Publications dans Cinéma
La belle époque
 

Flickr aux trésors.

Par Stéphane de retour de vacances

Je vous l'avais dit qu'on trouvais parfois, voire souvent, des merveilles sur ce site. Aujourd'hui, c'est la collection de photo de Ray Aragon, animateur in the 50's dans les studios Disney. Noir et blanc, faciès naifs et enjoués, et layout épinglés sur les murs sont de rigeur. Un régal.

Et un petit rappel de ma passion des Disney de l'époque, on retrouve le post sur les dessins animés méconnus ici.

 
On nous avait prévenu
 

Quand un père dit de son fils qu'il est mauvais, il faut le croire.

Le nouveau Ghibli est apparemment une merde.  C'est ce qui ressort des projos de presse japonaises, où le film est très mal noté (2,3/5). 

Le pire, c'est que la presse japonaise à l'habitude de se montrer plutôt emphatique. Une mauvaise moyenne est rare et généralement le signe d'une catastrophe. Donc Goro Miyazaki, fils du mondialement acclamé Hayo Miyazaki, ne semble pas avoir hérité du talent de son père.

En même temps, ça fait six mois que le célèbre paternel clame, à qui veut l'entendre et en particulier la presse people qui s'est régalée des phrases assassines, que son rejeton est bête comme un sabot, et qu'il s'oppose à se qu'il devienne réalisateur.

Après tout, junior fut tout d’abord engagé pour jardiner dans le Musée Ghibli, non pour faire des films. Miyazaki Hayao, génie créateur et bon juge de la nature humaine, mais mauvais père ; on peut pas cumuler toutes les qualités, ça serait trop injuste.

 

 
BD et Ciné épisode X
 

Pour beaucoup, le cinéma est l’art du vingtième siècle. Il semble donc normal que ce média meurt lentement une fois cette époque révolue ; un constat que confirme année après année les différentes tentatives de cet art à se renouveler par le pillage (remake, adaptation) et dans la peine (beaucoup sont ratés quand même).
San Diego et son Comic con annuel ajoute de l’eau au moulin de cette réflexion; pleins de nouvelles adaptations-transpositions-sublimations, appelez les comme vous le voulez, sont annoncées.

À leur nombre, Batman, Hulk et–là mon cœur se pince de tristesse- The Spirit.

Quand on voit les tacherons annoncés aux commandes (oui oui, F.Miller est dans le lot), ces annonces sonnent comme un nouvelle pelleté de terre sur le corps du septième art.

 
Nausicaa et la vallée du vent
 

Après les vacances, les pannes, les bouclages et autres …Guess Who's back ? comme dirait Eminem.

Pour fêter l'annonce de la sortie cinéma en France du tout premier long métrage d'animation personnel du génie de l'animation Japonaise Hayao Miyazaki, voici un petit film sympathique pour mettre en bouche. C'est au Japon, et encore une fois ça atteste de cet incroyable mélange de naïveté poétique, de folie et de passion dont il me semble seuls les japonais sont capables (hors coupe du monde de foot bien entendu).PS: Pour ceux qui ne connaissent pas, l'aile ici présente est une reproduction du véhicule de Nausicaa, jeune princesse vivant dans le futur au cœur d’une paisible vallée baignée de vents violents -ce qui la protège de cette mortelle pollution qui a envahi la planète et écrase le monde. Contrairement au film d’animation, le modèle reproduit au Japon n’a pas de moteur, mais cela ne saurait tarder.moteur mais ça ne saurait tarder

 
Statu Quo
 

Rien ne se perd, rien ne se crée... rien ne se transforme.

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La politique éditoriale de l’industrie du comic Book se résume depuis des années à une devise : le Statu Quo. En quelques mots : chaque scénariste doit laisser le monde des superhéros dans l’état dans lequel il était au commencement. Ainsi Spiderman, Superman, Batman et consort ont pu traverser moult incidents graves sans que ceux-ci ne laissent de traces pour le futur. Un personnage meurt…il s’est peut être simplement volatilisé dans une autre dimension, pour mieux revenir un jour ou l’autre. Un autre perd ses pouvoirs. Ne serait-il pas simplement affaiblie par une quelconque maladie incurable…jusqu’à présent ? Bref, une seule chose est sûre dans le monde des superhéros : rien ne se modifie ad vitam eternam.

Attention: quelques petits détails de l'intrigue du film XMEN 3 sont dans la suite.

Ce qui est amusant –ou pas c’est selon les goûts, c’est lorsque le régime industrio-artistique qui accompagne le genre se déporte avec lui sur les nouveaux supports, comme au cinéma. Le phénomène éclate au grand jour avec le récent X-men 3, épisode conclusif de la trilogie filmique qui au final, ne conclue rien du tout. C’est pourquoi la rage des novices –entendez cinéphiles- exulte sur les forums et les blogs. Derrière le générique de fin sont glissées une voire même plusieurs scènes annulant toutes les péripéties que le film s’est amusé à dérouler. En effet, les plus tenaces, ceux qui seront restés assis durant les longues minutes où défilent les noms des participants, auront eu l’occasion de découvrir l’une des soit-disant quatre scènes de fin alternatives qui complètent le film. la première, seul de sûre puisque j'ai eu l'occasion de la voir, dévoile Xavier vivant et allongé dans un lit, accompagné de sa femme Moira. Les trois autres, celles que je n'ai pas vues et qui restent pour l'instant à l'etat de rumeurs, sous-entendent fortement que Cyclope et Phoenix ne seraient pas mort, ou montre Mystique portant une valise contenant un antidote à la cure mutant. Bref, tout serait revenu comme au début du film, evidemment pour le cas où les résultats autoriseraient à lancer un nouveau cycle ou une suite. C’est Arnaud de Pulp’s qui va pas être content. Il avait parié avant la sortie du film avec le responsable d’album Comics que Cyclope allait mourir. Lui qui pensait avoir gagné une planche originale de Tim Sale…il se retrouve à devoir une statuette de Harley Queen. Et oui les gars, le Statu quo, c’est que dans les comics ou le cinéma. Dans la vraie vie une telle chose n’existe pas… et c’est tant mieux.

 
Le Super journal
 

Collectionneurs de tout poils, rendez-vous chez AAAPOUM dans un an pour les acheter une fortune.

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Trois numéros exceptionnels du légendaire journal où turbinent Clark Kent & Lois Lane, a.k.a le Daily Planet, seront distribués gratuitement dans les dix plus grandes villes de France entre le 24 mai et le 7 juin 2006. Ces trois parutions reviennent sur le mystère "du grand retour de Superman sur Terre" dans le film du 12 juillet, et tenteront d'expliquer rationnellement pourquoi ce surhomme, si talenteux au demeurant, s'obstine à enfiler son slip par dessus ses collants. Au menu également, plusieurs entretiens exclusifs de l’équipe du film. Distribué en version papier uniquement aux USA et en France, tous les numéros seront disponibles sur internet : www.dailyplanet.fr.

Chaque numéros sera tiré à un million d’exemplaires -au passage record de la plus grosse diffusion pour un journal gratuit en France- et distribué à Paris, Bordeaux, Montpellier, Marseille, Strasbourg, Lille, Lyon, Nantes, Toulouse, Rennes (sauf pour le premier numéro, allez savoir pourquoi). Rendez-vous est pris donc, pour les mercredi 24 mai, 31 mai, 7 juin.

 
Bande annonce Ghost Rider
 

Il portait des culottes et des bottes de moto, un blouson de cuir noir et une tête de mort en place de tronche.

C'est Kitsch, presque voué par avance à la nullité, mais au moins ça fait franchement rire à la vue de la bande annonce.

S'ils avaient su, les scénaristes sous acides qui, depuis un désert arizonien à la con, se sont dit : "Ah tiens, On a bien deux trois héros pour représenter les adolescents et les noirs, mais on a personnes pour les bikers bedonnants de la road 66", que leur imaginaire déviant débarquerait avec tant de sérieux sur les écrans ciné, je pense qu'il aurait arrêté la drogue.

 
X-MEN 3, la critique
 

C'est le dernier, c'est l'apocalypse, c'est -de- la merde

Par Stéphane

Le Mutant, on le sait, n’est plus un humain. C’est une allégorie. Une image, ou une incarnation, des angoisses et des peurs qui hantent notre espèce et notre civilisation - et dont certaines relèvent de la nuit des temps. Dans ces conditions, il n’est pas idiot de voir en Charles Xavier, le leader à roulettes des X-men, une expression fantastique du combat, et même de la victoire, de l’esprit sur le corps. Dans Magnéto, l’alter ego du mal, incarnation du combat, et même de la victoire, de l’animé sur l’inanimé, de l’homme sur l’industrie. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ce génie du mal est né dans les camps de concentrations nazis. Pour cette raison, chacun de leurs gestes et de leurs paroles a des résonances politiques et sociales et est porteuse d’un message. Pour cette raison toujours, il n’est jamais superficiel de gratter les couches de latex et de superpouvoirs afin de percer le sens caché des images colorées que les comics nous donnent à voir.

Celui pour qui cette introduction n’est pas totalement superflue ou pompeuse ne pourra pas s’émerveiller du spectacle X-men 3. Non seulement car la réalisation est bien moins brillante que celles des deux premiers opus, mais surtout car il sommeille, pour la première fois de cette trilogie filmique, sous le vernis des héros un discours politique que les français ont pris l’habitude de nommer «pro-bushien». Je m’explique dans la suite, sans gâcher trop l'intrigue en plus.

Dans les deux premiers films de Brian Synger, les valeurs de labande dessinée sont peu ou prou conservées. Le Mutant incarne « l’autre », l’exclu social. D’ailleurs, les divergences qui opposent Xavier et Magnéto autour de l’intégration, dans la bd de l’époque comme dans le premier film, ne sont pas sans rappeler le débat qui opposa Martin Luther King à Malcolm X. Quant à la scène du coming out du mutant adolescent dans le deuxième volet cinéma, elle permettait d’étendre la métaphore de l'exclusion aux problèmes plus récents. Mais ce nouvel opus dirigé par Brett Ratner quitte le cœur idéologique qui depuis toujours anime la série X-men, et se déporte sur un débat plus actuel, largement diffusé dans les produits 20th Century Fox tel que le feuilleton télévisé 24 heures. Celui du mal nécessaire chère à l’Amérique moderne. Vision d’une démocratie.

Si, comme le dit je ne sais plus quel philosophe, «La Démocratie se doit de na pas utiliser les méthodes qu’elle condamne », alors il s’agit bel et bien d’une démocratie à la noix qu’essaie de nous vendre X-men 3. Or cette vente est le sujet central du film, l’intrigue et les héros étant tout entier instrumentalisés pour nous convaincre que ce compromis, la peine de mort dans la démocratie, est nécessaire et viable.

Pour ce faire, le dernier opus lave tout d'abord les héros de leurs anciennes valeurs et leur en offre de nouvelles, jusqu’à présent inédites dans l’univers des X-men. Magnéto, contrôlant le métal pour mieux détruire de l’intérieur le manufacturé, donc l’industrie, donc le monde capitaliste (je ne rêve pas vous le verrez vous-même), n’est plus maintenant ce leader des exclus en colère. Il est devenu froid comme la glace, calculateur, semble cacher derrière son combat social un master plan de destruction totale, considère le monde comme un échiquier, et appelle ces soldats par des noms de pion (le fou, la tour,…). Bref, l’incarnation non plus du révolutionnaire enragé par l'inégalité, mais du dictateur froid et calculateur. Il instrumentalise tout pour mener à bien ses projets de gloire personnels, là où avant il menait une armée rebelle contre le pouvoir en place. Que de changement, Sadam es-tu là ?

Face à lui, Charles Xavier, Jésus Christ à roulette, crucifié qui laisse derrière lui une église de fidèles (ou une école de mutant c’est selon). Le mot d’ordre, esprit d’équipe. Foi religieuse et mode d’organisation démocratique… hum ça me rappelle quelque chose mais quoi… ah mais bon sang de bien sûr, c’est l’Amérique.

Entre les deux, arrive une nouvelle valeur idéologique, la nihiliste Jean Gray, dite Phœnix pour les intimes, qui revient d'entre les morts avec la tête à l’envers. La salope aime maintenant le sexe cochon, veut coucher à tout va. Pire, elle est devenue ultra balaise, la plus balaise du monde même, et du coup elle a plus de valeur morale. Tout est un jeu pour elle. Et qu’est ce qu’on aime faire lorsque l'on est taquin, je vous le donne en mille, on est nietzschéen et on détruit tout. Bah ouais, comme ça, pour le fun. Après tout c’est Nietzsche qui le dit : l’antéchrist est surtout un gros rigolard j'men foutiste.

Alors d’un coté, y’a Sadamagnéto, qui fait semblant de pleurnicher car on lui laisse pas de place, mais qui en fait est un méchant avec des projets d'invasion pas sympa. De l’autre, Professeur Bush qui dit que bon, bah des fois faut savoir renier quelques principes moraux pour le bien de la communauté. Et enfin Jean Gray, le mal absolu, donc sans solution réelle pour lui échapper, ou sans solution molle en tout cas. Bref, il faut un martyr pour en finir.

Déjà, je ne vous en dis pas plus, mais Xavier arrive à convaincre son équipe de martyrs (Serval en particulier) qu’il faut savoir utiliser le mal pour gagner quand on n'a plus le choix. Ca, c’est pour la sale gueule de Magéeto. Enfin, il arrive à convaincre son équipe (Serval toujours), que parfois il faut tuer pour sauver le monde.

Mais je vous ai gardé le meilleur pour la fin : un joli gratin d’excuses à vomir : «Tuer, c‘est dur et ça rend triste, très très triste. Faut pas croire que c’est facile, et qu’on le fait de gaîté de cœur. Ah ça non. Entre le tué et le tueur, c’est bel et bien ce dernier qui est à plaindre, car il porte maintenant tel un martyr le poids sur ses épaules d’un meurtre pour sauver notre humanité.»

Bon, beh bon film les gars. Moi je n’y retourne pas.

 
Japan news
 

Par Stéphane

Tout d’abord, une nouvelle assez importante selon moi… Pour la première fois de l’histoire économique japonaise, Ghibli est devenu la première marque Japonaise en terme de consomation au Japon, passant devant Toyota. La marque avait déjà fait une entrée fracacante dans le top 5 en 2004, avant de gagner la seconde place en 2006. Ce début de XXIeme siècle marque bien la fin du Japon en tant que puissance industrielle, et fait place au Japon en tant que puissance culturelle.

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Alors comme Ghibli cartonne, voici le script en anglais du prochain film à sortir cet été au Japon, Gedo Senki, et ci contre la toute nouvelle bande annonce.

Enfin, pour toujours faire plaisir aux amoureux d’animation japonaise et de culture manga, que je suis, voici une toute nouvelle publicité réalisée par Katshiro Ôtomo (l’auteur d’Akira) pour une marque de nouilles. on peux la voir en basse qualité ci dessous.