean et Gaiman
 

Voir les mots

Pour nous tous, les aficionados, les tarés du comic book, leurs deux noms se prononcent avec respect et vénération... Il y a encore une douzaine d'années leur initiales pouvaient nous servir de signe de reconnaissance. Nous pensions à eux avec délectation en ayant la certitude de faire partie d'une avant-garde éclairée de connaisseurs... Dave Mc Kean et Neil Gaiman. Depuis ces anglais sont un peu mieux connus du grand public. Et c'est bien normal, tant ils font partie de ceux qui ont accompagnés la bande dessinée dans la fin de son adolescence. Mc Kean est reconnu comme grand manitou du graphisme, il a été consacré dans nos chauvines contrées il y a quelques années par une exposition à Angoulême. Nous avons pu y admirer ses talents multiples de photographe, de vidéaste et de peintre. Quant à Gaiman, sa fonction d'écrivain s'est ajoutée à ses activités de scénariste pour lui offrir une reconnaissance plus vaste. Il demeure par dessus tout celui qui a sauvé l'industrie du comic book en le trempant à la source de la mythologie et de la littérature par l'intermédiaire de la série Sandman.

Violent cases est le premier fruit (1987) de leur longue collaboration,  avant qu'ils ne deviennent mythiques. La lecture de ce récit, aujourd'hui que les horizons de la bande dessinée ont été considérablement élargis, n'est plus le choc thermo-nucléaire qu'il a pu représenter. Désormais il est courant de raconter en BD des histoires qui ne sont ni des farces, ni de l'aventure, ni des histoires de superhéros. De nos jours, il est courant de constater que la surface de la planche a éclaté, que les artistes utilisent des techniques mixtes pour travailler. Désormais débarrassé de son aspect innovant Violent cases vient d'être réédité en France par l'éditeur français de Gaiman, Au diable Vauvert. Et qu'est-ce qu'on retrouve ? Simplement une excellente bédé !

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Son titre étrange, que le traducteur rend par "les étuis à violents" dans le corps du texte, renvoit à cette image des étuis à violons dans lesquels les tueurs de l'époque de la prohibition étaient sensés transporter leurs mitraillettes... Est-ce que ça a déjà été fait réellement, où n'est-ce qu'un cliché, popularisé par les cartoons et les strips ? C'est tout l'intérêt de cette oeuvre que d'entremêler souvenirs, rêves et fantasmes. Le narrateur, qui ressemble furieusement à Gaiman jeune, nous relate ses souvenirs d'enfance autour d'un curieux ostéopathe qui aurait été celui d'Al Capone.

L'histoire elle-même serait sans portée aucune si elle n'était pas racontée dans la perspective de retranscrire l'impact des mots sur l'imagination enfantine. Le sujet c'est justement la création des images mentales. Il n'y a pas de bande dessinée qui ait mieux rendu la texture visuelle des souvenirs, la façon dont les figures  s'y déforment, s'amalgament et se disolvent. L'incroyable netteté de certains détails surnageant d'un océan de brume. Parallèlement, rarement scénariste aura trouvé des mots aussi justes pour retrancrire les associations d'idées et les peurs qui se forment dans la conscience sans repères d'une jeune existence. Le grand talent des auteurs c'est d'être parvenu à ce résultat en conservant une grande lisibilité, alors que tant de leurs successeurs, se risquant à de telles techniques et à de telles ambitions narratives, ont succombé à l'attrait d'un maniérisme surchargé et fastidieux. Le dessin de Mc Kean ne cherche pas à se démarquer des mots de Gaiman, au contraire, il les épouse. Ils forment un tout. On ne sait plus lequel est le commentaire de l'autre.  La planche et le texte fonctionnent donc comme un couple idéal. Par leur association, les auteurs nous offre un cadeau, ils nous réapprennent le sens de l'imagination : former des images à partir des mots. Quelle meilleure définition de la bande dessinée ?

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Détails techniques : La traduction (signée Michel Pagel) est la même dans cette nouvelle édition que dans l'édition Zenda de 1992 . Elle semble toujours très bien. On perd la préface d'Alan Moore mais on en gagne une de Gaiman lui-même. Les deux sont intéressantes. Les collectionneurs pourront parfois trouver chez nous l'édition Zenda qui, outre sa préface par le Maître de Northhampton, a le mérite d'être cartonnée (le prix aussi cartonne : 35 €).

 
Statu Quo
 

Rien ne se perd, rien ne se crée... rien ne se transforme.

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La politique éditoriale de l’industrie du comic Book se résume depuis des années à une devise : le Statu Quo. En quelques mots : chaque scénariste doit laisser le monde des superhéros dans l’état dans lequel il était au commencement. Ainsi Spiderman, Superman, Batman et consort ont pu traverser moult incidents graves sans que ceux-ci ne laissent de traces pour le futur. Un personnage meurt…il s’est peut être simplement volatilisé dans une autre dimension, pour mieux revenir un jour ou l’autre. Un autre perd ses pouvoirs. Ne serait-il pas simplement affaiblie par une quelconque maladie incurable…jusqu’à présent ? Bref, une seule chose est sûre dans le monde des superhéros : rien ne se modifie ad vitam eternam.

Attention: quelques petits détails de l'intrigue du film XMEN 3 sont dans la suite.

Ce qui est amusant –ou pas c’est selon les goûts, c’est lorsque le régime industrio-artistique qui accompagne le genre se déporte avec lui sur les nouveaux supports, comme au cinéma. Le phénomène éclate au grand jour avec le récent X-men 3, épisode conclusif de la trilogie filmique qui au final, ne conclue rien du tout. C’est pourquoi la rage des novices –entendez cinéphiles- exulte sur les forums et les blogs. Derrière le générique de fin sont glissées une voire même plusieurs scènes annulant toutes les péripéties que le film s’est amusé à dérouler. En effet, les plus tenaces, ceux qui seront restés assis durant les longues minutes où défilent les noms des participants, auront eu l’occasion de découvrir l’une des soit-disant quatre scènes de fin alternatives qui complètent le film. la première, seul de sûre puisque j'ai eu l'occasion de la voir, dévoile Xavier vivant et allongé dans un lit, accompagné de sa femme Moira. Les trois autres, celles que je n'ai pas vues et qui restent pour l'instant à l'etat de rumeurs, sous-entendent fortement que Cyclope et Phoenix ne seraient pas mort, ou montre Mystique portant une valise contenant un antidote à la cure mutant. Bref, tout serait revenu comme au début du film, evidemment pour le cas où les résultats autoriseraient à lancer un nouveau cycle ou une suite. C’est Arnaud de Pulp’s qui va pas être content. Il avait parié avant la sortie du film avec le responsable d’album Comics que Cyclope allait mourir. Lui qui pensait avoir gagné une planche originale de Tim Sale…il se retrouve à devoir une statuette de Harley Queen. Et oui les gars, le Statu quo, c’est que dans les comics ou le cinéma. Dans la vraie vie une telle chose n’existe pas… et c’est tant mieux.

 
C'est la famille qui va être fière...
 

...si  le petit passe à la télé.

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Demain matin, il y a de petites chances que je passe en interview avec Frédéric Bosser dans l'émission La matinale de Canal +, diffusée en clair.  C'est pour le DBD.  Comme c'était pas prévu je manquerai sûrement de naturel. Mais bon, si je ne suis pas coupé au montage par manque de classe ou de notorièté —car la star c'est F.B logiquement et ils ne s'étaient déplacé que pour lui—, alors c'est ma maman qui va être fière.

PS: Pour ceux qui se demandent pourquoi je fais ma pub, c'est que ma famille passe souvent par ici. Sachez que je prends de sacrés risques d'humiliation en vendant la peau de l'ours avant de l'avoir tué.

 
Mercredi : le jour des fous
 

Stéphane, mon nouveau conseiller comportemental.

Alors que je m'interrogeais sur le fait que le nombre de tarés divers fréquentant la librairie connaissait une forte hausse le mercredi, mon cher collègue Stéphane me laissa clairement entendre que c'était parce que, ce jour-là était pratiquement toujours une journée où je travaillais, et que par conséquent les personnes mentalement perturbées étaient sûres de me trouver. Il éclaircit même instamment son propos, dissolvant par là-même tout sous-entendu, en me disant que par ma personnalité et mon attitude générale, j'attirais les fous.

Je notai cette discussion dans un coin de ma tête en me persuadant qu'il fallait que je teste la théorie stéphanienne. Ainsi, lorsque mercredi dernier, peu avant la fermeture, est arrivé ce que l'on peut qualifier de "boss de fin de niveau des fous", un être très louche dont vous pouvez voir le portrait ci-contre et que je n'avais encore jamais vu, j'ai calqué mon attitude sur la méthode comportementale de Stéphane. Quand l'être encasqué a commencé à me tenir des propos étranges, ouvertement délirants, paranoïaques et fortement empreints d'obsessions sexuelles dérangeantes, j'ai donc fait "hmm... hmm..." en prenant un air absorbé, le visage enfoui dans l'écran de l'ordinateur. Surtout, j'ai évité d'entretenir la "conversation" et après son troisième départ à la Colombo, ce dernier à fini par tourner les talons pour de bon.

Merci Stéphane.

 
Le Super journal
 

Collectionneurs de tout poils, rendez-vous chez AAAPOUM dans un an pour les acheter une fortune.

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Trois numéros exceptionnels du légendaire journal où turbinent Clark Kent & Lois Lane, a.k.a le Daily Planet, seront distribués gratuitement dans les dix plus grandes villes de France entre le 24 mai et le 7 juin 2006. Ces trois parutions reviennent sur le mystère "du grand retour de Superman sur Terre" dans le film du 12 juillet, et tenteront d'expliquer rationnellement pourquoi ce surhomme, si talenteux au demeurant, s'obstine à enfiler son slip par dessus ses collants. Au menu également, plusieurs entretiens exclusifs de l’équipe du film. Distribué en version papier uniquement aux USA et en France, tous les numéros seront disponibles sur internet : www.dailyplanet.fr.

Chaque numéros sera tiré à un million d’exemplaires -au passage record de la plus grosse diffusion pour un journal gratuit en France- et distribué à Paris, Bordeaux, Montpellier, Marseille, Strasbourg, Lille, Lyon, Nantes, Toulouse, Rennes (sauf pour le premier numéro, allez savoir pourquoi). Rendez-vous est pris donc, pour les mercredi 24 mai, 31 mai, 7 juin.

 
Bande annonce Ghost Rider
 

Il portait des culottes et des bottes de moto, un blouson de cuir noir et une tête de mort en place de tronche.

C'est Kitsch, presque voué par avance à la nullité, mais au moins ça fait franchement rire à la vue de la bande annonce.

S'ils avaient su, les scénaristes sous acides qui, depuis un désert arizonien à la con, se sont dit : "Ah tiens, On a bien deux trois héros pour représenter les adolescents et les noirs, mais on a personnes pour les bikers bedonnants de la road 66", que leur imaginaire déviant débarquerait avec tant de sérieux sur les écrans ciné, je pense qu'il aurait arrêté la drogue.

 
La culture par l'oreille
 

Vive la radio en différé !

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Savez-vous qu'il existe sur France Culture une émission fort intéressante sur la bande dessinée, le polar, la science-fiction et l'érotisme ? Elle se nomme Mauvais genres et est produite par François Angelier. Son problème c'est qu'elle est diffusée sur un fuseau horaire où la plupart des gens devraient être occupés à boire des bières au fond de bars enfumés en devisant des mérites comparés de Siouxsie et de Diam's : le samedi de 21 h à 22 h !!! Heureusement la technologie a parfois des avantages et il vous est désormais possible de la télécharger ("podcaster") chaque semaine via le site de France culture. Par exemple cette semaine vous pouvez écouter le long entretien avec Bilal(attention, ce lien ne sera plus valable à partir de la semaine prochaine) animé par Angelier et Vincent Bernière à l'occasion de la sortie de son nouvel album. Bilal fait des bédés parfois géniales, parfois un peu chiantes mais il a toujours quelque chose d'intéressant à formuler.

Moi depuis que je peux écouter ce que je veux quand je le veux, je ne suis plus obligé de me farcir la bourse ou Sarkozy au petit dej' ! Vive le podcast !

 
Un petit arrivage
 

Des "revues modernes" comme ils disent dans le Bédéhème...

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Les eighties sont tendance... Ce matin ont été mises à la vente dans nos murs deux collections, une de Fluide Glacial et une de Métal Hurlant. Les Fluide sont à vendre par pack de 10 (de 30 à 20 €) ou à l'unité (de 4 à 2 €). La collection de Métal canal historique, presque complète (il manque le n°122) est à vendre pour 300 €. Que ceux qui sont intéressés se magnent, c'est pas quelque chose qu'on détient en stock dans notre réserve secrète de Brocéliande !

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Sinon, les revues Fantastik, Thriller et Ere comprimée qui avaient disparues de nos rayons depuis quelques temps sont de retour (6 € à l'unité).

Au passage, vous noterez qu'on a passé l'aspirateur hier, c'est bien visible sur les photos.