Voici la seconde bande annonce du nouveau projet du couple Terry Zwigoff/ Daniel Clowes, tiré d'une bande dessinée de ce dernier. Ceux qui avait vu ou lu Ghost World, ou vu Crumb, savent qu'il y a peu de chance que ce film soit une daube. Rire et amertume vont être au rendez-vous, j'en ai bien peur...
Stéphane introduce Julien Welter (L'Express, Score, Ecran Large, et directeur général de la branche française de la Pop Corn Movies institute of Paris)
Le nouvel Alan Moore filmé est-il une daube, à l'image de toutes les précédentes tentatives d'adaptation, ou non. C'est ce que dévoile Julien Welter, ami d'école et critique cinéma de son état, en donnant à un peu à boire du bon contenu aux lecteurs du aaablog un peu désert faute d'actu, on s'en excuse quand même.
Difficile d’évoquer l’adaptation de la bd culte d’Alan Moore sans effectuer ce constat préalable : avant même sa sortie, V pour Vendetta le film, était jugé déceptif. Par les bédéphiles d’abord qui vécurent le désaveu de l’auteur anglais (l’histoire complète est sûrement disponible quelques clics plus loin) comme une confirmation de leur crainte la plus profonde, une trahison de l’œuvre originale. Par les cinéphiles ensuite qui savent le producteur Joel Silver capable du pire quand il manipule un réalisateur de paille ; James McTiegue étant un illustre inconnu venu de l’assistanat, on comprendra aisément la désillusion. Impossible donc pour quiconque tentant de parler du long-métrage de passer outre l’étiquette « bâclage hollywoodien », ce qui complique grandement la tâche critique lorsqu’il s’agit d’évoquer la bonne surprise qu’est V de Vendetta,El Filmo (l’hispanité était une vaine tentative d’égayer les cœurs….).
Car petit miracle il y a et il découle directement du comic book. Comme si le matériaux source, par sa force et sa densité, avait réussi à résister aux outrages du système des studios pour insuffler un plus à ce produit cinématographique. In fine et malgré tout, la vision intemporelle et novatrice d’Alan Moore, apporte en effet un assainissement salvateur au récit du tout venant hollywoodien. Laissons de côté l’idée d’un renouveau stylistique, la mise en scène paresseuse tente le rapprochement vers la bd par les pires moyens (voir les petits tourniquets d’air des couteaux de V ajoutés en image de synthèse, un sommet de ringardise) et ne réussit qu’à donner l’impression d’un Londres totalitaire de carton (on est très loin ici d’un Sin City de Robert Rodriguez et Frank Miller). C’est l’histoire de V, héros anar affublé d’un masque souriant, qui constitue le principal intérêt parce qu’il continue une redistribution des cartes de l’héroïsme initiée par M. Night Shyamalan (Incassable) et suivi par Ang Lee (Hulk). Le héros moderne n’est plus désormais scindé entre la machine à sauver le monde sans regard interne (voir Bruce Willis dans Armageddon ou Le Cinquième élément…) et le sauveur à échelle moyenne doté d’une psychologie (voir le même acteur dans les aventures de John MacLane). Désormais, et V en est la continuité, il agit à grande échelle tout étant astreint à incarner l’humanité. Il n’est plus le mythique sauveur mais bien le miroir de notre possible valeur morale ou politique égarée. Un renvoi incessant à notre propre champ d’action qui s’est vu remis en cause dès notre entrée dans ce millénaire.
Evidemment, le public bédéphile n’y apprendra rien - l’audace de ces récits dessinés a sur ce point déjà dépassé et depuis longtemps les scénariis ballots d’hollywood - et n’y verra sûrement qu’une trahison (ce qui n’est pas totalement faux). Translater V, du rôle d’idée (l’anarchie en l’occurrence) ayant pris corps pour se répandre par l’action dans l’esprit des gens à celui de personnage ayant subit le totalitarisme et engageant une revanche teintée d’idéal politique, c’est évidemment rabaisser et amenuiser les desseins d’Alan Moore. Mais bon, l’ère politique actuelle méritait peut-être un peu plus de chair et de clarté que de philosophie. Et en cela V pour Vendetta est également une bonne surprise. Car l’histoire s’adapte parfaitement aux tourments actuels même si par ces truchements, il trahit. Le film puise dans l’œuvre d’Alan Moore pour en être un écho réaliste, comme toutes les variations modernes autour du Dracula de Bram Stoker le sont par rapport à l’œuvre originelle, mais possède son aura propre, celui d’un halo de notre conscience post-11 septembre qui est indispensable à découvrir.
La loi des séries
par Vlad
Apparemment l'adaptation ciné de Wonder Woman est bien en route. C'est donc Joss Whedon, le geek boss de fin de niveau qui s'y colle, au scénario et à la réalisation. C'est bien pour moi la seule raison qui peut me pousser à aller voir un produit pareil. En effet je suis un grand fan de Buffy et de Firefly. Whedon me paraît parfait pour extraire le meilleur d'un projet aussi vain. Il saura, s'il obtient un peu de liberté des producteurs, en pousser les aspects profondément kitschs et régressifs dans l'humour distancié autocritique dont il a le secret. Parallèlement il devrait parvenir à nous faire éprouver l'indispensable frisson mythologique qui faisait tant défaut à la série.
En fait, je mens, il y aurait bien eu une autre raison qui aurait pu me convaincre d'aller voir ce futur film, ç'aurait été que Catherine Zeta-Jones ait le rôle, mais c'est râpé, vu que le scénario va bien évidemment se concentrer sur les débuts du personnage et son entrée dans l'âge adulte. Comme ça, si ça marche, ils pourront en faire un 2 puis un 3...
Par Stéphane
Voici la bande annonce du nouveau Terry Zwigoff et Daniel Clowes, tiré de la bande dessinée de ce dernier. Le couple fatal à l'origine de la fidèle adaptation Ghost World revient pour mon plus grand bonheur et, de prime abord, cette nouvelle réalisation semble appétissante.Comme toujours chez Clowes (autre lien), en arrière-plan baigne cette déplaisante atmosphère oscillant entre burlesque et dépressif. Miami!
Par Arnaud de Pulp's, à son corps défendant.
Hier soir est parue sur le net la bande-annonce définitive de X-men 3, bien plus longue. Immédiatement, le baryton sans gène et obsessionnel d’en face s’est chargé de m’en informer par l’entremise d’un de ses nombreux courriers. Je vous en fais part car ce con est très balèze en préfiguration de signes comics. S’il était un super héros, il s’appellerait Oracle.
Alors bon, tu vas encore dire que je cogite trop sur les bandes annonces, mais s'ils vont tous assister a un enterrement, c'est probablement celui de cyclope, qui en allant se recueillir sur le lac où est mort sa cherie, l'a vu renaitre de ses cendres mais qui est desormais implacable puisqu'elle est maintenant tiraillée par son côté dark phoenix. Ca montre au spectateur qu'il faut vraiment pas rigoler avec elle puisqu'elle tue meme sans faire vraiment gaffe à mon avis son cheri et comme on le voie pas trop dans le reste de la BA...
La question du remede va probablement diviser les mutants, dont les gentils qui auront des points de vue bien opposes entre eux. L'un des mutants a beneficié de ce remede sera Mystique, que l'on apercoit en Rebecca Romjin stamos vers la fin, sans sa peinture bleue.
Comme Diablo dans le 2, Beast bien que posé et scientifique va se montrer redoutable dans les sequences de combat, et bluffer tout le monde.
Et enfin, comme il va bien falloir faire quelque chose a propos de Magneto, qui ne peut que difficilement être retenu prisonnier, je vois bien wolverine le tuer sur le final et du coup s'eloigner des x-men ,parce que bon quand meme, ça fait pas tres x-men de tuer un mechant. En plus, ca ouvre la voie a un film centré sur Wolverine.
Garde ce mail au chaud pendant 3 mois et on verra bien d'ici là. bonne nuit
Alors... Qu'en pensez vous?
Moi j'ouvre les paris. Et méfiez-vous ! Sous son sourire jovial, ses lunettes d'Elton John, son oralité aisée et ses conversations mondaines... et bien c'est une brute de Geek cet Arnaud de Pulp's. Moi, je mise le paquet sur ses prédiction. Et vous?
PS: Retrouvez quotidiennement sur le Aaablog les prédictions à corps défendant d'Arnaud de Pulp's. Prochainement, la conclusion de Civil War, le gros événement comics qui commence à peine au USA ( je sais je sais, il connait déjà la fin. Vous voyez qu'il est un peu surnaturel.
La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne... et personne ne sait pourquoi !"A. Einstein
Jack B. Quick se languit à la campagne et nourrit son ennui d’une passion dévorante pour la science. Mais chacune de ses expériences est le point de départ d’une catastrophe sans nom. Un nouvel univers pour occuper une vache solitaire, une limite de vitesse pour que les photons puissent traverser la ville en accord avec le code de la route, du lait à rayons X...Bien d'autres idées encore, circulent entre les oreilles du génie prépubère, car sommeille derrière ses lunettes quelque chose d'un regard mystique de vieux scribouillard anglais.Entre pataphysique et Monthy Python, le nouvel Alan Moore marque le retour du scénariste anglais à son premier amour, l’humour absurde (ah le génial D.R. and Quinch). Dans le personnage de Jack, Moore trouve le terreau idoine où détourner les plus célèbres théories scientifiques, conservant, face à l’humour, ce filet de rigueur mathématique qui maintient l’aberrant à un haut point d’équilibre. Se dessine évidemment un message sur la science à décrypter.Dans le comportement des adjuvants en particulier, parents exaspérés que les erreurs du rejeton poussent parfois jusqu’au bord du suicide, ou villageois placides qui acceptent sans moufter la condamnation à vivre dans une zone ravagée par les multiples applications foirées. Une chose est sûre, personne n’échappe aux méfaits de ce nouveau symbole du génie et de l’immaturité.
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Par Stéphane
J'en avais déjà parlé ici, un journal iranien a lancé un concours de caricatures sur les juifs, geste maladroit et mesquin chargé de démontrer par l'expérience la suscéptibilité face à l'humour raciste (Ne l'oublions pas, cela a été peu dit en France, mais le Jyllands-Posten qui publia originellement les caricatures de Mahomet est un journal danois d'extrême droite). Beau pied-de-nez, le concours a été détourné par de petits groupes de dessinateurs juifs qui ont décidé de prendre les devants.
C'est cette semaine au tour d'Art Spiegelman d'y participer avec plus de talents et de reussite. Dans le New Yorker ou Courrier International, au choix, se trouvent trois dessins de l'auteur de Maus. Les voici scannés pour vous dans la suite. Cliquez pour les voir en plus grand.
Ci-contre: "Que ça te serve de leçon Abie - il est interdit de représenter le profit."
A gauche: Ma solution finale pour le concours iraniens de dessins antisémites "Ha! ha! ha! Ce qui est vraiment hilarant, c'est que rien de tout ça n'est vraiment en train de se passer. "
A droite: "c'est drôle, vous ne faites pas juif"
" je ne comprends pas les personnes qui arrivent à remettre plusieurs fois les mêmes vêtements" disait Britney Spears ou sa copine dans une émission à la con.... Rassure-toi cocotte, apparemment les superhéros non plus.
Il y avait tellement de jouissance chez 'Arnaud de Pulp's, dans le mail qu'il m'a adressé pour me communiquer la nouvelle, qu'en lieu et place d'un de mes commentaires, je préfére vous proposer un copier/coller de son truculent courrier:
Au cas ou tu n'aurais pas encore vu cette photo, encore du spiderman mais cette fois sur sa nouvelle liquette pour le film.
rien de neuf semble-t'il, me diras-tu, mais héhéhé, et c'est là que reside l'intérêt de la chose, la photo est belle et bien en couleurs.
HAHAHA
Merci Arnaud...
Eh oui, comme vous l'aurez compris, le prochain Spiderman sera tourné en noir&blanc.
Toi aussi, viens découvrir les dernières tendances fashion des superhéros.
Alors j'en en avais déjà parlé, Spiderman change de liquette et, pas de bol, c'est Tony "j'ai pas de goût" Stark qui se charge du tricot...Bref, l'épisode est sorti hier dans les librairies d'import et, à l'image du costume, il est très laid car mal dessiné. N'empêche, voici un petit tour d'horizon des nouveaux attributs que confère ce nouveau costume à l'homme araignée, du moins dans ce premier opus. Ps: cliquez sur les images pour les voir en plus grands(attention je vous avertis à nouveau, c'est laid).
1/ S'il ne vole pas vraiment, Spiderman est maintenant capable de flotter, à l'image d'un deltaplane ou de la princesse champignon dans Mario Bros. (les fans de jeux vidéo me comprendront). Il lui suffit d'écarter les bras après une chute vertigineuse pour dompter les airs tel un cowboy sur une vache de rodéo. A tous les mécréants qui s'autorisent à demander: "Mais que faire pour lutter contre les odeurs de sudation que notre héros risque de répandre dans le sillon de son vol?"... je repondrais que les superheros ne transpirent pas.
2/ Grâce aux deux grosses coques qui lui recouvrent maintenant les yeux -et lui confère au passage une tête de mouche, ce qui n'est pas l'idéal lorsque l'on veut ressembler à une araignée- Spiderman est maintenant équipé d'une vision à infra-rouge. A quoi ça peut servir ? je me demande bien. Et surtout comment faisait-il avant ?
3/ Enfin, must du must, Spiderman est désormais insensible aux projectiles des armes à feu. Comme vous l'aurez deviné, son nouveau costume est recouvert d'une matière type Kevlar ou adamatium -ce fameux métal indestructible qui n'existe pas dans la vraie vie -sinon ça serait trop n'importe quoi- mais dont est recouvert Serval dans les comics. Du coup, Spiderman, si gracieux et rapide auparavant, n'évite plus rien et se mange tout dans la face, un peu comme Terminator. Pratique pour le quotidien mais vraiment ennuyeux pour le lecteur, ce nouvel attribut.
Alors, à quoi il sert ce nouveau costume? A rien, justement...
D'ailleurs, comme le préfigure sur la couverture le bandeau annonçant l'arrivée imminente du cycle Civil War (évènement de l'été dans lequel tous les superhéros seront contraints de dévoiler leur identité), cette alliance Iron Man & Spiderman n'est pas faite pour durer. Les nombreux "mon ami fidèle" et "je te dois énormement mon meilleur pote de tous les temps" qui parsèment ce premier épisode accentuent d'ailleurs lourdement la trahison qui s'annonce. Pas difficile d'entrevoir en effet que Spidey refusera l'exposition publique, alors que Stark n'a jamais rechigné à le faire. Ils seront bel et bien ennemi cet été, et ce triste évènement sera l'occasion idéal pour Spidey de rendre à cet ancien ami sa liquette pourrave.
Come into my world, comme dirait la belle Kylie Minogue dans le clip de Michel Gondry...
par Stéphane
Je n'erre plus sur internet mais je surfe, ce qui, peu ou prou, est la même chose à mon goût. A cause du AAAblog, ce trou noir où mon temps libre s'évaporait en un clic, s'est encore agrandi.
En zieutant les origines de nos visiteurs à l'aide de Sitemeter, notre compteur espion de technologie cylon (les fans de Battlestar Galactica comprendront, le thème de l'errance étant parfaitement adapté à cette petite référence de geeks), j'ai découvert La Carcel de papel, un blog espagnol qui nous a rameuté un max de connexions de l'Espagne, et sur lequel on trouve plein d'infos sympas, comme la bande annonce du nouveau film de Terry Zwigoff tiré d'un comics de Daniel Clowes, ou une interview croisée entre Joe Sacco et Art Spiegelman, sur un thème à la mode vous verrez, mais en anglais cependant...
Bref, bon surf à vous aussi... bande de loosers matrixés