Publications dans 2013
DÉDICACE FRANCIS EST MALADE
 
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Francis se promène dans la campagne.Soudain, il se retrouve le samedi 28 Septembre à Aaapoum Bapoum (rue Serpente) en compagnie de ses deux auteurs en pleine dédicace.La foule se presse en masse.Les libraires sont débordés, c'est la folie!Lucien rappelle aimablement qu'il faut acheter un tome de Francis à la boutique pour ensuite obtenir une dédicace.Francis en profite pour coucher avec la femme de son meilleur ami Lucien. (VLAN)

 
TARZAN ET SPIDER-MAN DANS LA POCHE !
 

Russ Manning, Gil Kane et John Romita se sont retrouvés dans Télé-Poche de 1975 à 1980… Vous pouvez vous procurer désormais ces épisodes inédits et vierges de toute censure dans la boutique de la rue Dante.

Spider-man et Tarzan ont plusieurs choses en commun. Ils sont américains et sont deux icônes de la bande dessinée mais au-delà de ça, ils ont tous deux affronté la même menace, la même organisation malfaisante qui a sévi jusqu’au milieu des années 1990 à savoir, la Commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à l'enfance et à l'adolescence.

Nous ne vous raconterons pas comment cet organe à sévi pendant plus de quarante ans, ni par quelle magie il est parvenu à se maintenir jusqu’à aujourd’hui, alors que ses avis ne sont plus pris en compte. Il faut juste avoir à l’esprit que la Commission censura des milliers d’ouvrages et tout particulièrement les contenus érotiques, homosexuels et la bande dessinée dans son ensemble sous des prétextes ubuesques (couleurs trop violentes, histoires démoralisantes, incitation à la débauche, etc.). Précisons que cette commission comptait parmi ses membres les plus virulents des associations catholiques ainsi que les « Francas », une excroissance du parti communiste dirigée par un certain Raoul Dubois.

L’homme araignée et le seigneur de la jungle parvinrent donc à unir deux extrêmes dans un même combat contre l’impérialisme et la luxure. Les éditions Del Duca et Lug furent littéralement harcelé d’injonctions, d’avis et d’intimidations en tous genres pour avoir osé laisser le loup rentrer dans la bergerie et dans leurs publications. Mais au début des années 1970 la commission subit plusieurs revers et commença à émouvoir défavorablement l’opinion publique. Petit à petit le garde des sceaux ne suivit plus systématiquement ses rapports. Les temps changeaient et tout le monde ou presque en avait conscience.

Une infime parcelle de ces bouleversements se manifesta en 1975 dans le contenu d’un petit programme de télévision quand celui-ci invita la bande dessinée dans ses pages. Télé-Poche détaillait de façon exhaustive la grille des trois chaines et agrémentait son contenu avec des romans-photos, des jeux et des reportages sur les stars du petit et du grand écran. L’hebdomadaire voulait faire de son contenu quelque chose qui puisse passer de mains en mains au sein de la famille tout en ayant conscience que les enfants avaient un pouvoir de décision certain dans le choix du programme télé.

Lucky Luke et Tarzan furent les premières stars à figurer au sommaire de Télé-Poche, suivies par Spider-man et quelques séries éphémères dont le magnifique Starhawks de Gil Kane. L’hebdomadaire anticipa de deux ans la première diffusion de la série animée consacrée aux exploits du héros de Stan Lee. Bien avant Télé Junior et au grand damne des éditions Lug…

Le matériel imprimé par Télé-Poche correspond aux épisodes publiés chez Panini en 2008 sous le titre « Spider-Man (The complete Spider-Man strips) » avec en prime une qualité de traduction et d’impression sans commune mesure avec la réédition. Le programme télé ne censura, ni ne retoucha les cases de Tarzan ou de l’Araignée et n’eût pas à subir la moindre ordonnance. En publiant côte à côte les deux cibles privilégiées des censeurs, Télé-Poche signifiait un peu plus la vacuité de la Commission de surveillance et de sa mission sacrée.

De leur côté les éditeurs historiques des deux héros, échaudés par toutes les tracasseries de la Commission, continuèrent à s’autocensurer et à prendre pour argent comptant les avis rendus par l’organisme sans prendre conscience que ce dernier avait perdu énormément de crédit.

Camille P.

 
RETOUR DE VACANCES
 

J'ouvre les grilles, j'allume la lumière et je mets Fip.

Qu'est-ce qui a changé ici en trois semaines ?

Tiens, ils ont repeint la pièce du fond.

C'est plus blanc. Mais pour qu'on s'en rende bien compte il eût aussi fallu remplacer les six ampoules qui sont mortes. Je vois que S; a davantage isolé la nouvelle réserve mangas par des panneaux blancs nickels. Trop nickels, mais ça ne durera pas.

BELIEVER

BELIEVER

Près de la caisse, quelques nouveautés, au sens de "des BD nouvelles et neuves".

Formidable : les éditions Inculte ont visiblement réussi à payer leur imprimeur slovène et le BELIEVER n°4 a été libéré !

Au sommaire Chris Ware, David Simon, le cinéma d'Hitler et plein d'autres réjouissances.

francis est malade

francis est malade

Toujours 15€ (EAN : 9791091887045).Les éditions Cornélius ont pondu un nouveau Francis (Francis est malade, 8,50€, EAN : 9782360810659) et la Vie de Mizuki T.2 (34,50 € EAN : 9782360810550). Stéphane me dit qu'on aura d'ailleurs les auteurs de Francis en dédicace, mais il ne sait pas exactement quand.

Les camarades ont semble-t-il bien travaillés, la société n'est pas à la ruine et l'automne s'annonce riche avec la très probable ouverture de nouveaux espaces de vente pour notre clientèle. Je devrais en dire plus dans pas longtemps. "Avec ma gueule de métèque" se met à chanter Moustaki, tandis qu'une cliente feuillette avec curiosité les Intermezzo de Tori Miki, je vais aller me chercher un café.

Vie de Mizuki tome 2

Vie de Mizuki tome 2

 
FLUX MIGRATOIRES DES EO EN PÉRIODE DE PONTE
 

Serpente subit une déferlante d'éditions originales qui oblige l'équipe à faire un tri constant du bac des nouveaux arrivages.

Certains des titres que je suis en train de ranger et que je m’apprête à vous révéler n'ont passé que trois jours dans le bac avant de sommairement se retrouver poussés vers la sortie. L'idée que vous puissiez farfouiller nonchalamment dans le bac et ne pas les trouver me chagrine alors je vous en dresse une petite liste.

-La Survivante, Gillon, collection complète en EO, 60€*

serigraphie gillon survivante

serigraphie gillon survivante

-Sous le pavillon du Tsar, Dimitri, EO, 12€-Poupée d'ivoire T4 le tombeau Scythe, Franz, EO, 15€-Dans les villages T4 le rêveur de réalité, Cabanes, EO, 10€

-Dans les villages T3 la crognote rieuse, Cabanes, EO, 10€-Dans les villages T2 l'anti-jôle, Cabanes, EO, 10€-Dans les villages T1 la jôle, Cabanes, EO, 10€-Dan Dare, 4 jours pour sauver la planète, 1977, 12€ car un peu défoncé.-La Débauche, Tardi-Pennac, EO, 18€-Histoires de l'histoire, les années de feu 1933-1945, EO, 6€-L'Histoire en BD, Bruxelles mille ans d'épopées, EO, 20€-Les Compagnons du mal, Hans Kresse, Reed, 8€-Oscar le petit canard, Mat, copllection patrimoine BD, 15€-Ténébreuses affaires, N.I.C.O.L.L.E.T, EO 1979, 12€-Nomad T1, Buchet Morvan et cie, 11€-Storm T2 la dernière sentinelle, Don Lawrence- Lodewijk, EO 1980, 20€-Le monde d'Arkadi T1 les yeux d'or-fé, Caza, EO, 12€-XIII intégrale 1 petit format, Vance-Van Hamme, 12€-Rataplan et le signe du Toro, Berck, 25€ au lieu des 50 de la côte (celui-ci rejoint notre bac broché)- Special Ric Hochet, K.O. en 9 rounds, 18€-Forces spéciales, Kubert, EO 1986, 9€. L'étiquette précise "très beau Kubert avec une couv' très moche)-Sammy T18 panique au vatican, Berck et Cauvin, EO, 12€

Je m’arrête là pour l'instant mais la vague d’éjection du bac nouveaux arrivages EO n'étant pas prête de ralentir, gardez l’œil ouvert!

*Les amateurs n'oublierons pas de scruter nos murs de la rue Serpente à la recherche de la sérigraphie qui sert d'illustration au présent article et que nous vendons aussi.

 
POURQUOI NOUS AVONS PARFOIS L'AIR DE C*** HAINEUX
 

"Interdiction absolue d'ouvrir les pochettes !" pouvait-on lire récemment sur de nombreux petits panneaux rue Dante. C'est que notre collègue Pierre-Yves redoute par dessus tout la détérioration des ouvrages placés sous pochettes à vocation protectrice. Cette protection est en effet à double tranchant. Comme nos pochettes sont scellées autour de l'ouvrage fragile soit par du scotch, soit par une bande de colle préexistante, elles nécessitent un certain doigté pour l'extraction et la réintroduction de leur contenu. Il est bien légitime que le curieux et l'amateur veuillent consulter un ouvrage avant de savoir s'ils ont vraiment envie de l'acheter...

Il est en revanche regrettable qu'un objet fragile soit détérioré bêtement après avoir tranquillement préservé sa beauté à travers les décennies. J'ai moi-même dans la boutique de la rue Serpente pendant longtemps dissuadé les brutes et les maladroits de s'attaquer aux petits formats par une formule qui alors choquait Alexandre : "Devant la recrudescence de salopards s'ingéniant à détruire les petits formats, il est désormais INTERDIT d'ouvrir les pochettes. Si vous voulez consulter un ouvrage, demandez à un LIBRAIRE !"

Notre collègue Anton, d'un naturel doux et optimiste, bien qu'il écoute le plus souvent de la musique lugubre, était choqué par les étiquettes. Aussi les retira-t-il avec l'assentiment de Stéphane, qui comme chacun le sait est le symbole même de la douceur englobante qui, tel le roseau courbe face à l'adversité pour mieux se redresser, ou qui, plus exactement, tel l'édredon, épouse les coups sans douleur pour mieux les retourner.

Malheur, comme pour donner raison à la scrupuleuse méfiance de Pierre-Yves, une belle couverture a été détériorée par une brute mystérieuse et honteuse, qui a dissimulé son forfait.

Regardez l'image du début... Si Tondu a l'air fâché, c'est peut-être à cause de ce nuage dans le ciel si bleu... Mais... Mais ! Ce n'est pas un nuage ! C'est un déchirure de la couverture, la première couche a été partiellement arrachée ! Regardons maintenant la seconde image...

Oui on voit bien sur la bande collante le petit bout de ciel manquant sur la couverture. Dire que cet album a été imprimé en 1959 (il s'agit de l'édition belge de Plein Gaz, le septième Tif et Tondu dessiné par Will), et qu'il vient se faire esquinter par un client dans une boutique spécialisée. C'est vrai que c'est rageant. Pas tant pour le prix (encore que, sa valeur vient bien de chuter de 50 €, c'est pas rien), mais dans le principe : ce n'est pas la vocation de la boutique que d'accélérer la destruction des belles pièces.

Bref, c'était pour vous expliquer pourquoi on est souvent un peu chiants et pourquoi on se méfie des clients qui ouvrent les pochettes sans demander la permission, et pourquoi on vous propose souvent de ranger les ouvrages nous-même.

Il y a 5 ans j'avais déjà écrit un article sur ce passionnant sujet, vous pouvez le lire ici.

 
SOLDES MANGAS
 

Pour ceux qui ne sont pas abonnés à notre lettre d'informations (formulaire ci-contre dans la colonne de droite) et pour ceux qui ne nous suivent pas sur facebook, il faut tout de même que je l'écrive ici : nous organisons de petites soldes, et principalement sur notre rayons mangas.

J'ai pour l'instant sélectionné près de deux cents volumes qui sont vendus à 2€ pièce à l'entrée du magasin de la rue Serpente. Il y a aussi des mangas grand format au moitié de notre prix habituel. Quelques exemples :

• Black Butler tome 1 : 2 €

• Death note tome 3 : 2 €

• Strain tome 2 : 3,50 €.

Donc si vous avez encore soif de lectures pas trop chères en sortant de la Japan Expo, ou en y allant, n'hésitez pas à faire un saut par le quartier latin, qui bien qu'envahi par les banques et les agences immobilières recèlent encore quelques lieux propice au divertissement et à la joie. Et si comme moi vous n'allez pas à la Japan Expo et bien vous aurez plus de temps pour rester un moment dans notre boutique presque fraîche et presque rangée.

 
ENTRACTE DE JUILLARD DÉDICACÉ
 

Waaah !!!!

Mais c'est la première édition d'Entracte de Juillard (est-ce qu'il a été réédité, d'ailleurs ?), ce gros pavé (436 pages, 1500 illustrations) édité par notre voisin Daniel Maghen en 2006. Un bel ouvrage qui plonge l'amateur d'illustrations, de bandes dessinée et du racé Juillard dans le ravissement.

En plus il y a une dédicace.

C'est juste bizarre, mais pourquoi est-ce que c'est Kara qui a fait le dessin ?À moins que ce ne soit soit Juillard qui s'amuse à faire du Kara faisant du Juillard?Vertigineux.

Quoiqu'il en soit, difficile de vendre cet insolite objet à moins de 150 €.

 
KABOOM 2 : BILAN DE SOIRÉE ET PREMIÈRE LECTURE
 

Cher Alexandre,

Je te plains, toi, le valeureux combattant tombé au champ d'honneur. Tu as sué sang, eau pétillante et sandwich indien sur l'organisation de cette soirée. Tu as écumé les forums et les sites de référencement pour que ce soit un succès... Et voilà la soirée est là, nous y sommes et toi, toi tu n'es pas là... Tu es alité, enfiévré, anéanti, terrassé par la maladie, enfermé dans ta chambre aux rideaux tirés.Heureusement que je suis là pour te raconter ce que tu manques.

Donc nous avons commencé par faire les courses. Le grand Stéphane Beaujean a lui-même porté deux sacs de nourriture et de boissons. Il a, comme à l'accoutumée acheté des bonbons, des tartelettes dans des sachets fraîcheur et des chips à la betterave. Benoît Maurer, éditeur et aventurier, a tenu à ce que nous achetions de la bière en fût, quand bien même nous n'avions aucune idée de son mode d'utilisation, car elle était déjà fraîche...

Sinon il n'y a pas de discours, chacun discute avec ses voisins. Anton se plaint qu'il n'y ait pas de discours, ni de présentation collective, je lui dit qu'avec Benoît et Stéphane c'est toujours comme ça.

Hervé me dit qu'il va bientôt déménager. Il a déjà fait 120 cartons de BD... On me vante les mérites de Stéphane Beaujean.

C'est vrai qu'il est pas mal ce numéro de Kaboom. Le premier était bien, mais celui-ci est supérieur. Je n'en ai lu que la moitié (65 p. sur 130 exactement), mais c'est assez roboratif sans être étouffant. C'est comme dans un bon restaurant : lorsqu'on arrive à la fin du plat on aimerait bien qu'il y ait eu une ou deux bouchées en plus sans qu'on ait vraiment encore faim, alors on attrape un morceau de pain et on sauce son assiette, en l'occurrence on relit l'article en imaginant le petit feuillet manquant. Cette légère frustration permet de garder l'esprit alerte alors que la complétude de la réalisation de nos désirs nous aurait laissé alourdis, avachis, le ventre plein et la tête vide.

S comme Stéphane

S comme Stéphane

On pourrait reprocher à Kaboom de ne pas être défricheur ou avant-gardiste, de se contenter de capitaliser sur des artistes déjà presque tous adoubés par Télérama. Certes, mais Kaboom est en fait la dernière conséquence d'un long processus de légitimation du neuvième art et de ses circuits de distribution. Désormais presque installé parmi les arts, la bande dessinée n'a plus besoin d'être défendue bec et griffes par une petite meute hérissée et paranoïaque s'abreuvant à la critique cinéma, déjà passée par là deux générations auparavant. Non Kaboom n'est pas un journal révolutionnaire, ni rebelle, ni avant-gardiste. C'est juste une revue qui permet de creuser un peu autour d'œuvres et d'auteurs importants dans le monde de la bande dessinée. Elle s'adresse aussi bien à l'érudit qu'au profane. On peut noter d'ailleurs une améloration dans la présentation pédagogique des sujets par rapport au premier numéro. Kaboom est là pour réconforter l'amateur de BD, lui souffler qu'il n'y a aucune honte à lire de la BD, que c'est une activité aussi honorable qu'aller faire un plein d'essence, de se rendre au cinéma ou s'échanger des recettes de cuisine. Car contrairement à ce que disait Stéphane Beaujean il y a quelques années la bande dessinée n'est pas un mode d'expression inférieur au cinéma. Kaboom dit aussi à celles et ceux qui ne lisent guère de BD et qui se tienne au bord : "Non la bande dessinée n'est pas un truc de spécialiste, ni un truc replié sur lui-même ; oui c'est un média qu'on peut appréhender directement, sans initiation compliquée". Sortir la critique BD de ses trois écueils (la masturbation, l'hermétisme et la gnangnantise) c'est déjà pas mal. Si le prix à payer est une certaine branchitude parisienne j'ai tendance à penser que ce n'est pas si grave.

Kaboom n°2, 130 pages, couleurs, 6,95 €, en vente chez votre marchand de journaux, ou chez Aaapoum Bapoum, que ce soit sur place ou par correspondance :Couverture Ken.Couverture Superman.

 
INFERNO DE MARCEL RUIJTERS
 

Aux éditions The Hoochie Coochie

Je n'ai que dix minutes pour vous dire que j'ai lu la dernière nouveauté arrivée sur nos tables. Il s'agit de Inferno de Marcel Ruijters, dont on a déjà pu croiser les œuvres dans les Turkey Comix ou aux éditions de l'an 2. Ce garçon semble obsédé par le Moyen-Âge et les nonnes. Il a naturellement lu la Divine Comédie de Dante et s'est dit qu'une de ses missions était de se l'approprier à travers une bande-dessinée de sa main. Les codes graphiques sont très au point, c'est beau, bien imprimé, drôle et agréable à lire. Je ne suis pas sûr que ce soit très profond mais c'est très distrayant. Je dois confesser qu'à 40 ans je n'ai toujours pas lu la Divine Comédie, aussi je manque de recul pour juger du travail opéré sur le matériel original. Reste que cette déambulation de Danta et Virgilia (oui c'est l'Enfer au féminin, les hommes ne méritant apparemment pas le statut d'êtres humains et leur âme trop grossière ne pouvant guère être châtiée avec raffinement) à travers les cercles infernaux m'a mis de bonne humeur.

Inferno de Ruijters

Inferno de Ruijters

Inferno de Marcel Ruijters, 20 €. ISBN : 9782916049359. Beau noir et blanc et très belle jaquette qui garde bien les traces de doigts. Pas de numérotation des pages comme d'hab' chez THC.

 
DÉDICACE DE KOREN SHADMI
 

Abaddon, où la déconvenue brutale d'un jeune homme qui, venu emménager dans une superbe colocation,  s'y retrouve finalement emmuré sans raison apparente.

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L'auteur de ce titre sera présent à la librairie Lundi 27 mai à partir de 18h30 pour vous dédicacer cet objet intriguant des pages duquel souffle un vent ouaté de folie et de mystère. Un ouvrage remarquable tant par le détail des tics graphiques, le choix des cadrages et du damier que par un scénario dodelinant entre cauchemars rêvés, violents, destructeurs et cauchemar aliénant, vécu sous nos yeux par le personnage principal.

Et puisque le résumé officiel transmis par la toute nouvelle maison d'édition içi même est très accrocheur, le voici:

Un jeune homme élégant vient visiter une chambre à louer dans un appartement immense et classieux. La chambre est libre, l'affaire est vite conclue avec les autres locataires. Mais le nouvel arrivé découvre bien vite qu'il ne peut plus sortir... pas davantage que les autres occupants. La porte par laquelle il est entré semble condamnée, comme le sont les fenêtres, et toute autre issue.

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Ainsi commence "Abaddon", roman graphique de Koren Shadmi, jeune New-Yorkais d'origine israélienne, un cauchemar polymorphe, où l'auteur, dans un graphisme très personnel et fascinant, alterne le quotidien emmuré des cinq protagonistes et les cauchemars du héros, hanté par des images de guerre.

Est-il victime d'une machination infernale, ou bien en proie à la folie ? Quel est le lien entre ses récurrentes visions guerrières et sanglantes et ses quatre très étranges colocataires, dont aucun ne semble vouloir regagner le monde extérieur ?

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