Publications dans BD européenne
CORNÉLIUS : NOUVEAUTÉS D'AVANT-HIER
 

Tout d'abord un beau livre à l'italienne de Hugues Micol : Providence.Cela ressemble à une succession d'illustration présentant un certain fantasme d'Amérique.Sur la couverture on croirait voir une Ségolène Royal géante et jeune juchée sur un motel. Troublant.

Providence de Hughes Micol

Providence de Hughes Micol

Ensuite le nouveau Ludovic Debeurme, en couleurs : Trois fils.

Trois fils de Debeurme

Trois fils de Debeurme

Massif et épais, 2,775 kg, voici le volume consacré à Gus Bofa : Gus Bofa, l'enchanteur désenchanté, monographie et biographie par Emmanuel Pollaud-Dulian.

Gus Bofa

Gus Bofa

Nous avons aussi eu la réédition de Viva Patamach ! de Killofer et J.-L. Capron initialement publié chez L'Association en 2001. On notera qu'à l'instar des Bolchéviques, les auteurs ont profité de cette nouvelle mouture pour simplifier l'orthographe. En effet on écrivait avant : Viva Pâtàmâch ! Ce qui était effectivement plus vulgaire.Viva Patamach ! 136 p. couleurs, 21,50 €, EAN : 9782360810277.Pour une appréciation du contenu de ces ouvrages, il vous faudra vous débrouiller en allant ailleurs ou vous armer de patience, car pour ma part je n'ai lu que le Patamach et comme c'était il y a douze ans et que je n'avais pas été plus chamboulé que ça, je n'en ai gardé aucun souvenir, si ce n'est que c'était assez drôle et qu'il était agréable d'avoir renoncé au chewing gum bien avant.

 
APRÈS LA DÉDICACE DE VILLE RANTA
 
deux Ville Ranta à la fois !

deux Ville Ranta à la fois !

Lors des deux heures de dédicaces hier soir nous avons vu un auteur qui ne s'est pas ennuyé, mais qui à tout de même pu souffler de temps en temps, et des clients forts courtois apparemment très satisfaits de leur dessin, réalisé directement à l'encre comme presque toute l'œuvre de Ville, d'ailleurs. Il m'a dit en effet n'avoir recours aux crayonnés que pour quelques scènes avec des bâtiments et perspective.

Merci à tous les participants.Les livres Sept saisons et L'exilé du Kalevala resteront à la vente chez nous même passée cette séance.À Aaapoum nous écoutons souvent la radio FIP. C'est plutôt agréable, cependant les programmateurs y ont une habitude un peu agaçante, celle d'enchaîner plusieurs reprises de la même chanson ; et bien aujourd'hui je vais faire un peu pareil puisque je vous signale que ce soir Ville Ranta fera une conférence dessinée juste à côté de chez nous à l'Institut Finlandais, 60 rue des écoles, Paris 5e.

Ville Ranta dédicace

Ville Ranta dédicace

Elle débutera à 19h. Ville y apportera son matériel, aquarelles comprises, et dessinera en direct, travail filmé et projeté derrière lui sur un véritable écran, tandis que je lui poserai quelques questions sur son travail.  

Après la performance, Ville dédicacera également ses livres.La page fessebouc de l'événement : https://www.facebook.com/events/552004518206700/

 
VILLE RANTA : "L'EXILÉ DU KALEVALA" ET "SEPT SAISONS"
 

1840 année érotique ?

Il y a quelques années un ouvrage du Finlandais Ville Ranta s’était un peu fait remarquer dans le paysage de la BD en France : L’exilé du Kalevala. Le mot « Kalevala » soigneusement glissé dans la version française du titre avait peut-être aidé au moment où sortait une nouvelle traduction du fameux recueil de poésies populaires finnoises à résonances mythologiques. Si Elias Lönnrot, le poète compilateur qui publia le Kalevala dans les années 1830, est bien le protagoniste principal du livre, il ne faut pas oublier que le titre original de la bande dessinée est Kajaani. Kajaani est la bourgade à l’intérieur des terres de ce qui n’était pas encore la Finlande où se déroule une grande partie de l’action. Ainsi le livre ne tourne pas autour d’un seul être, mais s’attache à tout son entourage. Un entourage parfois pesant. Dans l’œuvre de Ville Ranta les lieux sont importants : agglomérations, forêts, plaines, rivières, bords de mer. Êtres et lieux sont liés, même si certains cherchent à se défaire de ces liens. Telle personne cherche à partir de chez elle tandis que telle autre finit par y revenir.

Sept saisons, le nouveau livre de Ville Ranta se déroule en 1840, quelques années après,  à Oulu,  à 200 kilomètres de Kajaani, face à la mer et au golfe de Botnie, de l’autre côté duquel on trouve la Suède. Oulu est aussi la ville où réside l'auteur. Le récit tourne autour de deux personnages. Le premier, Hans Nyman est un jeune veuf, avec deux filles à élever, un poste d'enseignant, un hobby de journaliste et une velléité à devenir pasteur.  Son principal souci est que la mort de sa femme l’a laissé dans un état de solitude où ses pulsions sexuelles l’envahissent. La servante de la famille, Anna, est pourtant toute dévouée à le soutenir. Cependant si cela venait à se savoir, il perdrait toute chance de devenir pasteur.Le second personnage autour duquel tourne ce récit est la belle Maria Piponius, jeune femme encore sans mari, contrairement à sa sœur Kaarina, qu’elle a accompagné dans un voyage autour du monde pendant 3 ans. Elle ne semble pas vouloir époux et dit vouloir «vivre pour Dieu et travailler pour lui». Elle est en effet devenue piétiste. Pourtant son attitude avec Hans, assez aguicheuse, ne correspond pas à la réserve prude que l’on pourrait attendre.

Si à l’époque de L’exilé du Kalevala, le dessin de Ranta, sans doute encore sous influence décontractée de Joann Sfar, manquait parfois de clarté, il faut reconnaître que tous ses efforts de non-compromis avec la séduction immédiate du public ont fini par porter et que son dessin qui ne cherchait jamais la facilité des plans a fini par acquérir une sorte de lisibilité naturelle. Il faut dire que l’emploi de la couleur aide beaucoup. Auparavant Ranta cherchait à rendre les nuances de la neige, du clair-obscur des intérieurs faiblement éclairés, de la pénombre nocturne des sous-bois au clair de lune, par utilisation du seul noir et blanc, sans le recours à la moindre teinte intermédiaire. Forcément ce n’est pas évident. Mais j’ai coutume de penser que quand tu as bien essayé de creuser un tunnel avec une petite cuillère, tu deviens un formidable manipulateur de pelle lorsque tu finis par en trouver une. Ainsi Sept saisons se lit avec une grande aisance et un grand plaisir.

Le lecteur de L’exilé retrouvera  dans le nouvel opus la qualité des dialogues auquel il est habitué. Les propos les plus tenus sont ici réfléchis ; jamais gratuits malgré leur apparence anodine.  Les personnages ont l’air réels. Leurs motivations sont parfois obscures mais leurs réactions semblent  parfaitement naturelles. Cette attention portée aux petits détails de l’expression des corps et des personnalités confère à l’œuvre de Ranta une dimension proprement romanesque et littéraire.

Pour conclure en une énumération on pourrait aussi rappeler qu’il y a beaucoup d’humour dans ce dessin, beaucoup de chaleur dans ces scènes de sexe, beaucoup de talent de direction d’acteur dans les expressions de ces personnages et beaucoup de poésie dans cette façon d’aborder les paysages comme un baume pour les tourments de l’esprit.

Ville Ranta sera donc en dédicace chez nous le mardi 15 octobre 2013, à partir de 18h. les deux livres sont en vente chez nous depuis avant-hier.

L’exilé du Kalevala , 288 p. n&b, 22,40 € code EAN : 9782916207407 première édition en Finlande : 2008. Première édition en France : 2010.

Sept saisons, 268 p. couleurs, 23 € code EAN : 9782916207896 Première édition en Finlande et en France : 2013 !Les deux ouvrages sont édités par Çà & là et traduits par Kirsi Kinnunen et sont disponibles à la vente à distance sur la partie boutique de notre site.

 
ENTRACTE DE JUILLARD DÉDICACÉ
 

Waaah !!!!

Mais c'est la première édition d'Entracte de Juillard (est-ce qu'il a été réédité, d'ailleurs ?), ce gros pavé (436 pages, 1500 illustrations) édité par notre voisin Daniel Maghen en 2006. Un bel ouvrage qui plonge l'amateur d'illustrations, de bandes dessinée et du racé Juillard dans le ravissement.

En plus il y a une dédicace.

C'est juste bizarre, mais pourquoi est-ce que c'est Kara qui a fait le dessin ?À moins que ce ne soit soit Juillard qui s'amuse à faire du Kara faisant du Juillard?Vertigineux.

Quoiqu'il en soit, difficile de vendre cet insolite objet à moins de 150 €.

 
INFERNO DE MARCEL RUIJTERS
 

Aux éditions The Hoochie Coochie

Je n'ai que dix minutes pour vous dire que j'ai lu la dernière nouveauté arrivée sur nos tables. Il s'agit de Inferno de Marcel Ruijters, dont on a déjà pu croiser les œuvres dans les Turkey Comix ou aux éditions de l'an 2. Ce garçon semble obsédé par le Moyen-Âge et les nonnes. Il a naturellement lu la Divine Comédie de Dante et s'est dit qu'une de ses missions était de se l'approprier à travers une bande-dessinée de sa main. Les codes graphiques sont très au point, c'est beau, bien imprimé, drôle et agréable à lire. Je ne suis pas sûr que ce soit très profond mais c'est très distrayant. Je dois confesser qu'à 40 ans je n'ai toujours pas lu la Divine Comédie, aussi je manque de recul pour juger du travail opéré sur le matériel original. Reste que cette déambulation de Danta et Virgilia (oui c'est l'Enfer au féminin, les hommes ne méritant apparemment pas le statut d'êtres humains et leur âme trop grossière ne pouvant guère être châtiée avec raffinement) à travers les cercles infernaux m'a mis de bonne humeur.

Inferno de Ruijters

Inferno de Ruijters

Inferno de Marcel Ruijters, 20 €. ISBN : 9782916049359. Beau noir et blanc et très belle jaquette qui garde bien les traces de doigts. Pas de numérotation des pages comme d'hab' chez THC.

 
ATOMIUM 58 ET 24H DU MANS
 

Il se trouve que mon père fait un peu de rangement.J'ai eu la surprise de voir qu'il avait été aux 24h du Mans en 1957 et à l'exposition universelle de Bruxelles en 1958.

Tickets de sortie des 24h, 1957

Tickets de sortie des 24h, 1957

Il est a noter que c'est cette même année –1957– que Michel Vaillant fit ses débuts dans le journal de Tintin.Le document suivant, un plan alors fourni par Esso, que l'on peut voir replié dans l'écusson de présentation de cet articulet et dépliée ci-dessous, amusera – quant à lui – les amateurs de la ligne claire et de la BD franco-belge en général.

Dépliant esso 1958 recto

Dépliant esso 1958 recto

Dépliant esso 1958 verso

Dépliant esso 1958 verso

«— Et c'était comment l'exposition universelle alors ?— Oh, j'y suis allé parce que j'y avais fait un petit décor quelque part, mais c'était parfaitement inintéressant.— Tu sais, ton père était très snob à l'époque !» ajoute ma mère.

 
AFFICHES ET SÉRIGRAPHIES, UN ARRIVAGE (1)
 

De Joubert, de la Belgique et de l'Argentine

J'ai trimé comme un âne toute la journée d'hier (en fait seulement à partir de 15h), pour accrocher plein de cadres qui embellissent nos murs et qui amélioreront notre compte bancaire.

Avant-hier aussi j'en ai mis. Moi, cette fois-ci je n'ai rien cassé et je ne me suis pas blessé, si bien que je peux vous présenter vite fait quelques unes de nos nouvelles acquisitions.

On commence par l'ami des scouts, PIERRE JOUBERT.

Cette sérigraphie reprend la couverture de ce que je crois être une édition des années 40 du roman de Serge Dalens, Le Bracelet de Vermeil, un livre de la collection Signe de Piste des éditions Alsatia. Sorti de son cadre elle mesure 32 x 48 cm. Elle est naturellement signée et numérotée (n°115 sur 300). Nous la vendons avec son cadre, agréablement agrémenté d'une seyante marie-louise. 90 €. Je n'en connais pas la date d'édition, tout commentaire éclairant est le bienvenu.

Ci-contre une petite sérigraphie de Baudouin de Ville, un belge ligneclaireux méconnu dans nos contrées, qui fut l'auteur au milieu des années 80 de la trilogie L'inconnu de la Tamise, une histoire emplie de références jacobsiennes... Une trilogie d'autant plus méconnu qu'il est très difficile de se rendre compte à la vue des couvertures qu'il s'agit d'une série.

La sérigraphie que nous évoquons reprend en quatre passages couleurs la couverture du tome 3, tout simplement appelé Atomium 58 et publié en 1986 chez Récréabull (contrairement au deux premiers, publiés chez Bedescope — le foisonnement des micro-éditeurs est vertigineux). Cette œuvre de dimensions modestes (40 x 49,50 cm) peut aussi être achetée par des non-belges. Elle fut d'ailleurs éditée à 250 exemplaires, ce qui lui a permis de franchir la frontière. Nous la vendons sans cadre au tarif respectable mais peu effrayant de 50 €.

Alberto Fernández, également connu sous le nom de Lito Fernández, n'a été que très peu publiée en France. Il travailla pour les éditions Record et leur revue Skorpio sur la série Precinto 56 (sur laquelle avait œuvré José Muñoz) dont nous pouvons voir ci-contre le personnage de Zero Galván, viril flic moustachu sur une affiche de 45 x 81,50 cm.L'autre affiche (60 x 81,50 cm) de Fernández provient également des éditions Record, il s'agit de promotion pour la série A través de Oceania qui fut publiée France dans les petits formats Brik, sous le nom de Calico Jack. Ces deux affiches, éditées par Record au milieu des années 70 sont rarissimes de ce côté-ci de l'océan. Cependant, le caractère quasi-inconnu de leur sujet et leur relatif état de fatigue (le papier est très fin) ne peuvent nous laisser espérer un prix de vente supérieur à 25€ chaque. Elles sont vendues sans cadre.

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Dick Hérisson de Savard est une série assez agréable. Cette affiche promotionnelle pour le tome 7 (1996) était jadis offerte pour l'achat de l'album. On peut donc raisonnablement en attendre 12€ sans cadre. Les tâtillons s'exclameront : "mais... mais, c'est invraisemblable ! L'album est coté au BDM 15€ sans affiche et 18€ avec affiche. Vous devez vendre l'affiche 3€ !". Là je dis "Non". Je trouve cette différence indigne du poster, car 3€ c'est à peine le prix d'un carte postale avec enveloppe au buraliste du coin (nous sommes à Paris). Il a fallu le garder à travers les années, le préserver et enfin le présenter.

Comme il est assez tard et qu'il y en a encore pour des plombes à tout vous présenter, je propose de continuer cette visite mardi.

 
VICTOR ET ANAÏS DE DARLOT ET BONHOMME
 

Le genre "enquêteurs juvéniles" est souvent moqué par les jeunes adultes pressés d'enterrer au plus vite une enfance et une adolescence qu'ils sentent honteuses. Les succès passés d'Enid Blyton (le Club des Cinq) ou de ses descendants comme Paul-Jacques Bonzon (les Six compagnons) ont peut-être marqué le genre du parfum des vieux rideaux un jour d'automne. Pourtant, grâce aux efforts de certains éditeurs on trouve régulièrement de nouvelles et agréables enquêtes policières menées par de jeunes investigateurs. D'abord publié par le quinzomadaire Okapi, digne garant d'une éducation polie et souriante, avant d'être édité en album par les éditions Carabas en 2002, Victor et Anaïs est une réussite.

Les personnages y sont loin d'être grostesques, les dialogues sont vifs et crédibles, l'intrigue est complexe sans être embrouillée (quatre camp en présence au démarrage — le gage de nombreux rebondissements). Même s'il semble n'avoir publié qu'un seul album depuis, Jean-Michel Darlot semble un scénariste talentueux. La narration est fluide, voire sautillante, et le dessin est tout simplement excellent. Matthieu Bonhomme y pose les jalons de son style post-girien machouillé par la patte Rossi, c'est un régal. Le lettrage fait main, parfaitement blueberresque ajoute à la saveur de l'ensemble. N'oublions pas la mise en couleurs de Scarlett Smulkowsi, une des meilleures (la meilleure ?) dans son métier, qui malgré au moins une erreur d'interprétation (planche 41), insuffle un bel éclat à ces pages sans en gâcher les effets de contraste forts nombreux.

Vous cherchez un album jeunesse agréable, classique et frais à la fois, Victor et Anaïs, T. 1 : Un duo contre Tria (hélas il n'y eût jamais de T.2) répondra parfaitement à votre attente. C'est une histoire complète comme on savait les faire jadis en 46 planches. On trouve assez souvent cet album chez Aaapoum Bapoum, à 9€ en bon état et à 5€ en moins bon état.

Victor et Anaïs T.1 de Jean-Michel Darlot et Matthieu Bonhomme, 2002, éditions Carabas, 48 p. couleurs, code EAN : 9782914203074 

 
2 EXPOS GRATUITES : PRESSE ET FRANQUIN
 

Flâner dans la ville et s'adonner à la contemplation stimulante est l'une des activités qui à mes yeux satisfait le mieux le goût de la liberté que chacun doit sentir bourdonner quelque part en lui. Deux expositions, dont l'une est vraiment toute proche de nos échoppes peuvent être le prétexte d'une agréable escapade pour nos clients... De plus elles sont totalement gratuites. Elles ont commencé toutes les deux fin novembre.

La première est situé le long des grilles du jardin du Luxembourg, côté extérieur, côté Boulevard Saint Michel et jusqu'au Palais du Sénat, institution qui parraine donc l'initiative. Consacrée à l'histoire du XXe siècle à travers le dessin de presse, elle est fort instructive. 80 grandes reproductions permettent de se plonger ou de se replonger dans les replis sombres d'un siècle assez agité... Les œuvres de Dubout, Cardon, Willem et tant d'autres sont ainsi clairement exposées et commentées... Un seul regret, si les cartels indiquent bien les dates de vie et de mort (éventuelle) des artistes, la date de première publication du dessin reproduit n'est pas clairement indiquée. Vous avez jusqu'au 1er mars pour faire un tour au jardin.

La seconde exposition se trouve au Centre Wallonie-Bruxelles (face au Centre Pompidou) et s'intitule M'enfin ?! Franquin. Organisée par Fred Jannin et Isabelle Franquin, elle propose un parcours pertinent et thématique autour de l'œuvre de Franquin. Il est exceptionnel de pouvoir admirer d'aussi près et aussi tranquillement (on est loin de la foule qui se presse au Louvre ou au Grand Palais) des dessins d'un qualité aussi admirable. S'il y a de nombreuses reproductions de qualité, il y a en effet une quarantaine d'originaux. L'exposition dure jusqu'au 17 février et il faut vraiment y aller. Les amateurs de Bd et de dessin qui habitent Paris ou pas très loin, n'auront aucune excuse. Un seul regret : il n'est jamais signalé au visiteur s'il fait face à une reproduction ou à un original... Ce qui oblige à examiner avec une attention extrême chaque élément de l'exposition... car on ne regarde pas de la même façon un original et une photographie de dessin, et on ne peut y voir exactement la même chose.

Le petit dépliant qui est distribué gratuitement à l'accueil est très bien fait et mérite d'être conservé. Vous pouvez toutefois le trouver en pdf ici. Le Centre Wallonie-Bruxelles a édité une reproduction sur beau papier de l'illustration "Pendant ce temps à Landerneau" qui sert de fil directeur à l'exposition. J'ai oublié le tirage, mais je crois que c'était plus de 1500 ex. Je trouve ça un poil cher pour de l'offset, même s'il doit bien être large de 50 cm.

• Le XXe siècle en quatre-vingts dessins de presse > jusqu'au 1er mars 2013, Grilles du jadin du Luxembourg, aux alentours de la place Edmond Rostand, 75006, libre accès à toute heure du jour et de la nuit, sauf en cas de manifestation... Dossier de presse ici.• M'enfin ?! Franquin > jusqu'au  17 février 2013, Centre Wallonie-Bruxelles, 127-129 rue Saint Martin, 75004 Paris, du lundi au vendredi de 9h à 19h et les samedis et dimanches de 11h à 19h.