Publications avec le tag BD
DÉDICACES À FOISON !
 

On tire au jugé chez nous. Dans 2 semaines, on lance trois dédicaces sur 2 jours.

Le 15 octobreRubén Pellejero et Lele Vianello seront en dédicace pour leurs récents ouvrages chez les éditions Mosquito (que nous affectionnons particulièrement, comme vous avez pu le remarquer).

Et puis le 24 octobre, Simon Roussin s'invite chez nous pour son nouveau livre chez Cornélius : Barthélemy l’enfant sans âge.

En premier lieu: deux auteurs de langue latine, un espagnol et un italien !

Nous aurons en dédicace ces deux auteurs le 15 octobre (2014) édités par les éditions Mosquito ! La soirée commencera à 17h au 14 Rue Serpente, 75006 Paris.

Nous accueillerons Rubén Pellejero pour la réédition de Dieter Lumpen en intégrale. Nous fêterons aussi sa reprise de Corto Maltese pour 2015 mais plutôt entre nous car bien évidement, c'est Dieter Lumpen qui sera mis en avant.

Lele Vianello est lui aussi en lien avec Pratt puisqu'il fut son assistant. Il vient d'illustrer une biographie sur Marco Polo, figure légendaire de Venise et source d'inspiration pour beaucoup des explorateurs de l'imaginaire.

Nous aurons à disposition toutes les œuvres de ces deux auteurs éditées chez Mosquito, et quelques autres petites choses.

L'entrée est libre mais pour accéder à la table des dédicaces, il faudra acheter un livre de ces-mêmes éditions Mosquito parmi tout leur catalogue. Avec un seul achat, vous pourrez avoir une dédicace des deux auteurs.

Toutefois, comme vous le savez, c'est la norme avec les dédicaces d'auteurs célèbres, il n'y a pas de bonne solution pour contenter tout le monde.

Nous donc avons pris la décision de distribuer des tickets aux 20 premiers acheteurs, le jour même, à partir de 16h. Les autres pourront faire la queue par ordre d'arrivée mais sans garanties. Au final, ce sont les auteurs qui auront le dernier mots, seuls maîtres de leurs pinceaux.

Simon Roussin, lui, est français et semble fasciné par Belmondo... du moins c'est l'impression que donne son blog.

Chères à notre cœur, les éditions Cornélius s'invitent chez nous avec bonheur pour un livre énigmatique que nous n'avons pas encore eu entre les mains : Barthélemy l’enfant sans âge (d'où est extrait le strip ci-dessus). Qui vivra verra !  On leur fait confiance pour publier de bonnes choses de toutes les manières.

 
SOIRÉE VAILLANTE !
 

Oyez Oyez !

Bon peuple Aaapoumien, Sa très sainte Majesté accueillera en son sein l'illustre Prince Valiant le 10 octobre aux Vêpres (18h45), ou plutôt William Blanc, un historien médiéval épris de la bande-dessinée de Foster.

princeV1.jpg

Nous tiendrons conférence sur ce chevalier particulier, aux frontières de deux cultures et... il faut qu'il reste quelque chose à raconter, n'est-ce pas ?

Un beau chaos historique à démêler et surtout un dessin hallucinant et bourré de détail. Vous pourrez agréger un peu de connaissance sur le sujet, ce que la page Wikipédia ne permet guère (pour un bel exemple de pauvreté encyclopédique, c'est par ici http://fr.wikipedia.org/wiki/Prince_Vaillant_(bande_dessinée)).

Comme nous sommes joueurs, les gens qui viendront habillés à la mode médiévale baltico-méditerranéenne seront récompensés. Selon la qualité et l'investissement supposé de leur parure, ils repartiront avec un avoir de 1 à 30 euros. L'alcool n'est pas proscrit, si vous avez un ami brasseur et que vous voulez faire découvrir sa dernière cuvée, n'hésitez pas.

À très vite !

 
ELLES SONT BELLES MES BD ! PAS CHÈRES ! PAS CHÈRES !
 

Chez nous, la BD pousse bien.

Elle commence par une belle reliure qui à force de tapoter sur le coin d'un bac s'effeuille peu à peu. Là, le miracle de l'impression se fait et l'oeuvre se crée : les pages apparaissent pour de bon, les cases se forment etc. On saupoudre d'un peu de poussière, histoire que ça fasse vrai (un peu comme les cultures hydroponiques pour gonfler les tomates), on colle une étiquette dessus pour tenter de la vendre au bon prix... Bref :

Les 18 et 19 septembre, on sort les cageots !

Sur toute une sélection de BD cultivée avec soin, le kilo est à 1€. Un dixième de centime le gramme de culture.

Des bacs de vrac vous attendront pendant ces deux jours où la boutique prendra des allures de foire d'empoigne.

 
Les BD se cachent pour mûrir
 

Aaapoumiens, aaapoumiennes,

Bonjour !

En ce samedi d'avril où le temps devient clément, la glace finit de fondre et une cascade d'EO déferle dans nos rayons. Les bacs nouveaux arrivages débordent et les libraires frétillent comme des carpes.

Après en avoir étalé partout, rendant la boutique inaccessible pour les non-acrobates, nous avons fini par en ranger dans les bibliothèques.

Pour ceux qui auraient raté l'avalanche, je viens de faire disparaître dans les rayonnages :

- Tintin, ils ont marché sur la lune 30€

- Tintin, Carnets de route : Amazonie et Tibet, 15€ chaque

- Bal de la sueur EO 20€

- Cité lumière, Ted Benoit 13€

- Sarane, Lax avec dossier libraire 30€

- Agence Hermès T1 12 €

- Les révoltés T1 et T2 EO , 15€ chaque

- Monsieur Jean, l'amour, la concierge EO 28€

- Cités obscures, Murailles de Samaris RE 1984 20€

- Femme piège avec faux libération 22€

- Bruno Brazil, orage aux aléoutiennes, 16€

- Kit carson, l'ami des indiens, RE1971, 15€

- Histoire d'un dessin animé, Lucky Luke, 20€

- Philémon, l'arche du A EO1976, 26€

- Passagers du vent T1, EO, 45€

- Intégrale du magazine Corto 1/2/3/4 : 16€

- Des réed brochées de corto maltesse, état divers, prix divers, titres divers

- Îles et elles, Loustal, 15€

- Nosferatu, la Nuit, Druillet. 15€ chaque

N'hésitez plus pour passer nous voir, et encore moins pour nous demander de l'aide dans vos fouilles archéologicomics.

Igor

 
2 EXPOS GRATUITES : PRESSE ET FRANQUIN
 

Flâner dans la ville et s'adonner à la contemplation stimulante est l'une des activités qui à mes yeux satisfait le mieux le goût de la liberté que chacun doit sentir bourdonner quelque part en lui. Deux expositions, dont l'une est vraiment toute proche de nos échoppes peuvent être le prétexte d'une agréable escapade pour nos clients... De plus elles sont totalement gratuites. Elles ont commencé toutes les deux fin novembre.

La première est situé le long des grilles du jardin du Luxembourg, côté extérieur, côté Boulevard Saint Michel et jusqu'au Palais du Sénat, institution qui parraine donc l'initiative. Consacrée à l'histoire du XXe siècle à travers le dessin de presse, elle est fort instructive. 80 grandes reproductions permettent de se plonger ou de se replonger dans les replis sombres d'un siècle assez agité... Les œuvres de Dubout, Cardon, Willem et tant d'autres sont ainsi clairement exposées et commentées... Un seul regret, si les cartels indiquent bien les dates de vie et de mort (éventuelle) des artistes, la date de première publication du dessin reproduit n'est pas clairement indiquée. Vous avez jusqu'au 1er mars pour faire un tour au jardin.

La seconde exposition se trouve au Centre Wallonie-Bruxelles (face au Centre Pompidou) et s'intitule M'enfin ?! Franquin. Organisée par Fred Jannin et Isabelle Franquin, elle propose un parcours pertinent et thématique autour de l'œuvre de Franquin. Il est exceptionnel de pouvoir admirer d'aussi près et aussi tranquillement (on est loin de la foule qui se presse au Louvre ou au Grand Palais) des dessins d'un qualité aussi admirable. S'il y a de nombreuses reproductions de qualité, il y a en effet une quarantaine d'originaux. L'exposition dure jusqu'au 17 février et il faut vraiment y aller. Les amateurs de Bd et de dessin qui habitent Paris ou pas très loin, n'auront aucune excuse. Un seul regret : il n'est jamais signalé au visiteur s'il fait face à une reproduction ou à un original... Ce qui oblige à examiner avec une attention extrême chaque élément de l'exposition... car on ne regarde pas de la même façon un original et une photographie de dessin, et on ne peut y voir exactement la même chose.

Le petit dépliant qui est distribué gratuitement à l'accueil est très bien fait et mérite d'être conservé. Vous pouvez toutefois le trouver en pdf ici. Le Centre Wallonie-Bruxelles a édité une reproduction sur beau papier de l'illustration "Pendant ce temps à Landerneau" qui sert de fil directeur à l'exposition. J'ai oublié le tirage, mais je crois que c'était plus de 1500 ex. Je trouve ça un poil cher pour de l'offset, même s'il doit bien être large de 50 cm.

• Le XXe siècle en quatre-vingts dessins de presse > jusqu'au 1er mars 2013, Grilles du jadin du Luxembourg, aux alentours de la place Edmond Rostand, 75006, libre accès à toute heure du jour et de la nuit, sauf en cas de manifestation... Dossier de presse ici.• M'enfin ?! Franquin > jusqu'au  17 février 2013, Centre Wallonie-Bruxelles, 127-129 rue Saint Martin, 75004 Paris, du lundi au vendredi de 9h à 19h et les samedis et dimanches de 11h à 19h.

 
SOLDES D'HIVER
 

Dès demain, mercredi 9 janvier 2013 11h10, vous pourrez avoir accès rue Serpente à ce qu'il faut bien appeler nos soldes d'hiver. Des mangas à 1€ ou même à 0,20 centimes pour ceux qui ont perdu leur jaquette. Des BD à 1€, à 2, à 3 et 5€ (pas celles que nous vendons d'habitude à ce prix, sinon ce serait une grossière et indigne arnaque). Bien sûr il y a des trucs peu exaltants...

Mais ce qui désespère les uns intrigue parfois les autres. Ainsi ceux qui ont apprécié le Tokyo de Joann Sfar aimeront peut-être IBIZA CLUB de Jim, que nous vendrons pour ces soldes à 4,50 € le pack des deux tomes — le point d'exclamation s'imposerait presque devant une telle aubaine. D'autres se réjouiront de pouvoir lire les rêves éveillés ou non de Matt Broesma dans ce Détour de belle facture, qui sera vendu 7€ seulement.


 
Tsar Duklan de Vuyacha
 

Fantastique gâchis

Ma première impulsion fut d'écrire au sujet de cet album un post moqueur, empli de formules définitives mettant les rieurs de mon côté. Puis j'ai trouvé ça vain et facile, inutilement méchant envers ce que j'imagine être un jeune auteur plein d'entrain. En effet, comme beaucoup de livres qui se retrouvent chez nous, Tsar Duklan souffre avant tout d'un manque cruel de travail d'éditeur. La pratique est fort répandue (et pas seulement chez les petits éditeurs comme Akiléos) de publier à la va-vite et précocement des livres inaboutis, des brouillons malformés, leur déniant ainsi toute chance de succès. Quel chance un produit de toute évidence mal goupillé, dont le contenu eût mieux convenu à un fanzine, a-t-il d'être acheté, surtout s'il est vendu 13,50 € en raison d'une fabrication luxueuse alliant cartonnage rigide et papier glacé ? Qui plus est, quel intérêt de publier un tome 1 qui ne pourra assurément jamais avoir de suite tant son insuccès est prévisible au simple feuilletage ?

Chaque année des œuvres en gestation sont ainsi accouchées prématurément et vouées à une mort certaine. Ces publications précipitées, faites sans donner aucun conseil aux auteurs, sans jamais leur demander de refaire ce qui est raté, n'ont que deux conséquences :1) un gâchis inconsidéré d'énergie et de matière premières.2) le sacrifice d'une passion, d'une envie de créer, d'un projet qui aurait pu être intéressant.

Les raisons de tout ça sont sans doute complexes. Il peut s'agir de complaisance relationnelle, de lâcheté, du besoin de combler à court terme un douloureux déficit ou simplement d'incompétence, ou de l'ensemble de ces éléments habilement combinés. De compétence les éditions Akiléos font pourtant preuve quand il s'agit de dénicher et de traduire des perles de la production étrangère (Hector Umbra de Uli Oesterle est une de mes lectures préférées, ce qui ne l'empêche pas, remarquons-le au passage, d'être un bide total auprès du public), en revanche leurs productions du terroir laissent fortement à désirer.

6a00d8341c924153ef01676792a85f970b-800wi.jpg

Avant de conclure, venons-en un peu à l'œuvre dont on parle aujourd'hui. Tsar Duklan est l'histoire d'un souverain qui vient de remporter la bataille finale et peut désormais régner en maître absolu sur son monde. Pourtant les ennemis de l'intérieur fourmillent et les complots commencent. Ce que l'on aperçoit du contexte, quoique peu limpide, semble assez élaboré et promet des développements excitants. Les influences de Frank Herbert, de Ledroit et de Druillet se croisent ici pour donner parfois d'intéressantes mises en page et des couleurs audacieuses. L'enthousiasme créatif et les bonnes idées ne manquent pas, comme ces discussions vues de loin, entre chevaliers minuscules montés sur des dragons énormes, ce qui donne d'abord au lecteur l'impression que ce sont les montures qui parlent, procédé renforçant l'idiée d'une communion chevalier / dragon qui rappelle fortement la fusion symbiotique que l'on observe entre le conducteur et le mécha dans la bande dessinée et l'animation japonaise.Un éditeur de talent aurait en revanche conseillé à son poulain d'apprendre un peu à observer la diversité de l'art et le monde réél avant de peindre... En effet, un exposition trop longue aux créations d'Olivier Ledroit est loin de pouvoir aider un jeune auteur à maîtriser anatomie et physionomies. Il eût aussi fallu élaguer considérablement les dialogues emphatiques et d'une longueur éprouvante.

Tsar Duklan est une tentative, un projet, à prendre comme tel, avec curiosité. Chez nous il coûte 3€.48 p. Akileos, 2005.

 
Sandy et Hoppy t.14 : Le mystère de la grande barrière
 

Espions, atoll et koala

6a00d8341c924153ef016766fd34cc970b-800wi.jpg

Publiée initialement dans Spirou en 1961, cette histoire du valeureux kangourou et de sa jeune et aventureuse masquotte humaine fut rééditée en 1981 et en noir et blanc par Magic Strip sous le numéro 14. Les éditions Coffre à BD qui, elles, rééditent les aventures de Sandy et Hoppy dans l'ordre chronologique et en couleurs, l'ont placé dans leur tome 3.

Le mystère de la grande barrière n'est pas la meilleure création du grand Lambil. Si son dessin est déjà très au point, ses talents de scénariste n'ont pas encore atteints leur pleine puissance. L'intrigue y est trop linéaire et répétitive : Sandy et son ami Michael passent leur temps à se faire capturer et à s'évader. L'aventure manque surtout cruellement de filles.  À défaut on a des espions étrangers et un koala amusant qui présente l'aventure, ce qui est assez audacieux, cartoonesque et prégotlibien.

Un exemplaire de ce magic strip sera déposé dans peu de temps dans notre échoppe de la rue Dante. Sont prix de vente est fixé à 22€.

Dans nos archives : Sandy et Hoppy, t.13.

 
Street Angel de Jim Rugg et Brian Maruca
 

Basket, skate et ninjas

Il faudrait vraiment être très couillon pour croire qu'un commerçant apprécie et recommande tout ce qui se trouve dans son magasin. Ainsi nous vendons des ouvrages que j'adore, d'autres que je trouve mignons, d'autres que j'ai appris à aimer à force de leur chercher des qualités, d'autres que je déteste franchement et enfin certains qui m'indiffèrent totalement.Street Angel appartient plutôt à cette dernière catégorie. Je serais bien en peine de trouver le moindre argument pour vous convaincre de l'acheter en dehors du prix incroyablement bas que nous pratiquons (4€ au lieu des 15€ initiaux !).

6a00d8341c924153ef016766e16709970b-200wi.jpg

Les exploits extravagants de Jesse Sanchez, cette enfant championne de skate et de combat de rue, qui lutte contre les ninjas et le népotisme, me laissent de bois, ou plutôt de yaourt...Ces 184 pages me semblent désespérement vides d'enjeux et d'émotions. En revanche, deux de mes collègues sont très friands de ces péripéties adolescentes qui semblent directement sorties du cerveau d'un Bart Simpson en période créative, qui prendrait Frank Miller pour James Joyce et croirait que Stéphane Collaro est un membre des Monty Python.

Donc si vous voulez comprendre pourquoi c'est bien, Street Angel de Jim Rugg et Brian Maruca (dire qu'ils se sont mis à deux pour faire ça !) ce n'est pas à moi qu'il faut demander, mais à Alex et à Patrick Batman.

Comme c'est bon de balancer.

Street Angel de Jim Rugg (dessin) et Brian Maruca (scénario). 184 p. n&b. Ed. Lézard Noir.

 
Turkey Comix 10 ans d'âge
 

 Alors que la quasi totalité des numéros de la revue Turkey Comix sont épuisés, voici que son éditeur post-fanzinoïde, The Hoochie Coochie, s'est décidé à produire un luxueux "digest" sensé permettre à de nouveaux adeptes de compenser leur retard, tout en fêtant dignement le dixième anniversaire de cette maison avant-gardiste et artisanale.

L'objet fait 256 pages et pèse 656 grammes. Certaines pages sont en couleurs. Il y a une linogravure à l'intérieur, collée à la main et la couverture est constituée d'une jaquette  xylogravée 2 couleurs, dont du doré, ce qui est toujours festif.

L'ayant reçu aujourd'hui, en bon libraire, je ne l'ai évidemment pas lu, ce Turkey Comix Hors série, mais j'y ai aperçu un historique illustré de l'entreprise où l'on trouve cette question : "comment faire perdurer l'énergie séminale d'un fanzine dans une revue qui "s'institutionnalise" malgré tout ?".

Pour ma part j'ai parfois pensé qu'un fanzine, c'est une publication qui ne se vend pas, en tous cas pas au prix indiqué dessus. Or Turkey Comix se vend un peu, et notamment à AAAPOUM BAPOUM. Cette compilation qui – il faut que je le précise – contient donc une quarantaine de planches inédites, peut être acquise pour 23€. Il n'y a pas de code-barre dessus.