Publications dans Vie de la boutique
Librairie donne cartons !
 

Même vides et soigneusement pliés, les cartons prennent de la place ! Comme nous ne pouvons nous résoudre à jeter les beaux contenants de nos livraisons, pour la traditionnelle raison écolo-économe, nous avons fini par être envahis. Le point de saturation est atteint.

Alors si vous déménagez ou si vous connaissez quelqu'un qui va le faire et qui à besoin de cartons, ou quelqu'un qui veut se construire une maison avec (ça ne doit pas manquer par les temps qui courent), une seule adresse à fournir : Aaapoum Bapoum 14 rue Serpente à Paris dans le 6e. De beaux cartons gratis, venez-vous servir (offre permanente !) !

 
Quiiiiiiiz : mystère d'Egypte
 

Débutons l'année avec l'opportunité de vous faire gagner un sympathique lot !

Pour cela ouvrez grands vos yeux et soyez la ou le plus rapide à retrouver l'auteur de cette planche !

Il a fallut moins de 1.51112 seconde à Smyrn pour trouver tandis que le cerveau de Bullut a grillé à la seconde case (le bug de l'an 2009 ?), depuis, il chantonne à longueur de journée -nous construirons la Jérusalem Céleste-

Non, ce n'est pas le storyboard d'un projet  fou furieux des Monty Python.

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Mais alors de qui est-ce ?

 
Necronlogie

 

C’était la rubrique de trop.

 S. du aaablog n’est plus ! S.du aaablog nous a quitté,

et comme d’habitude c’est une fois parti que l’on réalise la valeur des grands hommes.

C’est à moi, le jeune nouveau qu’il a été du de lui rendre un dernier hommage.

Oui toi S., libraire de combat, j’ai eu la chance d’avoir été sous ton aile et d’avoir reçu le meilleur enseignement possible. Tu m’as notamment montré un système de classement et de rangement fascinant ; une méthode proche du style Gaston Lagaffe sans la prouesse architecturale. Tu m’as aussi fait découvrir à quel point le code (noir ?)du travail est une fadaise que l’on raconte aux enfants avant de dormir. Peu de gens le savent mais S. avait la peau durcie par les passages répétés de la convention collective de la librairie avec laquelle il aimait tant s’essuyer tout en s'esclaffant de ce rire si sonore et embarrassant.

Grâce à toi, vieux briscard, j’ai appris que le col de chemise est la partie la plus ergonomique si on veut faire planer un client récalcitrant.

 S. est le mentor qui m’a fait comprendre que la honte n’existait pas ; que l’on peut battre à mains nues un sans abri et porter des chaussettes tellement ridicules que l’on n'oserait les mettre sur les montants d’une cheminée un soir de Noël.

Beaucoup de gens te connaissaient comme étant ce journaliste d’investigation prenant tous les risques pour dénicher les auteurs les plus tendances à lire dans les salons parisiens. Même si tu ne l’as jamais su, mais seul toi comprenais ce que tu écrivais dans ces revues à la pointe de l’intelligentsia française; la faute étant due à une pratique systématique de citations latines que tu inventais pour te donner des airs érudits.

S. mon patron, mon modèle, mon ami( ?) parler ainsi de toi me faire presque regretter de t’avoir lapidé à coups de crottes de nez jusqu’à que mort s’en suive.

 Enfin comme dit la formule « Ciao l’artiste ».

 
Il bave un peu mais ne mord pas
 
pierre-1Mise en ligne par bullut

pierre-1

Mise en ligne par bullut

C'est le petit nouveau. Depuis six mois, vous le croisez dans nos échoppes et vous n'osez l'aborder.

Son nom est Pierre, et malgré son jeune âge, il est déjà responsable de la faillite d'une des meilleures librairies de Bordeaux, a lu au moins les trois-quarts du catalogue manga disponible en France (les trois plus mauvais quarts), écrit à droite à gauche dans des revues spécialisées BD à la qualité discutable, et fait des conférences auprès des bibliothécaires parce qu'il n'a pas trouvé de meilleur moyen pour engager une discussion avec des personnes du sexe opposée.

Si vous avez des livres qui vous manquent et qui s'avèrent difficiles à trouver, c'est à lui qu'il faut s'adresser, par mail de préférence. Bref, il n'est pas parfait, mais on va le garder, ne serait-ce parce qu'il a un vache de sens de l'humour et une jolie collection de T-shirt bigarrés.

 
Le zonedu prosélyte
 

Au delà du loufoque

Il pourrait postuler pour Pirates des Caraïbes. On l'imagine bien sorti du bayou, ayant égorgé une famille d'alligators et tous les pêcheurs du coin. La première fois que je le vis dans le magasin il y traîna un moment, visiblement planant dans des strates qui me restent inconnues. Il se décida pour une revue Circus à 1 €. Celle-ci payée il m'en montra d'un doigt crochu et crasseux la quatrième de couverture présentant une pub pour la collection Vécu. Sous son ongle noir, un visuel de Yérushalaïm tome 1 et sa svastika.

Il me désigna ensuite fièrement les deux S de son T-shirt Kiss. Mon diagnostic était achevé lorsqu'il entonna d'une voix éraillée une psalmodie célèbre, m'intimant d'un geste de l'accompagner. Devant mon refus répété il partit dépité en me restituant le Circus. J'encaissai la pièce de 1 euro et remis la revue a sa place.

Hier il semble qu'il ait réessayé avec notre collègue Lady Stardust... qui a commencé par subir un baise main (hhhheurgh...) avant la leçon de diction. Leçon qui s'est également soldée par un échec.

Non mais ! Les clients croient nous avoir avec 1 euro !

 
H.M.S Sisyphe (Level I)
 

La triangulation bermudale est un peu short captain'

Sous la ligne -claire forcément- de flottaison, juste à la verticale des mille sabords du troisième pont, les moules, crochées à la coque, se désensablent les esgourdes à l'écoute des vibrations conversatoires de l'équipage, fredonnées par la structure craquante de bois, d'acier et de carton du navire.

~ Écoutilles fermées, Deathblow & Wolverine en mode ballasts, prêt à la vidange, bouclard paré aux manœuvres de plongée hivernale.

Le sourcil ébouriffé du quartier-maître Stanley plombe l'interrogation, après tout, si l'aspirant Scrat visualise le contre-torpilleur AAA en sous-marin, façon moonboots, où est-ce U-boat -le vieux moyen mnémotechnique "Dimitri et Lovecraft sont au ski..." ne fonctionne décidément pas- rien de dramatique sous le soleil de novembre. Puis, surtout, ne jamais contrarier un homme collectionnant les photos des cadavres décomposés des pires favelas de Rio. Particulièrement quand il a son sourire de Punisher sous acid. La dernière cliente ayant tenté ce combo s'est chopé un scooter en pleine poire, rien à dire, la fausse couche fut superbe.

~ Excellent. Cap sur la fin d'année engagé. Où reste le commandant Smyrn ?

D'une chiquenaude experte, l'aspirant engloutit sa septième chocolatine du matin. Contemple le lieutenant Stardust, poursuivie dans les rayons par un genre de phoque à parka difforme, répétant en boucle "vous gn'avez du gore ? gn'avez quoi comme Bd très gore, moi gn'aime le gore, gn'est gore ça ?" -l'ouvrage en question essayant d'échapper à ses mains suintantes, poisson manga souhaitant de toutes ses petites écailles en papiers atterrir plutôt sur les étagères d'une lolita sakura- avec un air sadique.

~ Calfeutré dans la canonnière, il croise vers l'archipel de Dante. Semblerait que le commandant Bullut ait foutu le bronx dans les cartes. Juste avant de se barrer en bordée à Singapour. De ce que j'ai capté, y'a le choix entre utiliser le relevé des courants du lac Léman pour faire le point dans la mer des Sargasses ou naviguer à vue.

Le sourire de Stanley ressemble à un encalminement d'ouragan. Un mélange entre Garulfo découvrant le monde et un Eusébe pensif.

~ La routine. Si on m'cherche, j'suis à fond d'cale, va y'avoir besoin d'poudre pour s'refaire en abordages. Si on m'trouve, j'veux bien un rhum 'vec mon thé.

Les moules se rendorment dans le gaufrier, bercées par le clapotis de l'océan sans surface des bulles effervescentes. A l'horizon se profile le fuselage du trimoteur Fokker F-Vll de l'amiral Benbow, cargaison de contrebande en parachutage annoncé, va y avoir du sport, Stan' reste tranquille, les coups de tabac ça se fume à la Popeye, juste des histoires supplémentaires pour emboucaner les infirmieres de la maison de retraite des vieux libraires décatis.

 
Le cadeau du jour
 

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On ne peut rien faire pour empêcher la bistouille de s'installer...

Aussi vigilants, que vous soyez les merdouilles et la poussière finissent par s'immiscer sur vos belles étagères. Des objets invendables, des schmilblicks qui n'ont rien à voir avec la boutique, qui agacent inconsciemment le coin de l'œil jusqu'à ce qu'un jour on n'en puisse plus.

Déjà quand il est arrivé je ne l'aimais pas. Quel besoin mon associé avait-il d'introduire dans notre échoppe un stupide livre disque "Sans famille" d'après la bande originale du film éponyme d'André Michel (1958) ???

Plus de deux ans après, c'est décidé, il va dégager de mon espace vital ce truc !

Donc pour l'instant il est à donner.

Qui le veut le prend.La semaine prochaine s'il est encore là je le détruis implacablement. Je sauterai dessus à pied joints, comme Prunelle dans les Gaston... ça me défoulera un peu et ça prolongera l'espérance de vie des clients qui démantibulent le rayon illustration.

Adieu Vitalis.

J'ai piqué l'image sur ebay, ce qui veut dire que vous pouvez aussi payer pour avoir cette œuvre.

 
Exposition et Dédicace Laurent Maffre : les chambres du Cerveau
 

Enfin... une bonne adaptation littéraire

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Depuis bientôt dix jours, l’exposition des planches originales du dernier album de Laurent Maffre, Les chambres du cerveau, a investi nos murs. Une vingtaine d’originaux, magnifiques, sont présentés, noir et blanc charbonneux  baignés par l’expressionnisme des films de F.W. Murnau. De sublimes grands formats au service d’une nouvelle de R.L. Stevenson contant le meurtre d’un antiquaire la veille de Noël. Rien n’est à vendre, si ce n’est le livre que nous recevons la semaine prochaine et que nous vous conseillons chaudement. Ainsi, vous pourrez le faire dédicacer par son auteur, présent dans votre Aaapoum du 14 de la rue Serpente le samedi 8 novembre dans l’après midi et la soirée. Plus d'informations bientôt. En attendant, consultez ci-dessous l’article que Stéphane a publié dans le dernier numéro de Chronic’art pour en apprendre un peu plus sur l’album..

Les chambres du cerveau, Laurent Maffre d'après Robert Luis Stevenson, Actes Sud.

L'« adaptation littéraire » ne serait qu'une vieille prostitué si, de temps en temps,ne nous arrivaient une œuvre subtile et personnellecomme celle de Laurent Maffre.

L'adaptation littéraire est devenue une terre brulée d'où se démarquent péniblement quelques livres, au mieux vains. L'exemple type : le dernier Joann Sfar. Son Petit Prince est loin d'être la plus méprisables de ces productions, puisqu'une certaine forme d'intelligence le sauve. Mais son seul mérite, in fine, sera d'avoir été sage et respectueux jusque dans la mise en image, conciliation laborieuse entre l'aquarelle originelle de Saint-Exupéry et le plume vibrante du repreneur, ajoutant de-ci de-là une tête de Prévert ou Gainsbourg et deux trois volutes de fumée de cigarette, histoire de rappeler qu'il avait bien un univers Joann Sfar avant de se faire casser les jambes par les désidératas d'une commande Gallimard. Depuis deux ans, en effet, c'est l'avalanche, pas un éditeur qui ne se soit lancé dans ce genre facile à faire, facile à vendre, d'autant plus dans notre pays blindés de bibliothèques municipales qui n'attendent que cette caution littéraire pour s'équiper en sous-produits culturels plus connue sous le nom de BD. La consigne primordiale : pas de trahison pas de risque, encore moins d'interprétation ; on illustre le texte comme une notice de maquette d'avion. Et le genre, de devenir la tarte à la crème des industriels et des professeurs de primaires, pour le malheur des grands classiques. Stevenson, à ce sujet, est l'un des plus à plaindre, maintes fois poignardé par la bande dessinée, que ce soit par l'entremise d'Hugo Pratt et de Lorenzo Mattoti, qui ne s'étaient à l'époque pas foulés, ou, pire, par le déluge des modernes qui profitent des possibilités éditoriales pour massacrer ces chefs d'œuvres, sans personnalité, sans culture sans vergogne, et au moins trois fois cette année. C'est un contexte noir qui, par contraste, offre au travail de Laurent Maffre une valeur plus grande encore.

Adapter

Le mot adaptation devrait être suffisamment porteur de sens pour que celui qui s'y lance se pose un minimum de questions. La première interrogation de Laurent Maffre, la plus indispensable, est celle que ces collègues ne se posent jamais : « A quoi sert d'adapter L'ile au trésor ou L'Etrange cas du Docteur Jekyll et Mister Hyde ? ». A rien, évidemment, puisque ce n'est pas dans ces sommets de perfection qu'il y aura quelque chose à extraire ou à apporter. Amoureux de Stevenson, il se tourne alors vers une nouvelle plus modeste, quoique très appréciée des amateurs : Markheim. Dans ce conte de noël commandé par un quotidien londonien, l'écrivain ressasse les pensées qui le travaillent, la nuit, dans ses fameux cauchemars que sa femme a pour charge de consigner. L'histoire commence lorsque un client entre chez un antiquaire, un soir de noël. Cette fois, il ne vient pas monnayer un des nombreux objets rares qu'il prétend récupérer auprès de son oncle mais acquérir en urgence un présent pour sa femme. Bientôt, le commerçant sera mort, poignardé par son visiteur, et l'assassin subitement confronté à inquiétant reflet, diable ou double de lui-même, jailli d'on ne sait où si ce n'est des nombreux miroirs disposés un peu partout, dans cette échoppe poussiéreuse croulant sous le bric et le broc. Dès le résumé, les ébauches de Jekyll et Hyde transparaissent, et avec eux le thème du combat entre le bien et le mal -libre arbitre et prédestination- qui se déroule en toute âme humaine. Pour autant, la nouvelle Markheim s'en distingue en de nombreux points, puisqu'elle ne conte pas l'abandon d'un notable à ses plus sombres penchants, mais au contraire la sursaut d'un criminel qui, reconnaissant avoir perdu tout contrôle sur sa vie, entame un couteux périple vers la repentance. Un détail scénaristique loin d'être anodin, en tout cas pour Maffre, puisque le lutte pour la liberté et la rédemption étaient déjà les thèmes au cœur de son précédent ouvrage.

Transposer

D'adaptation en adaptation, Maffre développe en effet son sujet pour l'enrichir de nombreux échos. Dans cette démarche, il inscrit son action la plus ambitieuse, celle qui oblige la nouvelle de Stevenson à dialoguer avec le reste de ses œuvres (le titre La chambre des cerveaux est tirée d'un texte de l'écrivain très éclairant sur le rêve) mais aussi, dans une plus large mesure, avec les thèmes de la condition humaine, de la folie et du double, à travers l'histoire de l'Art. Car si le texte originel opposait exclusivement le héros à un doppelgänger venu ébranler ses certitudes, Maffre enrichit ces confrontations, qui survenait principalement lors des rencontres avec un miroirs, d'autres reflets, cathartiques, que lui renvoient les peintures et autres œuvres d'art amoncelées dans l'échoppe de l'antiquaire. Cette idée lui permet non seulement de transposer une mise en scène essentiellement littéraire en une forme visuelle qui ne soit pas répétitive et laborieuse, mais elle lui permet de surcroit d'inscrire par-dessus les conceptions de Stevenson sa propre interprétation de la folie. Il imagine en effet ce magasin comme une mine d'or dans laquelle reposeraient tout aussibienle Marat Assassiné  de Jacques-Louis David que l'autoportrait Désespéré de Gustave Courbet ou Les caprices de Francisco de Goya. Et dans le choix du catalogue se dessine une conception singulière de la dualité, de l'homme comme être esclave de lui-même, condamné au témoignage de sa propre déchéance. Sur ces références (datant d'avant Stevenson), Maffre appose une esthétique expressionniste, citant à foison Murnau et Lang. Si bien que, très vite, les pages se retrouvent saturées d'intertextualité, baignant l'ancien récit dans une vision artistique et philosophique de l'humanité qui maintenant le dépasse, à la fois universelle, intemporelle, immanente. La couverture, à cet égard, est une parfaite introduction à ce projet puisqu'elle reprend le  Jugement dernier de Luca Signorelli, tableau dans lequel le diablesouffle à l'oreille de l'antéchrist un message sans que l'on sache jamais si le bras qui dépasse de sa cape est bien le sien ou celui du fourbe conseiller qui se tient derrière lui. Œuvre dense, LesChambres du cerveau n'est pas dépourvue de maladresses. Néanmoins la finesse de sa réflexion sur l'écriture de Stevenson et la mise en abime vertigineuse de ses thèmes jusqu'à notre actualité en font une lecture formidable. Et peut-être même l'ultime survivant d'ungenre en passe d'être à jamais galvaudé.

 
Le charme désuet des réclames d'antan
 

Conseils à un jeune libraire

S'il y a quelque chose sur laquelle tu pourras toujours compter, c'est bien le soutien de tes collègues. Ils auront souvent une attention touchante pour toi. Par exemple, reconnaissant ta grande capacité d'expertise ils t'honoreront par une jolie pile laissée à ton attention, qui illuminera ton regard matinal en ouvrant la porte de la librairie...Oh comme c'est gentil à vous de m'avoir laissé à trier cette pile de vieux journaux défraîchis des années soixante... Vous savez me faire plaisir, vous connaissez mon goût prononcé pour la poussière et les ouvrages dur à manipuler ! Vous respectez mon goût pour le labeur de fond et mon attirance pour le travail inutile !

Quelle joie en effet de vérifier page après page ces vieux Journal de Mickey, afin de m'assurer qu'ils sont bien complets, avant de les dépoussiérer, de leur découper des petits cartons de soutien ("backings boards" disent les yankees) et d'empaqueter le tout, car ces petites choses sont molles et fragiles, pour finir par leur appliquer à chacun une étiquette ornée d'un prix dérisoire (1 ou 2 €).

La publicité pour les caramels mous enrobés de chocolat est extraite du Journal de Mickey nouvelle série n°670 (1965).

Sous une apparence ingrate ce travail méticuleux te permettra de faire de belles découvertes au fil des lignes d'une actualité déchue. Ainsi ces pages d'un  roman inédit de H. Rider Haggard, Les dieux de la glace, dans lequel le narrateur,  en respirant les fumées d'une herbe africaine –le "Taduki"– se croit transporté en des temps reculés, dans une région polaire où vit une tribu gouvernée par le chasseur Wi. Un peu plus loin tes yeux se régaleront devant ces pages méconnues de Paul Gillon, sur des scénarii de Jean Canolle inspirés de la série télé adaptée par lui-même de son propre roman, Le temps des copains. Parfois ton esprit sera happé par le courrier de jeunes lecteurs désormais vieux ou par de si sympathiques publicités de ce bon vieux temps.