Publications dans 2006
Mais à quoi peut servir cette nouvelle liquette?
 

Toi aussi, viens découvrir les dernières tendances fashion des superhéros.

Alors j'en en avais déjà parlé, Spiderman change de liquette et, pas de bol, c'est Tony "j'ai pas de goût" Stark qui se charge du tricot...Bref, l'épisode est sorti hier dans les librairies d'import et, à l'image du costume, il est très laid car mal dessiné. N'empêche, voici un petit tour d'horizon des nouveaux attributs que confère ce nouveau costume à l'homme araignée, du moins dans ce premier opus. Ps: cliquez sur les images pour les voir en plus grands(attention je vous avertis à nouveau, c'est laid).

1/ S'il ne vole pas vraiment, Spiderman est maintenant capable de flotter, à l'image d'un deltaplane ou de la princesse champignon dans Mario Bros. (les fans de jeux vidéo me comprendront). Il lui suffit d'écarter les bras après une chute vertigineuse pour dompter les airs tel un cowboy sur une vache de rodéo.  A tous les mécréants qui s'autorisent à demander:  "Mais que faire pour lutter contre les odeurs de sudation que notre héros risque de répandre dans le sillon de son vol?"... je repondrais que les superheros ne transpirent pas.

2/ Grâce aux deux grosses coques qui lui recouvrent maintenant les yeux -et lui confère au passage une tête de mouche, ce qui n'est pas l'idéal lorsque l'on veut ressembler à une araignée- Spiderman est maintenant équipé d'une vision à infra-rouge. A quoi ça peut servir ? je me demande bien. Et surtout comment faisait-il avant ?

3/ Enfin, must du must,  Spiderman est désormais insensible aux projectiles des armes à feu. Comme vous l'aurez deviné, son nouveau costume est recouvert d'une matière type Kevlar ou adamatium -ce fameux métal indestructible qui n'existe pas dans la vraie vie -sinon ça serait trop n'importe quoi- mais dont est recouvert Serval dans les comics. Du coup, Spiderman, si gracieux et rapide auparavant, n'évite plus rien et se mange tout dans la face, un peu comme Terminator. Pratique pour le quotidien mais vraiment ennuyeux pour le lecteur, ce nouvel attribut.

Alors, à quoi il sert ce nouveau costume? A rien, justement...

D'ailleurs, comme le préfigure sur la couverture  le bandeau annonçant l'arrivée imminente du cycle Civil War (évènement de l'été dans lequel tous les superhéros seront contraints de dévoiler leur identité), cette alliance Iron Man & Spiderman n'est pas faite pour durer. Les nombreux "mon ami fidèle" et "je te dois énormement mon meilleur pote de tous les temps" qui parsèment ce premier épisode accentuent d'ailleurs lourdement la trahison qui s'annonce.  Pas difficile d'entrevoir en effet que Spidey refusera l'exposition publique, alors que Stark n'a jamais rechigné à le faire. Ils seront bel et bien ennemi cet été, et ce triste évènement sera l'occasion idéal pour Spidey de rendre à cet ancien ami sa liquette pourrave.

 
Programme télé
 

Pour une fois qu'il y a un truc dans la petite boîte....

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Dans le lien qui suit ici, vous trouverez le détail d'une émission à diffuser sur la chaine Arté le mardi 7 mars, dans laquelle est invité Lewis Trondheim. Rendez-vous est pris, pour ma part.

 
Manga news à gogo...
 

Par Stéphane, qui décidement aime le vrac

- Où l'on apprend que Naruto, en plus d'être le manga le plus vendu en France avec près de 80.000 exemplaires par numéro, d'être le numéro un des show télévisés favoris des enfants au Canada (d'après la récente enquête du célèbre institut national Take note), vient en plus d'entrer à la 147eme place des meilleures ventes de livres au U.S.A ( c'est la seule BD du classement au passage). Un sacré carton international ce Naruto.

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- Où l'on s'amuse des bonnes blagues internet, comme cet article pastiche sur la naissance du premier enfant manga (lecture certes vraiment dispensable mais qui m'a autant amusée qu'elle m'a fait froid dans le dos, alors je vous la confie quand même).

- Où l'on découvre le classement des meilleures entrées cinéma 2005 au Japon, que ce soit en film d'animation dont l'archipel est très friand comme en cinéma plus traditionel. Et ainsi constater avec un plaisir immense que chez  les nippons, la daubasse Star War se fait kicker le fion par le Château Ambulant, bon premier qui ramasse trois fois plus de recettes que le navet galactique et  deux fois plus que l'adaptation du magicien Potter. Un grand "Hourra" pour ces gens de bon goût

- Où l'on se renseigne sur les diplômes universitaires capables de vous former comme Vladimir et moi au merveilleux monde de la bande dessinée et de l'entertainement (Ce lien n'est pas une blague, les places sont limitées car c'est un évènement unique, c'est fou non ?).

- Où, si l'on parle japonais,on peut faire son shopping dans le tout nouveau tout beau magasin des studios Ghibli ( tu me le referas, vieux grigou Miyazaki, le coup du "nous chez Ghibli, on est pas trop portés sur l'argent...") et s'habiller en Totoro avec la nouvelle ligne de vetements à l'image des personnages phares du studio. Regarder quelques extraits des nouveaux courts-métrages du musée des dits studios ici.

-Et enfin où l'on peut admirer devant une bonne tasse de chocolat chaud LA TOUTE NOUVELLEMENT DEBARQUEE AUJOURD'HUI BANDE ANNONCE DU PROCHAIN FILM DES STUDIO GHIBLI, Gedo Senki, réalisé par le fils du célèbre réalisateur, à sortir au Japon cet été...

Alors, elle est pas fraîche ma news... bref, bon surf à tous...

 
Surf est le nouveau nom de l'errance
 

Come into my world, comme dirait la belle Kylie Minogue dans le clip de Michel Gondry...

par Stéphane

Je n'erre plus sur internet mais je surfe, ce qui, peu ou prou, est la même chose à mon goût. A cause du AAAblog, ce  trou noir où mon temps libre s'évaporait en un clic, s'est encore agrandi.

En zieutant les origines de nos visiteurs à l'aide de Sitemeter, notre compteur espion de technologie cylon (les fans de Battlestar Galactica comprendront, le thème de l'errance étant parfaitement adapté à cette petite référence de geeks), j'ai découvert La Carcel de papel, un blog espagnol qui nous a rameuté un max de connexions de l'Espagne, et sur lequel on trouve plein d'infos sympas, comme la  bande annonce du nouveau film de Terry Zwigoff tiré d'un comics de Daniel Clowes, ou une interview croisée entre Joe Sacco et Art Spiegelman, sur un thème à la mode vous verrez, mais en anglais cependant...

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Bref, bon surf à vous aussi... bande de loosers matrixés

 
Comic, 2006, Février 2006Commentaire
Etymologie de l'Otaku
 

Mais d'où viennent tous ces geeks?

Par Stéphane

Otaku –que l’on peut traduire littéralement par « ta maison »- est un mot dérivé des habitudes des populations japonaises imprégnées de culture populaire. Dans ces groupes, - généralement dépeints comme des comités d'autistes vivant habillés en noir et lisant jour et nuit Karl Mar... ah non, merde, ça c'est Vlad... reprenons, autistes entourés de mangas, jeux vidéos, statues de filles nues et autres couillonades nippones (une peinture pas trop loin de la réalité ceci dit)-, les membres s’appellent entre eux à l’aide de la désignation Otaku au lieu d’utiliser les patronymes personnels. Le mot «maison» symbolise alors pour eux, non un quelconque sens de la famille ou même lien du sang, mais l’objet en lui-même, sa structure physique et son espace habitable. Cependant, le mot n’est pas exclusif à la culture populaire, si l’on en croit la célèbre critique japonaise Mari Kotani, qui s'est longuement penchée sur le sujet et dont est tiré le résumé qui suit.

D’après elle, le mot Otaku pénétra le vocabulaire des enfants de la culture populaire par le biais de leurs mères, femmes au foyer à plein temps dont l’existence fut définie par les maigres et uniques rôles d’épouse et de mère. Toi aussi, viens lire la suite et comprendre pourquoi tu bloques et tu débloques...

Ps: merci au site gauze.free.fr pour la photo

 Au début des années 60, le gouvernement japonais favorise l’expansion économique au détriment de la protection de la culture et des traditions nationales. Ce choix politique mène, rapidement, à la dissolution des usages de la vie en communauté, éloignant de nombreux individus de leurs familles – qui sont à cette époque de très grands groupes, constitués de plusieurs générations, vivants selon des habitudes et des traditions spécifiques à leur région d’habitation. Isolés pour la première fois, ces nouveaux japonais migrent dans les villes à la recherche d’emplois, et forment un nouveau type de cellule familiale que les sociologues dénommèrent par la suite « la famille nucléaire » -unité familiale restreinte constituée uniquement de « papa, maman, et moi ».  

L’inhospitalité de l’environnement urbain, où les terres sont rares et onéreuses, ne laissent à ces "familles nucléaires" que deux options pour se loger : acheter un terrain en lointaine banlieue pour y construire une petite maison dans leurs moyens, où vivre dans un danchi -complexe immobilier qui s’apparente dans notre société aux immeubles HLM (Souvenez-vous de la cité dans Rêves d'enfants D'Ôtomo Katsuhiro). Ainsi, de nombreuses familles choisissent la première option, déclenchant la plus grosse explosion démographique que va connaître la banlieue tokyoïte.

 

Dans ces foyers d’un nouveau type, les maris partent très tôt, le matin et en train, pour franchir l’immense distance qui les sépare de leur lieu de travail. Piégés par des crédits de plusieurs dizaines d’années, ces hommes restent tard le soir pour de nombreuses heures supplémentaires.

 

Pendant ce temps, dans ces cités pavillonnaires de banlieue comme dans les danchi, les femmes sont constamment seules, leurs maris enfermés au travail et leurs enfants la plupart du temps à l’école. Très vite, elles commencent à soulager leur solitude en nouant de relations fortes, presque intimes, avec leur voisinage, constitué principalement, comme vous vous en doutez, de femmes dans la même situation. Un mot se popularise alors, pour parler de ces fréquents rapports : Otaku. Confinées dans ces cités pavillonnaires ou dans ces HLM, on peut assister à ce genre de conversation :

 

« Otaku a récemment acheté une télé couleur ? Et Taku pense aussi à acheter un réfrigérateur… »

 

Ici, Otaku fait référence à une autre femme au foyer (le O étant un préfixe honorifique), et taku à soi-même. Utilisant à tout va ce pronom ne se référant à personne, les femmes se vantaient les unes les autres de la réussite matérielle de leur famille tout en construisant un tissu de relations humaines et fragiles.

 

En contrepartie, imitant l’absence de rapports entre leurs parents, les enfants très vite commencèrent eux-mêmes à s’éloigner, privilégiant les rapports avec les camarades d’écoles vivants dans la même situation, avec lesquels ils partagent les passions pour la télévision et les magazines jeunesse. Leur chambre se remplit de manga, anime, tokusatsu… tout une foule d’objets incarnant cette nouvelle culture populaire que leurs parents ne comprennent pas, et dont il sont exclus.

 

Voila comment, de la femme abandonnée, le mot Otaku s’est déplacé comme un héritage aux enfants des « familles nucléaires », symbolisant leur solitude, leur repli et leur amour inconditionnel pour la culture populaire issue de cette période de folle course à la réussite économique.

 

 

 
Avant-première: le nouveau C. Montellier
 

Voici donc en exclusivité quelques planches du prochain livre de Chantal Montellier à paraître en avril chez Actes Sud, à l'occasion du vingtième anniversaire de l'explosion du réacteur nuclaire de la base de Tchernobil, en ex-URSS.

De prime abord, c'est un chef d'oeuvre qui va nous tomber dessus, sombre et documenté.

Les images dans "la suite"... et merci T.G.

cliquez sur les images pour les avoir en plus grand ou les enregistrer. ps: ces images ne sont pas encore finalisées... comme vous aurez pu le remarquer.

 
Dur dur de rire de soi...
 

Par Stéphane

Suite aux récentes caricatures du prophète Mahomet, parmi les réactions musulmanes les moins connues, il y celle des leaders iraniens appelant leurs dessinateurs coreligionnaires à faire du gag antisémite, histoire de communiquer un peu leurs désagréments et leurs vexations au monde juif -une petite vengeance un poil mesquine, mais dont au fond émerge une idée qui me plait bien : et si demain les guerres ne se faisaient qu’à coup de dessins.


Bref, pas démonté pour deux sous par l’annonce, deux jeunes graphistes juifs israéliens ont décidé de riposter en prenant les devants, encourageant les dessinateurs juifs du monde entier à devancer les musulmans et faire eux-même ces dessins comiques pour les publier ici.

L’idée a défendre est claire : un peuple fort est un peuple qui sait avant tout rire de lui.
Si l’idée est franchement géniale, quelques semaines après l’annonce je dois reconnaître que le résultat me déçoit. Non seulement peu de dessins sont parus, mais la plupart du temps il sont assez inoffensifs, évitant jusqu’à présent la cible unique, évidente et initiale de ce concours lancé par les iraniens : le génocide. J’en déduis qu’il est vraiment dur de rire de sa religion et de ses tabous, plus que beaucoup ne le pensent. Enfin tout n’est pas noir, et ce matin un premier dessin plus saignant vient d’apparaître (même si l’on reste encore bien loin de la virulence et de la gratuité des dessins danois).

Attendons de voir ce que va donner cette initiative intelligente.

 
La planche ridicule du mois (au mieux)
 

Par Stéphane

Que c’est moche de mal vieillir.

Souvenez-vous, Les Eaux de Mortelune, les 7 vies de l’Epervier… des œuvres assez fortes qui semblent aujourd’hui lointaines. Encore plus lorsque l’on lit la toute dernière bande dessinée de M. Cothias, scénariste de son métier, intitulée Le sceau de l’ange. Je viens de finir cette besogne avec un plaisir pervers, l’objet atteignant un tel niveau de nullité qu’il en est devenu follement agréable. Un vrai moment de rigolade. Voici donc ma planche favorite, tellement ridicule qu’elle me fera sûrement l’année.

Cliquer sur l'image pour la voir en plus grand et l'enregistrer...

PS: Je jure sur l'honneur n'avoir ni retouché l'image, ni modifié le texte.

 
"Le marronnier" de la bande dessinée
 

Par Stéphane


En presse, "le marronnier" est un sujet bateau qu'une rédaction ressort à chaque fois qu'elle n’a rien pour remplir son journal (genre les francs-maçons pour Le Point ou Joann Sfar pour Télérama).

Aujourd’hui est le quatre-vingt-dixième anniversaire du commencement de la Bataille de Verdun. 21 février 1916, 7 h 30 du matin, les allemands engageaient la ville dans un des plus macabres et illustres fait de guerre de l’histoire du vingtième siècle européen. 10 mois de siège, un bilan humain terrible.

Ce jour est donc le jour idéal pour vous conseiller DE NE SURTOUT PAS ACHETER le tout nouveau livre de Adam, Cady et Marchetti. La Tranchée, aux éditions Vents D’ouest, n’est qu’un énième récit de bande dessinée sur le sujet, sans saveur, ni projet graphique, tout au plus un vague fumet de poésie romantico-merdique sur la culpabilité, au texte empreint d’une légèreté que ne renierait pas un pigeon atteint de la grippe aviaire.

Vous l’aurez compris, le petit monde de la bande dessinée étant gavé d’oeuvres sur le sujet, nous n’aurons aucun mal à vous conseiller un équivalent de meilleure qualité, comme l’exceptionnel C’était la guerre des Tranchées de Jacques Tardi, ou plus récemment le subtil et comique Le roi cassé de Nicolas Dumontheuil.

 
Petite histoire du grand Texas
 

Dallas et dynasties...

par Vlad

Cette semaine j'ai lu un livre qu'un ami m'a offert à... Noël. Oui, moi aussi j'ai des piles de livres qui s'accumulent sur ma table de nuit. Il s'agit de Petite histoire du grand Texas écrit par Grégory Jarry et dessinée par Otto T., publiée par les éditions flblb (12€).Je ne connaissais pas ces auteurs (visiblement des piliers de flblb) et je n'avais pas entendu parler de cet ouvrage...sorti l'été dernier.  Pourtant il faut croire que de vrais libraires l'avaient vu passer puisque l'exemplaire qui est désormais en ma possession porte un ex-libris de la librairie Super-héros... (Ah ! ils sont forts de l'autre côté de la Seine !). Il n'est jamais trop tard pour dire du bien d'un livre. Même s'il n'a pas eu besoin de nous vu qu'il est désormais indisponible ! Des hordes de salopards altermondialistes semblent en effet avoir rafflé toutes les premières éditions à des fins de propagande anti-impérialiste ! Misère !Tout d'abord ce livre est plaisant par son apparence : c'est un bel objet, fabriqué avec soin, doté d'une belle impression en bichromie, d'une format à l'italienne atypique mais maniable et d'une couverture malicieuse. En ces temps de standardisation effrénée, c'est à mes yeux un atout. Certains au vu du dessin diront que leur fille de trois ans en fait autant. Je leur dirai alors que je vais monter un maison d'édition pour signer un contrat d'exclusivité avec cette gamine. Ah ! Je me rappelle la tête de mes amis lorsque je leur conseillais la lecture de Trondheim il y a plus de dix années ! ("Lewis Trondheim... Il est aujourd'hui le premier !")

Le titre indique clairement le contenu : un historien qui se présente comme texan malgré son patronyme surprenant (Mohammed Ben Youssef) raconte l'histoire de son pays devant une caméra. Le point de vue de ce distrayant manuel historique est, au vu des dernières évolutions de la situation mondiale, de considérer que les Etats-Unis (et par conséquent le reste du monde) sont une excroissance du Texas...

Le dispositif est assez simple : le texte de la conférence est dactylographié en haut de chaque planche, tandis que les dessins s'imposent en commentaires jamais prévisibles.C'est donc trois histoires différentes du Texas (le véritable berceau de l'humanité) qui vont se dérouler sous nos yeux sur 7 chapitres et environ 70 pages (elles ne sont pas numérotées et je ne vais quand même pas les compter !). Le texte est une propagande patriotique, raciste et décomplexée, parfaitement révisionniste comme nous y ont habitués les tenants du pouvoir étasunien (politique et militaire) que ce soit à l'encontre des rouges ou des terroristes. Le dessin, patient travail d'épure suggestive, se charge de rétablir une vérité historique, forcément synthétique et outrancière, mais dont la pertinence s'impose. La troisième histoire est celle qui naît de la confrontation de ces points de vue antagonistes.

Le livre se permet également, par ce procédé, de nous faire rire à trois reprises :- Par le texte, qui tenant à la fois de Bart Simpsons et de Pierre La Police est assez irrésistible ("les Espagnols mangeaient de la paëlla, une nourriture infecte avec des bouts de coquilles de moules").- Par le dessin dont la tournure extrêmement synthétique produit de petites marionnettes gesticulantes, ce qui souligne avec pertinence les ressorts du comique (outrance et répétition mécanique).- Et évidemment par le décalage soigneusement réglé entre le discours et sa supposée illustration, ce qui est un procédé bédéïque fort connu (mais ignoré de E. P. Jacobs), mais utilisé ici avec gourmandise.

Un ouvrage à la fois drôle, beau et atypique, qui plus est réellement fort instructif d'un point de vue historique... Et en plus indisponible : un rêve de collectionneur. Dépêchez-vous, il doit bien en rester sur quelque provincial rayonnage.