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TANK GIRL CALE À CHNICOV
 

Et à défaut de pruneau vous balance une grenade en pleine poire. Vous êtes un peu marron mais c'est bien, c'est sain. Mangez 5 fruits, BD et légumes par jour.

J'ai attendu de visionner Tank girl the movie pour commencer à formuler cet article, me disant qu'il fallait bien que je parfasse ma connaissance de l'univers de la série. Et puis je me doutais bien que le film serait un bon réservoir à critiques faciles/ blagues d'initiés/ références passablement érudites.  J'en suis sorti tellement abasourdi que je ne peux faire autrement que d'en parler en préambule au lieu de parsemer l'articles de subtiles annotations.

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Je me suis surtout dit en tortillant mon fessier endolori (d'avoir été écrasé sans façons sur un canapé inadéquat. Rien d'autre) qu'il faudrait surement que je relise tous les tank girl avant de me remettre à la rédaction sous peine de ne pas me remémorer les bons aspects des comics... Le film mériterait un article à lui tout seul pour, en vrac, la super bande son qui en fait trop, le sergent Travolta, ice-T -son jeu d'acteur et sa participation musicale qui nous aide à soutenir son choix de carrière-, Tank girl qui ressemble parfois à la nana de Die Antwoord,  NAOMI WATTS  TOTALEMENT DÉNUDÉE -je booste notre référencement sur moteur de recherche, là- de toute sa prestance cinématographique à venir (Mulholland drive n'est qu'à 5 ans d'écart!) , un peu tout le casting en fait, un scénar' qui ménage très peu d'espaces de cohérence (et donc en cela qui reste fidèle à l'esprit du comics, héhé), des passages sympa en dessins animés qui auraient pu faire transiter le film de Waterworld du pauvre/ Mario the movie à quelque-chose de plus Fritz the cat.

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Tank girl the movie (qui date de 1995) est sûrement un film à voir entouré de ses potes, une bière à la pogne et trois dans le gosier après Mario et TMNT. Malheureusement je n'avais que du mauvais vin, deux carlins peu punk et le magicien d'Oz sous la main.

J'adore trop Tank girl, que puis-je lire de plus à Aaapoum Bapoum?

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Ma réponse ne constitue pas une liste exhaustive. Elle se concentre sur des titres que nous avons/ voyons de temps à autre/ aimons récupérer. Plus important, c'est un choix de titres déterminé subjectivement en fonction de similitudes partielles parfois ténues. Bien entendu que vous ne retrouverez jamais vraiment votre Tank girl adorée. C'est une série difficile pour le fan. Protéiforme et non darwinienne. Même les spin-offs récents sont bizarres et différent. C'est dire!

Bambi alternative

 a déjà été chroniqué iciet si vous avez un tant soit peu parcouru le blog, vous connaissez déjà bien l'auteur et son univers. L'article déroule le sommaire du volume d'une façon très posée qui tranche terriblement avec l'ambiance de la série. Et si je vous disais qu'on peux voire ces diverses histoires comme des aventures sous acide qui mènent leurs protagonistes à la mort ou à la folie? Bambi c'est du gunfight halluciné, du manque total de sens moral (ou d'une transcendance perverse de celui ci?) et des protagonistes chtarbés (déglingos) qui s'entrechoquent à toute berzingue. C'est bien plus flagrant dans la série principale mais ce one-shot additionnel est un bon fix.

Sophie

 n'a jamais été chroniqué mais ça ne saurait tarder. Alors sans m'appesantir, je signalerai une évolution narrative similaire à celle de la série tank girl originelle: après quelques aventures qui ancrent le lecteur et les personnages dans des schémas qu'ils finissent par apprécier et chérir, tout bascule. Méchamment. Brutalement. Radicalement. Sans retour.  Comme ce space-cake dosé un peu fort que vous aviez ingéré tout à l'heure puis oublié. Celui qui toque à la porte de votre perception et vous envoi dans un monde tout sauf merveilleux.

Souvenez vous lorsque Tank girl se fait dégager de son propre titre et la rupture violente qui en résulte. Dans Sophie, c'est le même topo. L'histoire vous emmène sur les traces d'une jeune femme révoltée par la société americaine. Une jeune délurée aux opinions tranchées qui glaviote bien volontiers à la face du monde moderne. Puis soudainement, sans autre raison que la magnifique spontanéité de cette femme, vous basculez dans le délire. Celui des hallucinations et de la folie sur terre. Mais la réalité de ce qui semble hallucinatoire au lecteur n'est jamais démentie par la délurée qui surf sur la vague de dinguerie avec flegme, comme par besoin. Et comme il en a été le cas pour Tank girl, les dessins de Muñoz accentuent avec brio la déliquescence globale de tous les éléments du titre. En fin d'album d'ailleurs, vous retrouverez des illustrations représentant Sophie dont la technique pourrait vous rappeler autre chose...

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Strange girl

commence par un pitch dément: c'est l'apocalypse. La bonne vieille apocalypse biblique! Démons sur terre et bons petits croyants aux cieux. Malheureusement, l'héroïne est un peu une mécréante et aura donc le grand plaisir de voir ses bigots de parents monter au ciel en la laissant aux mains des nouveaux maîtres de la planète. Il faut gérer. Pas étonnant qu'elle s'en sorte avec une propension au bris de rotules et une envie de liberté qu'elle n'hésite pas à revendiquer par les armes. Ça ressemble à du Warren Ellis. Peut être même à du Freak angel. Et bien vite on y reconnait du Tank girl. Et notre cœur fait awww devant ce qui aurait pu être sa petite sœur.

Street angel

a déjà été chroniqué auparavant aussi. Par un parpaillot qui finira comme la Strange girl du paragraphe précédent.  Il y cherche des enjeux, moi j'y cherche des dinosaures. Il n'y a ni l'un ni l'autre. Nous voila tous deux déçus.  Ou indifférents à leur absence car lui en profite pour se détourner du titre et moi en revanche j'y découvre beaucoup mieux. Des pirates, des ninjas urbains, des dieux mayas en plein problème sacrificiel , des conquistadors espagnols, l'anté-christ (décidément...), un homme tronc sur un skateboard et tant d'autres choses. Tout ce beau monde s' étripe avec passion d'ailleurs.

Et du sentiment il y en a. Mais il est vrai que les ficelles pour faire pleurer dans les chaumières sont proéminentes et que l'on ne peut s'y faire prendre qu'au détour d'un des bon gros délires narratif  que nous proposent les auteurs, une fois que nous avons relâché notre sens critique.  Street angel est un cocktail. Pas de celui que l'on sirote en réception cossue mais plutôt un cocktail fait maison, reliquat des expériences gustatives adolescentes les plus folles qui marine dans un coin putride oublié de notre pré-puberté et qui ne demande qu'a rejaillir avec force. Et que l'on déguste avec le même plaisir boutonneux. C'est du punk-Tarantino délirant, m'a-t on dit une fois. N'est ce pas tentant?





Enfin rien ne vaut les basiques. Alors si vous aimez Tank girl, et bien vous aimerez

Tank girl bien sur!

Mais la première édition cette fois. Celle que les vrais de vrais ont pu voir passer en 1996. Celle qui affiche une couverture peut être un peu datée mais d'un orange bien vif qui rappelle la chaleur du désert Tank girlien en nous abimant d'entrée de jeu les mirettes. Cette première édition parue chez Vent d'ouest est cartonnée et réveille une légère considération d'oeuvre-objet face aux brochés-consommables d'Ankama. En plus, elle contient tout leur tome 1 suivit de 30 planches du T2. C'est bien mieux pour ceux qui n'aiment pas être interrompu dans leur lecture par un changement de volume, non?

Le détail le plus marquant est celui de la traduction. Je ne sais pas si des hordes de fan se sont livrés à une guerre sans merci sur les forums lorsqu'il s'est agi de comparer la nouvelle traduction à l'ancienne et je le regrette beaucoup. N'ayant pu comparer que quelques pages des deux éditions et surtout n'ayant pu vérifier qu'un nombre minime de dialogues en anglais, je ne saurais déterminer formellement laquelle est la plus fidèle. La plus fun par contre je le sais. C'est l'ancienne. Entre deux Fouyouyou exclamatifs et par exemple la délectable utilisation de l'expression "se viander", l'ancienne traduction (d'une personne se nommant Ange) est bien plus roots. Bien plus fendard. Par exemple on parle de couilles plutôt que de testicules. Ça me semble correct. On parle aussi de Sacha Distel et même si j'ai du mal à trouver ça positif, j'apprécie tout de même pour des raisons de rébellion adolescente (lorsqu'on aimait encore traiter les adultes de vioques avant de finir comme eux) et de cet amour des réminiscences, induites ici par une traduction du type reflet d'époque. Il ne faut pas oublier qu'on ne peux pas faire pire que Spider-man de toute façon.

Nous avons présenté ces titres dans un petit coin de la boutique (cf l'image correspondante dans le présent article) à durée limitée. Lorsque l'opportunité d'une autre thématique se présentera, ces séries reprendront leur marche solitaire à travers nos rayonnages, se séparant peut être à jamais mais cohabitant toujours sous les mêmes cieux. Alors si un jour vous peinez à les retrouver, demandez les nous. 

 
RENCONTRE AVEC ATSUSHI KANEKO
 

"Si je n'avais pas raté la fac, je ne serais pas devenu mangaka."

Au mois de janvier de cette année, nous avions eu la chance d'accueillir Atsushi Kaneko, un excellent illustrateur et un mangaka étonnant, dont nous apprécions aussi bien Bambi (6 tomes chez IMHO) –série B punk, frénétique et délirante– que Soil (11 tomes chez Ankama), –fantastique psychanalyse lynchienne d'une ville nouvelle ou rien n'est ce qu'il paraît être.

Grâce à la traduction en direct d'Aurélien Estager, Atsushi Kaneko a pu répondre aux questions de ses lecteurs présents ce jour là.  La vidéo dure un petit quart d'heure et a été enregistrée à l'initiative de Faustine et Nicolas, qui en plus d'être nos clients depuis longtemps sont aussi les valeureux animateurs de la section manga du site planetebd.com. Merci à eux, qui ont captés ces instants malgré l'état grippal qui les accablait et qui nous ont autorisé à diffuser ces images sur notre blog.

Atsushi Kaneko à Aaapoum Bapoum from Aaapoum Bapoum on Vimeo.

Après avoir répondu aux questions avec un naturel notable pour un mangaka, l'artiste a travaillé jusqu'à l'épuisement sur des dédicaces pour nos clients. Merci à lui et aux éditions Ankama et IMHO.

Le son n'est pas très fort, ce doit être ma faute –je suis nul en compression de vidéos– mais vous n'avez qu'à pousser le volume de votre home cinéma.

 
Bambi 0 (Bambi – alternative) d'Atsushi Kaneko
 

Chapitres bonus... Comme une rondelle dans le coca.

Puisque nous avons reçu l'auteur — Atsushi Kaneko — en dédicace la semaine dernière, et que nous avions ce livre en exclusivité pour l'occasion, nous avons eu un peu le temps de le lire et je vais pouvoir en toucher un mot à nos lecteurs avant sa parution nationale, planifiée au 9 février sur le site de l'éditeur.

Bambi O, dont le titre réel semble être plutôt Bambi alternative, est un recueil de nouvelles se déroulant dans l'univers très particulier de la série Bambi. Contrairement à ce que raconte l'éditeur sur son site, ou à ce que la magnifique couverture laisse penser, Bambi alternative ne raconte absolument pas l'enfance de la pistolera.

En revanche on y trouve :

- Comment un tueur expérimenté nommé Okada est devenu cet homme-pigeon bien frappé que Tanahashi rencontre pour la première fois dans le Point 5 (tome 1). Il s'agit donc des circonstances qui l'ont amené à croiser Bambi.

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- L'histoire de l'enfance des trois tueuses qui seront connues par la suite sous les délicieux sobriquets de Mouse, Roach et Fly. Chapitre plaisamment présenté comme un livre pour enfants de la collection "Les grands classiques jeunesse". On y comprend que l'auteur voit dans leur destinée perverse la conjonction d'un naturel mauvais et d'une désastreuse éducation. Ainsi s'éloignent les interprétations qui verraient en Bambi l'incarnation instinctive et brute d'un naturel bon de l'être humain avant qu'il ne soit dévoyé par une société décadente, corrompue et malsaine. Si Bambi est proche de l'enfance, tous les enfants n'ont donc pas de manière innée son inclination vers la pureté.On en apprend aussi davantage sur l'inquiétant Charly, son parcours et ses motivations.

- Le contre-champ d'un chapitre du tome 3 (Point 20 : Nao) et ce qui le précède. On y voit les dernières heures de la vie d'un petit escroc qui mourra  d'avoir voulu arrêter Bambi. Et oui, car derrière chaque mort il y a une vie avec ses espoirs idiots.

- Les origines de Black Dog, l'esclave sexuel de Fly. Encore une enfance maltraitée. Sordide à souhait.

- Une assez longue histoire (2 chapitres) mettant en scène les trois tueuses de Charly. Elles traquent Smirnov, un opposant politique d'un pays de l'Est. L'histoire est axée autour d'un des mercenaires escortant Smirnov et tentant de lui faire traverser une frontière pour le mettre à l'abri. C'est sans espoir et assez émouvant. Un bon western en montagne.

- La rencontre de Bambi et des "Vieux"... à peu près deux ans avant le moment où débute la série.

- Le recueil se clôt par un article vantant les mérites de Tanahashi... On y apprend qu'il mourra à 83 ans à la tête d'une fortune colossale, après avoir triomphé dans le monde de la finance.

Rien d'indispensable dans ce volume, mais il apporte tout de même un précieux complément aux amateurs de la série. L'art de Kaneko s'y déploie avec aisance. Son souci de la psychologie s'y affine et on peut raisonnablement voir l'œuvre  comme le fruit d'une transition de son auteur vers les horizons moins décontractés de SOIL.

Bambi t.O d'Atsushi Kaneko, IMHO, traduit par Sylvain Chollet, 12,95€.

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Atsushi Kaneko à Aaapoum Bapoum
 

Un précieux bédéaste nippon devrait nous rendre visite le mercredi 25 janvier 2012 à partir de 17h. Atsushi Kaneko, l'auteur de Bambi (éditions IMHO) et de Soil (éditions Ankama), passera en effet par la rue Serpente (75006) avant d'aller se prendre la bruine sur les hauteurs d'Angoulême. Lors de son escale vous pourrez le rencontrer, discuter avec lui grâce à la présence d'un traducteur, acheter ses livres et en profiter pour vous en faire dédicacer.

Pour ceux qui ne connaissent pas du tout son travail je peux préciser que son style est très particulier, fruit d'influences culturelles variées et qu'il épate souvent les lecteurs peu friands de mangas. "Ah c'est vrai que c'est étonnant pour un japonais ! C'est pas mal du tout ! " Entends-je souvent lorsque je présente un Bambi à un client dont le goût a été gâté par une trop longue exposition à la culture yankee. Les plus bornés concluent par un "Je t'en aurais pris un si c'était en sens de lecture occidental, mais là, tu comprends, c'est trop dur". Je comprends surtout que je ne peux plus rien faire pour toi, mais je ne t'en veux pas.

Bambi ravira les amateurs des films de Rodriguez et Tarantino et des deux bédés de Guy Peellaert, quant à Soil, son orientation Lynch-Cronenberg-X-files devrait exciter plus d'un décadent friand d'angoisse malsaine et déroutante. Youpee.

Tout petit déjà, S; du aaablog fut marqué par le tome 1 de Bambi : à voir ici.Quant à Patrick Batman, pour des raisons différentes, c'est un de ses trois livres de chevet.

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Très prochainement nous vous en dirons plus sur les modalités techniques.