Publications dans Février 2006
Thorgal : un héros adultère
 

« Tu m’ennuies Thorgal »

Syriane, première case de La cage.

Par Vlad

Thorgal Aegirsson… Son histoire n’a pas disparu de toutes les mémoires. Ce récit est à ce point constitué d’emprunts divers et pétri de mythologie qu’il a fini par faire corps avec cette dernière.

Pour les lecteurs de ma génération et sans doute de la précédente, Thorgal, c’était la saga ultime. Dans les temps anciens les vieux avaient la Bible, les cours d’éducation latine et Georges Dumézil. Nous, à l’ère Giscardo-Mittérandienne on avait Thorgal. Ce type avait trop la classe. Il était super balaise avec une épée et à l’arc, sans avoir les deltoïdes boursouflés de Schwarzy. Toutes les meufs, TOUTES, étaient amoureuses de lui.

D’ailleurs c’est une fille, Shaniah, qui le souligne la première, dans le tome 5, Au-delà des ombres, où il réussit à revenir des Enfers ET à sauver son épouse (pas comme cette tapette d’Orphée) : «Décidément, la vraie chance des héros, c’est de plaire aux femmes, mortelles ou non».

La saga de Thorgal s’achève avec le tome 23, paru en novembre 1997 : le définitif La cage. Ce qui a été publié après en utilisant la renommée de la série n’est qu’usurpation. C’est comme le Dylan d’après l’accident de moto de 1966, ce n’est pas le même, il a été remplacé.

Je m’explique.

Indépendamment des péripéties narrées avec maestria par Van Hamme et Rosinski, il y a une autre histoire qui est racontée derrière les apparences. Une histoire qui trouvait son aboutissement dans La cage et qui, artistiquement, n’admettait pas de suite.

Thorgal, c’est l’histoire d’un homme partagé entre deux destinées, entre deux femmes, entre deux modes de vie. Une fois que c’est formulé, c’est évident. 

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La blonde et la brune.

La blonde Aaricia est vouée par les dieux (particulièrement par la déesse Frigg) à être la compagne de Thorgal (tome 7, p.32). Elle est l’épouse idéale. Elle est celle que Thorgal doit protéger, celle qui lui prépare ses repas et qui s’occupe des enfants. D’ailleurs ses rivales, les femmes qui convoitent Thorgal (et le lecteur sait à quel point elles sont nombreuses !) en donnent une caricature assez significative. Quelques exemples croustillants :

Shaniah (s’adressant à Thorgal dans le tome 4) :« Je te propose l’aventure et tu préfères rester accroupi à japper comme un chien battu aux pieds d’une bonne femme qui parvient tout juste à traîner son gros ventre entre la cuisine et son lit !»

Kriss de Valnor (dans le tome 11) :« Elle n’avait qu’à rester sur son île à tourner dans ses marmites. C’est tout ce à quoi elle est bonne d’ailleurs. »

Kriss encore (s’adressant à Thorgal dans le  tome 19) :« La vérité Thorgal de mon cœur, c’est que tu en avais assez de ta marmaille, de ton lit bien douillet et de ta marmite sur le feu tous les soirs. »

Les auteurs ne faisant rien pour démentir ou rectifier l’image de marque que lui collent ses détractrices, Aaricia passe effectivement le plus clair de son temps à fournicoter dans sa cuisine. Bien.

Et le beau Thorgal, qui fait mine de s’épanouir dans une vie de couple rangée, qui se rêve en bon père de famille, ça ne vous dérange pas un peu qu’il trouve toujours un moyen de se barrer pour des prétextes futiles ? Et surtout… Avez-vous remarqué qu’il n’était pas là à la naissance de son fils Jolan ? Et à la naissance de Louve ? Pas là non plus ! Généralement il en faut moins que ça pour que l’opinion publique ne vous range à jamais dans la catégorie des mauvais pères / mauvais époux !Mais peut-on vraiment blâmer Thorgal ? Il est vrai qu’il y a d’autres attraits que la paix de l’âtre dans le vaste monde…

Il y a notamment la brune Kriss de Valnor. Mademoiselle de Valnor est sans conteste le personnage féminin le plus attirant de la série. Celle qui capte l’attention sexuelle du jeune lecteur mâle… Il me semble que je suis d’ailleurs un témoin privilégié : en 1985, lorsqu’est paru Les Archers, j’avais 12 ans. Elle est jeune, belle, intelligente quoique cupide. Elle est la seule qui se place en égale de la gent masculine et non en vassale. Elle est surtout la femme dont on nous promet la nudité depuis fort longtemps, pour attiser notre désir et, par transitivité, renouveler notre intérêt pour la série.

En 1985, donc, dans le tome 9, page 20, on a pu voir sa poitrine. En 1986, dans le tome 11, son postérieur galbé nous a été donné à voir (p. 30). Il aura fallu attendre 1993 et le nu intégral des pages 5,6 et 7 du tome 19, pour entrevoir sa toison diabolique. Le plus long strip-tease qu’il m’ait été donné de regarder ! Huit ans. Huit ans pour que la forteresse invisible ne le soit plus.

Thorgal en perd d’ailleurs lui aussi la tête. C’est dans cet épisode qu’il S’ARRANGE pour perdre la mémoire.

Et oui !

Vous le feriez-vous ? Demander aux dieux de perdre la mémoire sous le prétexte TORDU de protéger sa chère famille ? Alors que la seule personne qui est à proximité est une garce absolue parfaitement dépourvue de scrupules qui en veut à votre corps et à votre aura ? Okay… D’accord, je vois ce que vous pensez… Peut-être que vous le feriez, mais ne me faîtes pas croire que c’est pour le bien de votre chère épouse et de vos enfants, à l’autre bout du monde !!! Et voilà toute l’affaire : coincé entre son idéal conformiste et ses pulsions sexuelles de plus en plus incontrôlables, Thorgal a trouvé. Il lui a fallu du temps et moult aventures, mais il a trouvé l’unique moyen d’assouvir son désir sans avoir de scrupules ni problèmes de conscience. S’en remettant entre les mains de Mademoiselle de Valnor tout en s’offrant le luxe d’oublier les liens qui le rattachent à son passé, à ses engagements, à son rôle de héros… Il entrevoit un instant le bonheur.

Ce faisant il réalise un double fantasme du lecteur : d’une part, évidemment, faire l’amour avec Kriss, d’autre part dans la même perspective mais plus largement, mettre en pratique toutes ses capacités sans cette retenue frustrante, issue d’une morale dépassée : enfin Thorgal (sous le nom de Shaïgan) va piller, tuer, faire peur, et foutre sur la gueule de tous les minables à qui il épargnait la vie précédemment ! Ça ne dure pas plus de trois albums, mais qu’est-ce que c’est bon !

En plus on peut assister à partir du tome 20 à l’accomplissement du rôle de victime d’Aaricia : bannie, abandonnée dans la neige, tondue, marquée au fer rouge, fouettée, humiliée par sa pire rivale… Ahhh ! Mais ces développements mériteraient une autre notule !

Comme la morale et le bien doivent finalement triompher, on assiste dans le tome 22 à la recouvrance de la mémoire du héros. Il se rend compte de ce qu’il a fait, ça lui permet de prendre de belles pauses douloureuses au clair de lune devant l’océan agité. Ses forfaits accomplis il va retourner chez lui, la nourriture est quand même meilleure, et puis ses enfants sont là-bas. Et la transmission du patrimoine c’est important. De toute façon les maîtresses de cadres-supérieurs vous le confirmeront : ils finissent toujours par retourner chez bobonne : dans LA CAGE, symbole évident de ce que symbolise le mariage pour les auteurs.

Alors elle a mille fois raison, Aaricia, de tenter de culpabiliser un peu son bonhomme dans cet album magistral (tome 23) où pour la première fois depuis qu’elle est gamine (exceptions faites de quelques micro-événements dans le pays Qâ) elle prend des initiatives ! La boucle est bouclée. Il est revenu comme la chatte dans La femme du boulanger. Le cycle sous-jacent est arrivé à son terme.

Quel sens ça a de continuer la série ? Je mentirais si je disais que je n’ai pas lu certains des volumes qui sont parus depuis. Par respect pour des auteurs que j’ai adulés malgré leur indécrottable sexisme, je préfère considérer qu’ils n’existent pas.

Lire Thorgal au-delà du tome 23, c’est insulter Van Hamme et Rosinski. Ce n’est pas moi qui suis irrespectueux… Bien au contraire. Il vaut mieux imprimer la légende.

On me dit que Kriss est revenue, et même qu’elle est morte… Je n’écoute pas… Ils m’ont déjà fait le coup de Kriss vieillie une fois, je ne marche plus.

M’ENFIN !!! Aaricia, tu es une princesse viking, merde ! UNE PRINCESSE VIKING ! Pourquoi tu t’es fourvoyée avec ce lâche qui n’assume pas ses choix ? Avec ton tempérament, si tu m’avais choisi on aurait pu faire de grandes choses, nous aurions régné sur les océans, nos noms auraient été murmurés avec admiration et crainte sur tous les continents ! Aaricia, pourquoi as-tu choisi ce lourdaud ? Tu n’étais pas faite pour les marmites ! D’ailleurs je ne suis pas plus moche que lui… Surtout que ça fait un moment qu’il est mal dessiné…

Lire aussi dans nos colonnes La fin justifie le moyen à propos du tome 29.

 
Revue de presse : Scarce 67
 

Will Eisner (1917-2005)

Le numéro 67 du magazine Scarce (24 ans déjà !) est disponible. Sous une belle couverture signée Klaus Janson (détail ci-contre),  il abrite un beau et bon dossier en hommage à Will Eisner, Maître de la BD du XXe siècle disparu l'an passé.

39 pages d'articles, bien écrits, bien présentés et bien imprimés et huit pages d'illustrations hommages (peut-être plus dispensables à mon goût). Notons deux articles forts touffus de Francis Saint-Martin l'un sur les débuts de la carrière du créateur, l'autre sur l'épopée du Spirit.

Ce dossier est une bonne occasion d'aborder ou de revenir sur une oeuvre incontournable sans laquelle la bédé des deux côtés de l'Atlantique n'aurait pas le même masque...

 
Comic, 2006, Février 2006Commentaire
Les désagréments du métier
 

Faut être un peu flic...

par Vlad

Souvent de jeunes gens me demandent comment j'ai fait pour devenir libraire. À vrai dire je ne sais jamais trop quoi leur répondre. C'était pas prévu. D'ailleurs je n'ai pas beaucoup des qualités requises pour ce métier. La responsable de la boutique d'alimentation bio où j'avais travaillé un temps m'avait dit, le jour de la fin de mon contrat : "Dimitri (elle m'appelait Dimitri !), vous n'êtes vraiment pas fait pour le commerce !".

Je n'ai pas pensé à lui demander pourquoi, c'est con, j'aurais peut-être appris des trucs importants pour mon avenir.

En tous cas c'est un métier qui me plaît bien et j'ai l'impression de m'en sortir pas trop mal. Néanmoins il y a un certain nombre de traits de personnalité et de rôles que ça m'oblige à endosser dont j'aurais aimé me préserver. Par exemple faire le flic. 

 
mickey mickey de Mezzo et Pirus
 

Une violence immobile

Après Reservoir Dogs, le polar n'a plus été le même.

Ça ne veut pas dire que Tarantino ait été l'inventeur du "néo-polar".

Quelque chose devait être dans l'air. D'ailleurs le tome 1 des Désarmés de Mezzo et Pirrus était sorti avant.

En revanche mickey mickey (Delcourt, 1997) dont je vais parler aujourd'hui est sorti après. Ce sombre joyau fait indéniablement penser au célèbre film et pourtant il s'en démarque par sa radicalité esthétique.

( Attention : cette notule révèle des éléments de l'histoire).

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La scène d'ouverture de mickey mickey présente la même situation que celle de Reservoir Dogs : autour d'une table, des truands discutent. Deux différences notables néanmoins : chez Mezzo et Pirus, on sait dès le départ qu'ils sont vraiment barges et, en revanche le point de vue, lui,  est résolument calme :  c'est un plan fixe là où Quentin faisait tournoyer sa caméra.

L'ellipse qui nous conduit à l'après foirage du casse est une scène très tarantinienne, avec un homme qui agonise, son sang se répandant au fur et à mesure de l'action. L'utilisation des flash-backs est une autre similitude, sans oublier l'otage dans le coffre de voiture. Sauf que les Français ont encore une fois épuré... Pourquoi déplacer les truands ? La banque c'est très bien comme décor !

Dans mickey mickey il n'y a que deux lieux, la banque et la planque dont on ne voit que le bord de la piscine et le garage attenant. Deux ellipses narratives importantes structurent le récit. Or ce sont les réelles scènes d'action que les auteurs ont supprimées : le casse et la fuite. Là où Tarantino le strip-teaser ne résistait pas à la tentation des flash-backs pour nous donner à voir l'action, Mezzo et Pirus n'en montrent que les traces : traînées de sang sur le sol, chaise renversée : au lecteur de reconstituer la trame.

On pourrait parler ici d'une esthétique de la violence statique par opposition aux "chorégraphies" des films d'actions :  statisme des cadrages ; violence de l'agonie tout en lenteur de Max, tandis que les poissons de l'économiseur d'écran défilent ; statisme d'une réclusion parfois double (Susan, bouclée dans les chiottes au sein de cette banque où ils sont tous coincés).

La violence statique est une violence qu'on ne montre pas en acte, mais dont on constate les résultats. On voit les corps, les blessés, mais on ne voit pas Max se prendre sa balle, on ne voit pas l'extincteur écrabouiller la tête de Mickey le jeune. Certes, on voit Buzz tirer la seconde balle dans la jambe de Miguel, mais en si gros plan que l'image en devient presque abstraite (p.24). Lorsque Max dégomme le flic du plafond, il y a justement le plafond, qui fait écran entre le tueur et la proie (pp. 40-41, magnifiques). On m'objectera que page 25 on voit Buzz flinguer Mickey le jeune et que page page 44 on voit en partie gicler la tête du flic. Cela est vrai ; en fait la violence statique ne réside pas que dans l'ellipse ou le hors-champ. L'esthétique de Mezzo et Pirus peut montrer les éclaboussures de sang, mais ne montre pas de mouvements rapides, pas de déplacements graciles, pas de ralenti nous montrant la beauté des corps en mouvement... car si on examine les deux exemples cités ci-dessus on s'aperçoit que dans les deux cas Buzz liquide des hommes quasiment morts et en tous cas allongés, que se soit au sol ou... au plafond !

Loin d'être un album magistral (la narration y est tout de même un peu alambiquée) mickey mickey peut apparaître comme un manifeste esthétique. Comme si les auteurs avaient  souhaité épurer le néo-polar dont ils auraient anticipé les dérives futures, tout en se faisant une bannière éclatante de la plus grande des contraintes bédéïque : l'immobilité.

Des chemins artistiques se sont croisés. Tarantino allant vers la prouesse érudite déshumanisée qu'est Kill Bill et les Français vers le chef d'œuvre cosmique qu'est Le roi des mouches, dont il faudra absolument reparler dans ce blog.

 
Mad et Gloria
 

Et si j'étais Jane Birkin ?

par Vlad

Lorsque l'on est libraire on dispose d'un horizon de lectures illimité ; lorsque l'on est libraire dans le cinquième, on peut, pour peu qu'on ait un peu d'entregent, lire tout ce que l'on souhaite quasiment au moment où on le souhaite. Dans ce cas la liberté ne consisterait-elle pas à choisir de s'immerger dans  ce que l'on aurait a priori aucune raison de lire ?

C'est précisément ce qui m'a conduit aujourd'hui à ouvrir "Mad et Gloria : Le mystère de la patinoire". Un truc qui normalement n'aurait dû se produire que si j'étais né au milieu des années quarante de l'autre côté de la Manche... Un bouquin pour Jane Birkin ou David Bowie, rien que ça.Edité par Dargaud en 1958 dans la collection "Line", il s'agit de la reprise en album des épisodes parus publiés dans la revue du même nom (Line, "le journal des chic filles") depuis 1955.

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Mad et Gloria, curieuse traduction de la série anglaise Wendy and Jinx dessinée par R. Bailey sur des histoires de Valerie Hastings. Comme vous pouvez vous en douter nous avons affaire à des histoires théoriquement destinées à un public purement féminin.

C'est apparemment au début des années cinquante que les éditeurs anglais pensent à segmenter leur lectorat par sexe, inventant ainsi en quelque sorte le shojo manga britannique en quadrichromie.  La couleur y tient effectivement un rôle de premier plan et est particulièrement soignée. On comprend à contempler les magnifiques grandes cases qui ouvrent chaque épisode que les éditeurs aient  choisi  Mad et Gloria pour la première page de Line.

Mad et Gloria, deux collégiennes britanniques, au comportement mature et appliqué, au corps élancé et sportif, l'une brune piquante, l'autre blonde diaphane. Leur esprit est vif et concentré sur des énigmes d'importance : qui est la mystérieuse correspondante de Dorothée ? Qui a oublié de fermer le robinet du gymnase ? Qui cherche à causer du tort à la jolie monitrice de la patinoire ? Qui a saboté les cables de la bicyclette ?

L'histoire n'a guère d'attrait sans être réellement ennuyeuse. C'est visuellement que la série a de l'impact. Néanmoins, il est quasiment certain que l'intérêt que j'ai trouvé à la lecture de cette enquête est bien différent de celui que pouvait éprouver Jane Birkin.

En revanche on peut pronostiquer sans risques qu'il se rapproche de celui qui s'éveilla en Serge Gainsbourg lorsqu'il découvrit la jeune anglaise. C'est ce qu'il exprime par "Gainsbourg et son Gainsborough" dans 69, année érotique : le trouble sexuel et le trouble artistique étroitement imbriqués.  Qui de nos jours pourrait dessiner des jeunes filles d'une innocence lucide aussi compacte ? Quel lecteur pourrait d'ailleurs y croire ? Les modèles de la féminité ont bien évolués et leur sensualité est plus arrogante.

Cette mise en situation qui consiste à choisir en dehors de ses prédilections pour élargir son champ de liberté ("imaginons que j'ai été Jane Birkin") me rappelle une autre situation de lecture contrainte il y a plus de 20 ans qui présente de troublantes similitudes avec l'expérience d'aujourd'hui...

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J'étais en vacances chez des amis de mes parents au coeur de la Castille torride. Dans la grande maison pleine de fantômes il n'y avait guère de livres en français excepté quelques Alice de la bibliothèque verte (encore un truc de 1955 !).

Je me souviens avoir ouvert ces livres avec un air dubitatif et d'avoir été happé, frémissant d'être initié aux mystères de Vénus que je devinais touffus, bien que leur intérêt essentiel m'échappât encore.Mon dieu... qu'est-ce que je vais lire demain ? ... Bigre, je ne vois que Sky Doll 3 bis ou Golden City...

 
Le client loufoque du jour
 

Comme là j'ai une grosse flemme, je fais appel à nos lecteurs :

si un érudit sait pourquoi les "Ononos" (je connais pas l'orthographe exacte) de Hogarth dans Tarzan sont passées du statut de grosses boules avec visages et membres à celui de pygmées et QUI les a redessiné, qu'il n'hésite pas à laisser un commentaire, on transmettra à notre client loufoque.

Je pense que les "Ononos" c'est ça (en tous cas avant !) :