Publications dans Comic
Batman Arkham Asylum
 

Dans notre réalité, Batman pourrait-il  être Bill Gates?

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Suivant une espèce de logique une peu crétine, l'adaptation cinématographique d'une bande dessinée représente sa consécration ultime. L'ère du multimédia étant, le cinéma ne suffit plus.  Désormais chaque bd dépassant les quelques milliers d'exemplaires arrivent sur les différentes plateformes videoludiques (consoles de jeu, pc, smartphone...). Le résultat est à l'image de ce qui se fait au ciné: l'adaptation ne dépasse jamais le support original mais il arrive (parfois) d'avoir d'excellentes surprises mais aussi (souvent) d'innommables bouses. On peut citer pèle mêle les insipides adaptations de TiteufLanfeust ou Diabolik et  les sympathiques jeux mettant en scène Astérix, Darkness ou XIII.

Mais aujourd'hui j'ai envie de faire partager mon enthousiasme face à mon nouveau pourvoyeur d'insomnie:  le jeu video Batman Arkham Asylum (après un petit compte c'est le 22ème titre mettant en scène le milliardaire justicier) . 

Il ne s'agit nullement d'une adaptation du "Graphic-novel" de Morrison et McKean, mais plutôt d'une variation reprenant les aspects les plus gothiques et violents de l'homme chauve-souris — à l'opposé du soft récent  Lego Batman plus orienté humour. Afin de répondre à vos questions techniques je vous conseille de  parcourir le test sur le  site jeuxvideo.com.

D'avis de fanboy du Batman et de jeux video, le soft est grisant à l'extrême et jamais l'immersion dans le sombre costume du héros de chez DC ne fut aussi intense. L'expérience se révèle plus viscérale encore que le visionnage des films des frères Nolan.

Le jeu semble même inscrit dans le Guiness book comme étant l'adaptation de comics la mieux notée par les professionnels.

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A priori il y a autant de chance de trouver ce jeu dans nos rayons que de voir Bruce Wayne en Smart, mais ça n'empêche pas de partager les bonnes choses. Vivement la débauche que je m'y remette!

 
Korak, son of Tarzan of the Apes
 

oooooooioioiyooooooooooo !

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Je ne savais même pas que le fils de Tarzan avait eu une série spin-off.

Les couvertures de ces fascicules américains de la fin des années 70 sont superbes. Voilà du beau travail d'illustration ! Si j'étais au chômage je prendrais une bonne journée pour toutes les scanner et vous en faire un beau diaporama et fixer ces scénettes dans notre mémoire numérique et collective...

Mais comme j'ai encore un travail et que celui-ci consiste à vendre des illustrés démodés, je vais donc simplement et fort à propos les soumettre à la clientèle et non les archiver... 4 € le fascicule en très bon état et en anglais... 

Tarzan of the Apes, Korak son of Tarzan, nombreux numéros au choix dans la librairie de la rue Serpente.

 
Bon anniversaire David Boring.
 

Par Stéphane

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 A en croire Daniel Clowes, David Boring fêterait aujourd'hui ses 30 ans. L'occasion de rappeler à quel point la bande dessinée dont il est le héros est raffinée.

Comme je ne l'ai pas lue depuis fort longtemps, je ne me risquerais pas à la commenter de mémoire. Néanmoins, je me souviens parfaitement de l'ambiance poisseuse qui s'en dégage, des rapports conflictuels avec la mère, et surtout de cette croyance -récurrente chez les héros de Daniel Clowes- en la morphopsychologie. D.Boring se dit en effet capable de deviner la beauté du cul d'une femme en la dévisageant attentivement - à moins que ce ne soit l'inverse, je ne sais plus vraiment.

Tiens, si je la relisais ce soir...

 
Courts-métrages et super héros
 

Bilan de la soirée d'hier

Un agréable sous-sol métal-goth avec ossements et fûts de bière, une petite salle de projection bien aménagée, même s'il faudrait réserver les premiers rangs aux respectables citoyens de moins d'un mètre cinquante... tel était le cadre du "Jeudi de l'angoisse : super héros" organisé par Mathieu Berthon et Alain Cogne à La Cantada II.

Nous avons ainsi pu voir une volée de courts-métrages inspirés par le mythe du Super héros. Comme prévisible la plupart des productions souffrent de deux syndrômes, classiques dans le fan-art :

1) un humour potache régi par une règle : l'inversion des valeurs. C'est parfois drôle et souvent répétitif.

2) le souci de produire à tout prix pour s'exercer... Les auteurs se focalisent alors sur les aspects techniques au détriment du scénario.

Ceci étant posé, il y avait pas mal de choses intéressantes.

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Les courtes animations sobrement intitulées Super de Christophe Blanc étaient bien dessinées et son Génèse assez poétique, même si je n'ai pas bien compris (il faut dire qu'au début du film, mon portefeuille est tombé de ma poche arrière et que ça m'a perturbé de le rechercher à tâtons).

Superman va en baver de Frog and Rosbif très simple et efficace m'a bien amusé. L'acteur escargot est très fort et il me semble qu'il n'était pas doublé dans les scènes d'action.

Techniquement très abouti le Batman: Ashes to Ashes de Julien Mokrani et Samuel Bodin, dans le registre Sin City mais en mieux, souffre d'un scénario extrêment confus et est plombé par une volonté d'avoir l'air finaud alors qu'en fait l'histoire est basique.

Mon coup de cœur ira certainement au Lovin' Mary Jane de Paul Belêtre et Stefan Gaillot : ludique, harmonieux et débarrassé de la contrainte de l'intrigue par le choix du film musical. Il est vrai que voir Octopus passer de DR à DJ en s'installant aux platines est un spectacle déjà bien réjouissant.

Notre impression générale à la vision de cet assortiment est que cette génération de fans trentenaires semble avoir surtout retenu de ses lectures que la violence c'est fun et qu'un Super héros c'est quelqu'un qui cogne, davantage que quelqu'un qui lutte pour la Justice. Même si ce constat est un peu désagréable il n'est guère surprenant, assez en phase avec les productions yankees de l'époque, qu'elles soient cinématographiques ou bédéïques.

Je ne peux vous parler du long métrage canadien Cul-de-sac, car nous sommes alors honteusement partis manger une choucroute, non sans avoir préalablement distribué les lots de bédés que nous avions apportés lors d'une amusante tombola.

Gare au loup !

Pour finir j'ai glané dans cette distrayante soirée un genre de scoop pour les bédéphiles : Aurélien Poitrimoult, le réalisateur de Green Hornett (court-métrage aux combats très bien menés, mais lénifiant pour cause d'indigence du scénario) est en train de travailler sur un court métrage qui sera distribué sur DVD en même temps que le cinquième et dernier tome de la série Garous (Ed. Soleil). L'histoire en a été scénarisée par Jean-Charles Gaudin lui-même. Ce sera donc un petit plus, un à-côté complémentaire à la série.

A noter, car je ne perds pas trop le nord, que nous avons justement quelques tomes de Garous anciennes maquettes à des prix très agréables en ce moment dans notre magasin de la rue Serpente... 

 
Soirée Super héros à La Cantada...
 
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La Cantada II (13 rue Moret, 75011 Paris - 01.48.05.96.89 - M° Couronnes/Ménilmontant), je n'avais pas entendu parler de ce bar, jusqu'à ce que nous soyons partenaires de la soirée qui y a lieu ce soir...

Une soirée consacrée aux Super héros, avec moult courts métrages et un film canadien, peuplé, paraît-il, de Ninjas...

Au programme à partir de 20h  :

-Batman : Ashes to Ashes de Julien Mokrani et Samuel Bodin

-The Punisher de David Sarrio

-The Green Hornet de Aurélien Poitrimoult-Lobotoman de Fabrice Blin-Génèse de Christophe Blanc

-Fils de justicier de Nathalie Saugeon-Spiderman vs Panther de Paul Belètre

-Superman va en baver de Frog and Rosbif-CMD+Z de Kris Wong, Daniel Chang,Michael Relth et Andrew Tan+ trailers + surprises

Et à partir de 22h:

Le long-métrage CUL-DE-SAC de Jean-Mathieu Bérubé et Carlo Harrietha (1h30)

Désolé de vous prévenir si tard, mais il reste tout de même quelques heures aux parisiens pour se décider. J'y serais en compagnie de Lady Stardust. Patrick Batman serait bien venu mais il est bloqué par une soirée crevettes asperges.

 
Pour un clin(t) d'œil de plus
 

Tueur repenti ? Jusqu'à quand ?

Grâce à nos chers voisins de Pulp's Comics, j'ai pu lire la dernière sensation yankee qui est sortie cette semaine : Old Man Logan, part 0ne, paru en VF dans la revue Wolverine n°183.

Mark Millar scénarise ce futur délabré dessiné par Steve McNiven, où les vilains ont pris le pouvoir. Si l'affaire ne me convainc pas vraiment pour le moment (en même temps, 24 pages c'est court pour se faire un avis), je n'ai pu passer à côté de la figure de Logan, en vieux tueur repenti, ex-homme le plus dangereux du monde, devenu éleveur de cochons...

J'y vois là un clin d'œil évident à qui vous savez dans un de ses meilleurs films, justement oscarisé. Ce n'est d'ailleurs pas la première empreinte eastwoodienne de la carrière du mutant griffu, mais est-ce vraiment la peine d'enfoncer des portes ouvertes ?

Bon dimanche et bonnes lectures.

 
Quite a drop
 

Tu as bien pris tes cachets ?

Alan Moore truffe tellement ses œuvres de références qu'il déchaîne en concours d'exégèses ses hordes de fans, jusqu'à les rendre foldingues. Nous-mêmes et nos lecteurs avons passé de longs paragraphes à disserter sur la nouvelle traduction d'une bulle de la première page de Watchmen...

Ce débat sur la polysémie de la phrase de l'inspecteur m'était resté en tête, à moi qui ne parle guère l'anglais, tant et si bien qu'en regardant un épisode de la Quatrième dimension (saison 1, épisode 9 : Perchance to dream), lorsque Edward Hall se penche à la fenêtre et contemple l'endroit où il finira en s'exclamant "Quite a drop !", ma première pensée a été "Bon dieu ! Ce vieil Alan faisait référence à Twilight Zone !"

Je ne suis pas défaitiste, un jour je guérirai !

 
Magicien du chaos contre zombis
 

Un échec du didactisme

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Arno-de-chez-pulp's-en-face m'a confirmé ce matin que j'allais me régaler avec le recueil 7 de Walking Dead en français sorti il y a peu. Il a même pronostiqué que j'allais me mettre à l'anglais pour lire la suite tellement le cliffhanger était mortel, vu que la suite chez Delcourt ce sera dans 6 mois...

Je ne doute pas des qualités de cet album que je dévorerai ce soir, maintenant que j'en ai fini avec Death note, mais là, ma bibliothèque refuse de l'accepter. Le rayon est plein, elle dit stop. Dur moment que nos clients connaissent bien que le choix déchirant de ce qui doit partir. Et que doit-on garder en priorité ? Faut-il privilégier le sérieux, l'émotion, les chefs-d'oeuvre, les souvenirs d'enfance ou les raretés ?

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Mon regard s'arrête sur mes 4 Promethea... Oui trois beaux semic books noirs et un panini marronnasse... Mais oui, le 4 m'avait tellement ennuyé que je n'ai jamais acheté les suivants. Pourtant cette série partait bien, jusqu'à ce que le professeur Moore, Alan de son prénom, commence à vouloir éduquer les foules de ses disciples en régurgitant tous les beaux livres de magie et d'ésotérisme que ces gros cons de fans de comics ne peuvent pas lire tout seuls.

Tout ce baratin pour vous annoncer que les quatre premiers tomes de Promethea sont à vendre chez nous (Serpente pour l'instant mais ce n'est pas dit qu'ils ne migrent pas vers Dante prochainement !) en pack pour la somme de 45 euros. Et oui, pour avoir le 2 qui est ultra rare faut acheter les autres autour. Mais bon, les trois premiers sont franchement bien et la suite a beaucoup de défenseurs...

L'illustration Walking Dead reproduit un ex-libris des "librairies" bdfugue café.

 
Kubert (3) : Sergent Rock, Anthologie 1 chez Soleil
 

Le triomphe de la volonté

Non, Sergent Rock n'est pas une série racontant la guerre du Vietnam, comme le croyait un de mes associés que je ne dénoncerai pas, quoiqu'il l'aurait bien mérité.

Non, Sergent Rock n'est pas une série antimilitariste se déroulant en Corée, comme le racontait un client docte à un de ses amis.

Oui, Sergent Rock raconte les aventures de la Easy Company, ces braves soldats Américains venus libérer l'Europe de la botte germaine. Oui exactement les mêmes que dans l'efficace série télé Band of Brothers.

C'est donc une série DC comics créée en 1959 (d'abord sous le titre de Our Army at War) par Bob Kanigher sur laquelle a œuvré une belle brochette de dessinateurs : Ross Andru, Russ Heath, John Severin...

Mais c'est surtout l'excellent Joe Kubert qui lui donna ses galons.

Sans être antimilitariste, la série ne cherche pas à masquer l'horreur de la guerre. Davantage que l'apologie de l'obéissance et de la hiérarchie, le titre et sa galerie de personnages défend le triomphe de la volonté humaine et de la chair contre les tonnes d'acier roulants. L'affirmation de la singularité et de la dignité de chaque être humain est donc la clé de ces planches, et non l'observation historique stricte de la Seconde guerre mondiale. Axées sur les personnages, les séquences tactiques sont ainsi rigoureusement décontextualisées. Pourtant, on se prend assez vite à s'attacher à ces combats, dynamisés par un récit à la première personne.

Alors évidemment, les éditions Soleil ne publieront jamais la suite de cette "Anthologie 1", qui promettait de réunir enfin la saga initialement publiée en France dans une galaxie de petits formats d'histoires de guerre, jadis très populaires...

Vous croyiez quoi ? Que Monsieur Boudjellal allait plomber sa tréso pour une poignée d'archivistes loqueteux ? Fallait l'acheter à sa sortie les gars, pour leur montrer qu'on en avait dans le ventre et qu'on était des milliers à suivre potentiellement la série, leur montrer que l'entreprise était rentable ! Las...

L'Anthologie 1 et ses successeurs fantômes furent éradiqués du catalogue Soleil. L'avantage, c'est évidemment toujours le même, c'est la litanie des mes présentes notules :

Vous pouvez donc trouver chez AAAPOUM BAPOUM ce livre à un très bon tarif :

14,90 €

au lieu des 28,50 € initiaux. Hardi, boys ! Vous m'en mettrez deux pour Noël : un pour mon père et un pour mon oncle.

Sgt. Rock :

anthologie 1, 168 p., noir et blanc,  album cartonné sous jaquette avec une préface de Joe Kubert, Soleil, 2004.

Article publié le 13 décembre 2008

Dans nos archives, vous pouvez également lire :

Joe Kubert (1) : face au Viet-công

Joe Kubert (2) : Abraham Stone