Publications dans Les dessous de la bd
Nos Clients sont des futures Stars
 

"Mon succès est assuré, quoique encore dans l'avenir" écrivit selon la légende De Nerval à son père dans sa lettre de suicide.

Par Stéphane

Voici la bande annonce d'un documentaire à venir sur le geek. Mais qu'est ce qu'un geek me direz-vous? et bien, tout d'abord, le geek n'est pas un nerd. Le geek est quelque chose d'imprécis mais de l'ordre du fan compulsif, du  collectionneur fou, de l'être un peu trop replié dans son propre univers parallèle. Ce n'est donc pas un hasard si certains de nos clients apparaissent dans la bande annonce (et encore, je suis pas sûr d'avoir reconnu tout le monde). En tous cas pour en savoir plus, regardez la bande annonce ou rendez-vous sur le wikipedia ou sur le blog du geek où j'ai trouvé la video.

 
Comment les éditeurs et les marchands de cartons nous ont niqués
 

Je suis nul en maths mais j'ai la rage

par Vlad

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Relisant hier deux albums que j'aime, mon cerveau a commencé à bouillir quand je les ai retournés et que j'ai regardé les "vieilles" étiquettes des prix. Il faut dire que ces albums sont très bons. En plus ils sont édités par la même maison, sont parus à un an d'intervalle et en plus ils ont les mêmes auteurs, ils vont donc être parfaits pour servir d'exemple étalon dans ma démonstration.

Il s'agit du diptyque de Pourquié et Pécherot formé par Des méduses plein la tête (un des meilleurs albums de tous les temps) et son remake Ciao Pékin. Je vous recommande au passage ces deux bijoux, ce qui n'est pas le cas de la troisième collaboration des deux auteurs, Vague à lame, tellement ratée qu'on dirait du Chauzy-Jonquet.

Des méduses plein la tête est sorti en février 2000 et valait 59 francs. Ciao Pékin est sorti en mai 2001 et valait 88 francs. Déjà vous voyez où je veux en venir... Attendez,  je développe dans la suite : c'est après que ça devient meilleur...

De 59 à 88 francs, ça fait si je ne me trompe pas trop une augmentation de... 29 francs, soit 49% en plus. C'est notable tout de même... A ce stade, le commercial de chez Casterman intervient et dit "Haha, certes, mais l'album est beaucoup plus grand, c'est plus beau, luxe, confort de lecture, volupté et patati...". Alors là, a priori, moi je m'écrase : effectivement, les Méduses font 22,6 X 30,2 X 0,7 cm, tandis que Ciao fait 24,1 X 32 X 1 cm (plus épais, 2 cm de plus en largeur et 2,5 en hauteur), soit une augmentation de surface de premier plat de 13,24% et une augmentation de volume de 61%. Je suis impressionné.

Sauf que... C'est bien beau luxe confort et volupté, mais à l'intérieur, la surface imprimée des planches, une fois retirées les marges, est quasiment la même dans Ciao que dans Méduses... PIRE : malgré l'augmentation de la taille de l'album, la surface imprimée est plus petite dans le grand format : une planche de Méduses fait 9,2 cm sur 26,1, tandis que celles de Ciao font seulement 9 cm sur 26 !

Je ne peux m'arrêter en si bon chemin : IL EST IMPORTANT D'APPRENDRE QUE CIAO COMPREND 8 PLANCHES DE MOINS QUE MEDUSES (56 contre 64, et oui, plus épais de 3 mm, mais moins de pages, vive le carton !).

Une page de Méduses coûtait donc 92 centimes de francs, tandis qu'une page de Ciao revenait à 157 centimes. Sous ce rapport, c'est donc une augmentation de 70,65% dont ont été valorisés des produits similaires. Oui je sais, ça fait mal. Et je ne parle pas des augmentations consécutives au passage à l'euro.

Sans compter qu'une augmentation du volume de 61%, c'est très utile dans une période où l'immobilier a connu lui même une augmentation délirante (86,4% en moyenne entre 1998 et 2004 pour les logements anciens, 67,1% si on tient compte de l'inflation (chiffres INSEE, juillet 2005))...

Conclusion : les bédés sont beaucoup plus chères et prennent beaucoup plus de places qu'avant dans un rapport sensiblement égal, entre 60 et 70 %... C'est fascinant.

Seconde conclusion : je vous invite à réaliser quelques économies dans nos rayons à 5 et 7 euros...

PS : il est possible que des erreurs de calculs se soit produites, c'est plausible avec moi... Les matheux sont invités à nous les signaler.

 
Béatitude crispante.
 

Rogne deux centimètres du cadre d’un des plus obscurs nanars du cinémaet tu récoltes toutes les ligues de défense au cul. Remonte totalement l’un deschefs d’œuvre de la bande dessinée et personne ne dira rien.

Par Stéphane

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Voila le dilemme. Depuis troismois, Corto Maltese s’est vu offrir uneédition de poche pas chère, et tout le monde –entendez les journalistes bd, lesspécialistes- crie au miracle. Sauf que personne ne dit que les livres sont,mais alors très différents de leur version en grand format. Deux solutions :

Soit 1- Personne ne l’a remarqué,ce qui semble le plus probable vu la tonne de mails interloqués que j’ai reçu dela part des quelques journalistes BD –vous l’ai-je dis des grands spécialistes,et engagés en plus- en réponse à mes questions internet sur ce sujet.

Soit 2 – Soit c’est une vieilleversion fumetti acceptée par Pratt lui-même de son vivant, à l’époque où il estprobable qu’il fut distribué en Kiosque. Et ces spécialistes le savent, mais ne disent rien.

Moi je suis trop jeune, et je ne lesais pas. Mais j’ai comme qui dirait de gros doutes. Depuis trois mois, traîneune critique très en colère contre cette initiative, je ne la publie pasdans l’attente de savoir si c’est un remontage moderne tel qu’il s’estodieusement pratiqué à l’époque de la collection J’ai lu en BD (appartenant augroupe Flammarion où crèche les éditions Casterman d’ailleurs).  Je mets desscans qui distingent les deux versions dans la journée, repassez donc.

Une bande dessinée d’une valeur de 15 euros au choix est offerte àcelui qui peut m’apporter la réponse. Puisque les professionnels nerépondent pas, faisons appel aux fans.

 
TSUNAMI
 

Ce qui compte, c'est la quantité, pas la qualité

Par Stéphane

Aujourd'hui, c'est pas moins de 140 mangas qui arrivent en rayon pour fêter la fin des vacances, et pas loin d'une cinquantaine de bandes dessinées diverses et variées — de quoi lire pour un an. Un office (terme de professionnel pour dire livraison) si lourd que l'organisation capote : les camions sont à la bourre et les livraisons retardées dans un bon nombre de librairies à demain voire jeudi  (jour où se déverseront d'ailleurs de nouvelles avalanches de bande dessinée sur les étals). Et vous qu'allez-vous lire devant un tel éventail de choix. Rendez-vous demain ou jeudi pour faire le tri.

 
Tezuka au travail
 

Dans le coffre aux trésors Youtube, y a plus de richesses que dans celui des Pirates des Caraibes 2 (même si c'est pas dur).

Par Stéphane

Vous l'aurez compris, je n'ai pas trop aimé la nouvelle Johnnydeeperie. Alors pour les fans de mangas, voici un vieux reportage sur le père-parrain-créateur-grand-oncle c’est au choix du manga moderne, qui vous intéressera bien plus-croyez moi. Cliquez sur la vidéo de la première partie, que je poste en-dessous, pour accéder à Youtube et trouvez, dans la colonne de droite, les quatre morceaux suivants

 
Panini vainqueur
 

Des gros mots, du sexe, du sang et de la cervelle...Ahhh, Ils reviennent enfin

Fin des turpitudes qui animaient le monde de l'import de comic book. Depuis quelques mois maintenant les droits français de toutes les séries Vertigo, éditeur américain plutôt focalisé sur le lectorat adulte, étaient bloqués suite à des procès, cafouillages et autres embrouilles entre les différents éditeurs français, Semic, Delcourt, et Panini.

C'est Panini qui au final rafle la mise, et reprendra l'édition de ce que l'on peut sans aucune gène qualifier de meilleures séries américaines en cour. Y le dernier Homme, Sandman, Preacher, 100 bullet, Planetary... que du très bon.

Il n'y a plus qu'à espérer que, pour une fois,  il sélectionne un traducteur qui connaisse les règles élémentaires du français, et je ne parle même pas d'orthographe.

 
Ninja Marketing...
 

A la mode manga... Mais qu'en dit la FFNJ (fédération française de ninjutsu) ?

Signe révélateur de l'importance du manga sur le marché ou en tout cas chez les investisseurs américains, Nike lance un modèle de basket (on dit basket ou tennis?) Naruto...

Certes elles sont laides et n'ont qu'un petit symbole de Kohona pour se distinguer des usuelles godasses de la marque, mais paraît-il qu'elles amortissent le bruit et bloquent les odeurs , vous évitant ainsi de vous faire repérer par un chien mutant et son maître en pleine forêt (N° 22 pour les fans).

 
Formation béton
 

Par Stéphane

Je vous en ai déjà parlé, un cursus et un diplôme, destinés à former des professionnels capables de prendre place dans les différents domaines culturels liée à l'industrie de l'Otaku, vont être crées à l'Université de Phoenix, U.S.A, en septembre prochain. 

Des enseignants du monde entier seront chargés d'instruire les heureux inscrits aux rudiments de la création et du commerce de produits dit dérivés... 

Bref, si vous êtes intéressés, (à mon avis y a du pognon à se faire), n’hésitez pas à jeter un coup d’œil au site. L'inscription va bientôt démarrer, et le programme s'enrichit de jour en jour.

 
LE blog est une merveille...
 

qui permet de montrer aux lecteurs ce qui normalement ne paraîtrait pas.

Par Stéphane

La presse, ses aléas. Un sujet dont j'aime à discuter ici. Aujourd'hui, c'est l'autocensure le sujet. Et sur le thème, je conseille l'excellent strip de Lewis Trondheim paru dans le nouveau Ferraille illustré, portant sur les locaux de Télérama. Sorte de portrait alerte et curieux du magazine culturel le plus vendu en France, le magazine télé le moins vendu aussi. Commandé à une période difficile pour l'entreprise, le portrait dressé par Lewis Trondheim fut si  juste que les commanditaires n'eurent d'autre solution que de le censurer. Connaissant moi même un ou deux membres de l'équipe rédactionnelle, je peux vous garantir que la bande de L.T. fit à l'époque grand bruit.

Pour ma part, c'est un autre problème qui m'amène à poster aujourd'hui. Ma nouvelle chronique pour Score doit être réécrite, et ne sera pas publiée telle que je l'envisageais. Il n'y a pas vraiment de censure, j'ai donné mon accord total. En fait, je dois même reconnaître que mon rédac-chef m'a donné de bonnes raisons pour recommencer ce papier. Seulement, dans le fond, le problème je le connais: je suis trop dur avec les éditeurs bd et ciné. Je dois certes redéfinir mon angle, mais surtout le mot d'ordre, c'est : " moins saignant".

Comment être critique si l'on ne peut attaquer? Ah publicité, quand tu nous tiens... trop par les couilles.

Ma chronique originelle dans la suite, et grand  merci à l'inventeur du blog.

Travailler à Score.

" Depuis que je travaille à Score, les attachés de presse de la bande dessinée n’ont de cesse de me contacter pour me vanter les mérites des adaptations de films à la mode. «Venez voir les Brigades du Tigres et lire la prequel de papier. Le scénariste du film, Xavier Dorison, est d’ailleurs un auteur qui vient du monde la bande dessinée ». Quelques heures plus tard mon téléphone sonne à nouveau : « Stéphane, j’ai pensé à toi, Ju-on sort en manga et Score justement a souvent parlé des films, je pense qu’un sujet serait parfaitement adapté pour ta rubrique BD». Hier Ring et demain que sais-je encore…

Pourtant dans ces pages vous entendrez peu parler, car a-t-on déjà vu une transposition qui mérite le détour ? Non, et c’est là le problème. Plus produits dérivés que livres à part entière, au mieux transpositions si collantes qu’elles n’enrichissent en rien, ces opérations marketings tiennent surtout du gadget de fan. Dans l’autre sens, me direz-vous, ce n’est guère mieux. Pour un Spiderman et un X-men décalqués sans déperdition (mais quel intérêt pour le calque ?), combien de Batman Begins racistes, et d’Enquête corse christianclavierisées ? Alors j’encourage le respect de l’équation une œuvre = un support. Et si cette discipline demande quelques efforts - dont celui de se forcer sur des médias que l’on n’a pas forcément l’habitude de fréquenter-, c’est aujourd’hui encore la seule et unique solution pour ne pas être déçu."