Publications dans Catalogue (non exhaust...
Du foutre plein les lunettes
 

Vous vous souvenez du dernier coup de cœur d'Aaapoum Bapoum ? Non ? C'est pas grave, on passe déjà au suivant.

La librairie Aaapoum Bapoum est un repère historique d'amateurs de viscères, de sensualité et du couple que peut former les deux. Les anciens se souviendront avec délectation des conseils éclairés susurrés dans nos coins sombres aux heures troubles de la fermeture prodigués par Patrick Batman, l'expert encore incontesté de la boutique. L'époque était à la découverte émerveillée de Maruo (entre deux haut-le-cœur) et à la délectation des premiers pas dans l'Ero-guro du lecteur lambda grâce au Lézard Noir.

Notre rayon Lézard Noir fait dorénavant notre fierté mais le tsunami se retire, nous laissant pantelant, moites et toujours en demande.  Comment payer notre hommage aux temps glorieux du défrichage décadent ? Comment retrouver ce plaisir de ne pas seulement conseiller un -dorénavant- mastodonte du genre? Comment retrouver ce petit frisson de l'underground beau, sale, délicat, dégradant ?

Yakuza Shunga, immense artbook sérigraphié paru aux éditions The Hoochie Coochie nous permit un temps de revivre ce magnifique moment de grâce. Au tirage ultra limité (120ex), aux couleurs chatoyantes et à l'imagerie jouissivement crue, l'album de 16 gigantesques pages nous rappela pour un temps notre amour de l'extrême visuel. Nous tachons de toujours conserver un exemplaire à votre disposition, bien que sa taille et son sujet nous poussent à le percher au plus haut de notre rayon érotique, mais les stocks s'amenuisent et nous savons fort bien qu'un jour, sa disparition sera définitive.

Fort heureusement pour les personnes à l'ordonnée faible qui ne pourraient l'atteindre en rayon, l'atelier  l'insolante nous propose de nous en mettre plein les yeux, au chaud, bien calé dans notre fauteuil de bureau tournicotant. Si cet aperçu vous met candidement en joie, n'hésitez pas à nous le réclamer.

WP_20170317_20_57_28_Pro-copie-1024x676.jpg

Passé cet album étonnant et précieux par la rareté de sa démarche d'hommage transgressif qui mérite toutes nos éloges, il ne nous reste guère plus qu'à revenir sur ces cotes déjà explorées, dans ces forêts maintenant bien défrichées du Furuya et du Kago.

Jusqu'à ce qu'apparaisse ce petit album erostreet-gore étonnant, Akasake, auto-edité à 200 exemplaires, imprimé en risographie et sujet principal de l'article (à l'origine). La riso est un procédé d'apposition des couleurs très similaire à la sérigraphie qui, beaucoup plus accessible, réussit très bien à l'artbook au papier épais et granuleux.

WP_20170317_20_59_58_Pro-copie.jpg

L'auteur, Alexis Bacci, y mélange hallucinations japonaises dénudées, lascivité indée aux courbes souples et au trait contemporain, coïts folkloriques furieux, morbidité stylisée dans une volonté de transmission autant que de modernisation. Akasake est une petite pépite ultra léchée, parangon d'un indépendant vivant et réussi, qui réutilise, actualise, respecte, se joue de codes et de lignes de conduites qu'on aimerait voir un peu plus passer dans nos rayons.

L'ouvrage ne se trouve pour l'instant que dans quelques petites librairies indépendantes de bon gout (notamment chez nous notre révéré camarade underground du 6e arrondissement un Regard moderne ou à l'agréable librairie du co-éditeur la dimension fantastique). Il se fait donc assez rare en échoppe, se vent 20€ et nous en avons quelques-uns, gracieusement signés par l'auteur.

fotor_WP_20170320_18_02_48_Pro-577x1024.jpg

Bonus! Existe en édition ultra-limitée de 50 exemplaires une affiche risographiée, numérotée et signée, tirage unique issu de l'album. Elle est en vente rue Serpente au prix de 15€. L’éditeur n'ayant pas prévu de réimpression, il faut réellement sauter sur l'occasion d'autant que nous sommes la seule institution à la vendre en dehors de la librairie de l'éditeur.

Se limiter à seulement quelques illustrations (parmi les plus soft) pour cet article étant une réelle torture, je vous propose d'aller jeter un œil à toutes les belles previews censurée (mais pas trop) disponibles sur la page facebook de l'album.

 
Cosy Cosey
 

Cosey est un auteur qui ne déplait pas trop. La preuve en est faite avec la petite récompense discrète qu'il vient de recevoir. Le grand prix d'Angoulême, c'est une sacrée responsabilité. Ça pose un.e auteur.e. Il vaut mieux ne pas trop diviser les foules.

Suite à cette annonce, sa série phare, Jonathan, a promptement déserté nos rayons, vous vous en doutez. Son À la recherche de Peter Pan était déjà fort courtisé avant la gloire formelle et continue donc logiquement à passer en coup de vent. Que reste-t il alors dans nos rayons, une fois les quelques albums restants de sa vaste carrière collectés ? Nous constatons avec soulagement la présence de quelques belles éditions originales de ses séries les plus célébrées, quelques tomes aléatoires de ses productions les moins notoires ou les plus oubliées et puis... et puis... La fracture. Le point de tension. L'objet de duels et de joutes acharnées. Son le Voyage en Italie. Tour à tour pierre angulaire d'une collection ou rejeton du diable, il est indéniable que la série divise.

Nous avons pu croiser en boutique un nombre modestement conséquent de clients depuis les petites poignées d'années d'existence de l'échoppe de la rue Serpente. L'opposition est nette. Certains s'insurgent de l'ennui provoqué par cette série de deux albums tandis que d'autres la louent pour sa profondeur psychologique et sa beauté scénaristique. J'imagine que nous ne sommes pas tous sensibles aux même choses. J'ai même l'impression d'y retrouver des brisures nettes identiques qui opposent avec véhémences les amoureux et les détracteurs du manga hype par excellence de ces temps-ci: Chiisakobé. Pour cette série aussi le fossé se creuse entre amateurs d'un immobilisme stylisé profondément réfléchi, travaillé, et les détracteurs n'y voyant qu'insupportable vacuité. Heureusement, au sujet du voyage en Italie, internet pondère.

Ne reste plus qu'a vous faire un avis grâce aux quelques exemplaires de la réédition des années 2000 en 2 tomes, souple et économique, dont nous disposons encore en pile rue Serpente, sur notre site de vente ou grâce aux multiples autres éditions qui parsèment nos rayons.

 
Le cadavre et le sofa - Tony Sandoval
 

Tony Sandoval produit beaucoup. Beaucoup d'illustrations que l'on peut retrouver avec bonheur sur ses réseaux sociaux; beaucoup d'albums aussi. Et Tony Sandoval évolue vers constamment plus de maitrise. Mais l'auteur n'est pas parti de rien puisque le Cadavre et le sofa, l'un de ses premiers récits paru en français, posait déjà toutes les bases, qu'elles soient narratives, graphiques ou imaginaires, d'un univers déjà en fin de gestation.

Polo est un jeune garçon que la campagne fait doucement gamberger. Il ne semble pas y avoir grand chose d'autre à y faire, de toute façon. Esseulé, désœuvré, on le comprend en quelques cases suffisamment différent pour que ses vacances se passent nécessairement en solitaire. S'installe ensuite dans son quotidien, le plus naturellement du monde, une énigmatique jeune fille à la beauté presque littéralement envoutante, Sophie. Rapidement les deux se rapprochent autour d'un sofa laissé à l'abandon et d'un cadavre en décomposition tout aussi livré à lui-même. Sophie va recréer Polo, sans qu'il ne s'en aperçoive, au cours d'un été baigné d'étrange et de métamorphoses.

Les auteurs humoristiques placent souvent le passage à l'âge adulte au moment précis de l'apparition tant attendue et célébrée du fameux premier poil pubien. Ils en oublient au profit du gag facile le fascinant et indéfinissable temps de maturation, sans réel début, sans réelle fin, duquel on ne prend conscience qu'après les faits. C'est à l'observateur de recevoir le privilège de l'analyse. Polo ne le sait pas mais il fait ses premiers grand pas dans le monde des futurs adultes. Nous ne le savons pas non plus, nous le devinons à peine.

À travers un ensemble de situations intriquées, parfois sans chronologie aisément mesurable, aux enjeux aléatoirement importants, Polo et nous sommes ballotés, le cœur vaillant et la peau moite, d'une toute petite révolution intérieure à une autre.  Désir, mort, oubli, inconnu, tout y passe avec fluidité. Tony Sandoval ne s'attarde toutefois jamais. L'été passe, la vie passe et si l’expérience d'un homme se mesure à l'aune de ses actions, alors c'est qu'il faut les enchainer, les multiplier, s'en servir pour bâtir discrètement les fondations d’expériences plus ambitieuses. À travers deux intrigues parallèles, porteuses de mystères et d'interrogations, de tragédie et d'occulte, les fondations de l'humain se dressent patiemment.

Polo a beau s’avérer le personnage central, puisque tout tourne plus ou moins autour de lui et de ses perceptions,  il est loin de se révéler le personnage principal. On pourrait croire que Sophie, antagoniste brulante, pourrait incarner le rôle. Non plus. Le cadavre alors ? presque. Le personnage principal, c'est le désir. Le désir charnel balbutiant puis frontalement épanoui, le désir d'autre chose, le désir de vérité, le désir d'ailleurs. le désir d'éternité.

À travers un jeu de couleur étonnant et une cohabitation aléatoire de différents styles aux portées radicalement opposées, Tony brouille les pistes manichéennes d'une intrigue aux relents fantastiques troubles. Très insistant sur une sexualité débridée, il délaye encore un peu plus les conventions sociales au profit d'un parcours initiation métaphorique qui ne prend son sens que dans la radicalité de sa singularité.

Si tout ça vous tente, rendez-vous en boutique ou sur notre site de vente pour mettre la main sur les quelques exemplaires encore disponibles, soldés à 9€ au lieu de 17.

 
DU WILLEM PARTOUT
 

Nous vendons pas mal de bandes dessinées publiées par les éditions Cornélius. Par extension, nous proposons donc pas mal d'ouvrages dessinés par Willem.  Et parmi ces Willem (ceux de la rue serpente notamment), il y à une pile de Partout.

Sur cette pile de Partout, il y a, vous vous en doutez bien, une petite étiquette jaune.

Inscrite sur cette étiquette, une phrase énigmatique :

Partout: Un carnet de voyage étonnant dans sa  nécessité de l'être humain.

Comment ça? me dit-on.

Et bien, ouvrez l'album!

DES GENS

DES GENS

DES GENS PARTOUT

DES GENS PARTOUT

PARTOUT PARTOUT

PARTOUT PARTOUT

Là vous vous dites...

Et puis...

Il faut dire que pour beaucoup, Willem, c'est surtout des choses comme ça :

ou ça :

Des choses qui donnent parfois envie de ...

...mais seulement aux gens pas assez préparés.

Enfin on peut comprendre quand on jette un premier coup d’œil à...

Les autres réagissent plutôt de la sorte:

voir même carrément...

En un mot oui, c'est bien du Willem. Le monsieur a fait beaucoup d'illustrations politiques et sociales, n'est ce pas? Mais en tournant son regard aussi longtemps sur le monde extérieur, il n' a pas vu uniquement que matière à satyre.

Willem a dessiné aussi de nombreux reportages. Toujours pour la presse, Libération et Charlie Hebdo en tête. Il ne se départ pas de son œil critique mais se libère de son ton caustique. Il aborde une autre facette, une autre appréciation personnelle et méconnue de l'être humain.

Si moi, je me fiche de la tronche de mes contemporains croisés dans le métro, Willem lui se délecte des buveurs de bières de Belfast, des musiciens lituaniens et des femmes girondes d'Oslo. C'est l'élément humain qui fait le sel d'un reportage. Willem l'a bien saisi, théoriquement ainsi qu'en dessin, et cherche maintenant à nous le transmettre.

Tout ça pour dire que...

Merci à Willem Dafoe, Christophe Willem et Willem-Alexander (un peu le roi des Pays-Bas, quand même) pour leur participation spontanée.

Partout est disponible rue Serpente au juste prix neuf de 14.50€

 
TANK GIRL CALE À CHNICOV
 

Et à défaut de pruneau vous balance une grenade en pleine poire. Vous êtes un peu marron mais c'est bien, c'est sain. Mangez 5 fruits, BD et légumes par jour.

J'ai attendu de visionner Tank girl the movie pour commencer à formuler cet article, me disant qu'il fallait bien que je parfasse ma connaissance de l'univers de la série. Et puis je me doutais bien que le film serait un bon réservoir à critiques faciles/ blagues d'initiés/ références passablement érudites.  J'en suis sorti tellement abasourdi que je ne peux faire autrement que d'en parler en préambule au lieu de parsemer l'articles de subtiles annotations.

tankgirl5.jpg

Je me suis surtout dit en tortillant mon fessier endolori (d'avoir été écrasé sans façons sur un canapé inadéquat. Rien d'autre) qu'il faudrait surement que je relise tous les tank girl avant de me remettre à la rédaction sous peine de ne pas me remémorer les bons aspects des comics... Le film mériterait un article à lui tout seul pour, en vrac, la super bande son qui en fait trop, le sergent Travolta, ice-T -son jeu d'acteur et sa participation musicale qui nous aide à soutenir son choix de carrière-, Tank girl qui ressemble parfois à la nana de Die Antwoord,  NAOMI WATTS  TOTALEMENT DÉNUDÉE -je booste notre référencement sur moteur de recherche, là- de toute sa prestance cinématographique à venir (Mulholland drive n'est qu'à 5 ans d'écart!) , un peu tout le casting en fait, un scénar' qui ménage très peu d'espaces de cohérence (et donc en cela qui reste fidèle à l'esprit du comics, héhé), des passages sympa en dessins animés qui auraient pu faire transiter le film de Waterworld du pauvre/ Mario the movie à quelque-chose de plus Fritz the cat.

tank-girl.gif

Tank girl the movie (qui date de 1995) est sûrement un film à voir entouré de ses potes, une bière à la pogne et trois dans le gosier après Mario et TMNT. Malheureusement je n'avais que du mauvais vin, deux carlins peu punk et le magicien d'Oz sous la main.

J'adore trop Tank girl, que puis-je lire de plus à Aaapoum Bapoum?

6fbe04bbbb21bb4962d7f41f7feab7a4832bd028.jpg

Ma réponse ne constitue pas une liste exhaustive. Elle se concentre sur des titres que nous avons/ voyons de temps à autre/ aimons récupérer. Plus important, c'est un choix de titres déterminé subjectivement en fonction de similitudes partielles parfois ténues. Bien entendu que vous ne retrouverez jamais vraiment votre Tank girl adorée. C'est une série difficile pour le fan. Protéiforme et non darwinienne. Même les spin-offs récents sont bizarres et différent. C'est dire!

Bambi alternative

 a déjà été chroniqué iciet si vous avez un tant soit peu parcouru le blog, vous connaissez déjà bien l'auteur et son univers. L'article déroule le sommaire du volume d'une façon très posée qui tranche terriblement avec l'ambiance de la série. Et si je vous disais qu'on peux voire ces diverses histoires comme des aventures sous acide qui mènent leurs protagonistes à la mort ou à la folie? Bambi c'est du gunfight halluciné, du manque total de sens moral (ou d'une transcendance perverse de celui ci?) et des protagonistes chtarbés (déglingos) qui s'entrechoquent à toute berzingue. C'est bien plus flagrant dans la série principale mais ce one-shot additionnel est un bon fix.

Sophie

 n'a jamais été chroniqué mais ça ne saurait tarder. Alors sans m'appesantir, je signalerai une évolution narrative similaire à celle de la série tank girl originelle: après quelques aventures qui ancrent le lecteur et les personnages dans des schémas qu'ils finissent par apprécier et chérir, tout bascule. Méchamment. Brutalement. Radicalement. Sans retour.  Comme ce space-cake dosé un peu fort que vous aviez ingéré tout à l'heure puis oublié. Celui qui toque à la porte de votre perception et vous envoi dans un monde tout sauf merveilleux.

Souvenez vous lorsque Tank girl se fait dégager de son propre titre et la rupture violente qui en résulte. Dans Sophie, c'est le même topo. L'histoire vous emmène sur les traces d'une jeune femme révoltée par la société americaine. Une jeune délurée aux opinions tranchées qui glaviote bien volontiers à la face du monde moderne. Puis soudainement, sans autre raison que la magnifique spontanéité de cette femme, vous basculez dans le délire. Celui des hallucinations et de la folie sur terre. Mais la réalité de ce qui semble hallucinatoire au lecteur n'est jamais démentie par la délurée qui surf sur la vague de dinguerie avec flegme, comme par besoin. Et comme il en a été le cas pour Tank girl, les dessins de Muñoz accentuent avec brio la déliquescence globale de tous les éléments du titre. En fin d'album d'ailleurs, vous retrouverez des illustrations représentant Sophie dont la technique pourrait vous rappeler autre chose...

sophie.jpg

Strange girl

commence par un pitch dément: c'est l'apocalypse. La bonne vieille apocalypse biblique! Démons sur terre et bons petits croyants aux cieux. Malheureusement, l'héroïne est un peu une mécréante et aura donc le grand plaisir de voir ses bigots de parents monter au ciel en la laissant aux mains des nouveaux maîtres de la planète. Il faut gérer. Pas étonnant qu'elle s'en sorte avec une propension au bris de rotules et une envie de liberté qu'elle n'hésite pas à revendiquer par les armes. Ça ressemble à du Warren Ellis. Peut être même à du Freak angel. Et bien vite on y reconnait du Tank girl. Et notre cœur fait awww devant ce qui aurait pu être sa petite sœur.

Street angel

a déjà été chroniqué auparavant aussi. Par un parpaillot qui finira comme la Strange girl du paragraphe précédent.  Il y cherche des enjeux, moi j'y cherche des dinosaures. Il n'y a ni l'un ni l'autre. Nous voila tous deux déçus.  Ou indifférents à leur absence car lui en profite pour se détourner du titre et moi en revanche j'y découvre beaucoup mieux. Des pirates, des ninjas urbains, des dieux mayas en plein problème sacrificiel , des conquistadors espagnols, l'anté-christ (décidément...), un homme tronc sur un skateboard et tant d'autres choses. Tout ce beau monde s' étripe avec passion d'ailleurs.

Et du sentiment il y en a. Mais il est vrai que les ficelles pour faire pleurer dans les chaumières sont proéminentes et que l'on ne peut s'y faire prendre qu'au détour d'un des bon gros délires narratif  que nous proposent les auteurs, une fois que nous avons relâché notre sens critique.  Street angel est un cocktail. Pas de celui que l'on sirote en réception cossue mais plutôt un cocktail fait maison, reliquat des expériences gustatives adolescentes les plus folles qui marine dans un coin putride oublié de notre pré-puberté et qui ne demande qu'a rejaillir avec force. Et que l'on déguste avec le même plaisir boutonneux. C'est du punk-Tarantino délirant, m'a-t on dit une fois. N'est ce pas tentant?





Enfin rien ne vaut les basiques. Alors si vous aimez Tank girl, et bien vous aimerez

Tank girl bien sur!

Mais la première édition cette fois. Celle que les vrais de vrais ont pu voir passer en 1996. Celle qui affiche une couverture peut être un peu datée mais d'un orange bien vif qui rappelle la chaleur du désert Tank girlien en nous abimant d'entrée de jeu les mirettes. Cette première édition parue chez Vent d'ouest est cartonnée et réveille une légère considération d'oeuvre-objet face aux brochés-consommables d'Ankama. En plus, elle contient tout leur tome 1 suivit de 30 planches du T2. C'est bien mieux pour ceux qui n'aiment pas être interrompu dans leur lecture par un changement de volume, non?

Le détail le plus marquant est celui de la traduction. Je ne sais pas si des hordes de fan se sont livrés à une guerre sans merci sur les forums lorsqu'il s'est agi de comparer la nouvelle traduction à l'ancienne et je le regrette beaucoup. N'ayant pu comparer que quelques pages des deux éditions et surtout n'ayant pu vérifier qu'un nombre minime de dialogues en anglais, je ne saurais déterminer formellement laquelle est la plus fidèle. La plus fun par contre je le sais. C'est l'ancienne. Entre deux Fouyouyou exclamatifs et par exemple la délectable utilisation de l'expression "se viander", l'ancienne traduction (d'une personne se nommant Ange) est bien plus roots. Bien plus fendard. Par exemple on parle de couilles plutôt que de testicules. Ça me semble correct. On parle aussi de Sacha Distel et même si j'ai du mal à trouver ça positif, j'apprécie tout de même pour des raisons de rébellion adolescente (lorsqu'on aimait encore traiter les adultes de vioques avant de finir comme eux) et de cet amour des réminiscences, induites ici par une traduction du type reflet d'époque. Il ne faut pas oublier qu'on ne peux pas faire pire que Spider-man de toute façon.

Nous avons présenté ces titres dans un petit coin de la boutique (cf l'image correspondante dans le présent article) à durée limitée. Lorsque l'opportunité d'une autre thématique se présentera, ces séries reprendront leur marche solitaire à travers nos rayonnages, se séparant peut être à jamais mais cohabitant toujours sous les mêmes cieux. Alors si un jour vous peinez à les retrouver, demandez les nous. 

 
LE BAVARD de BACILIERO
 

Le protagoniste principal du Bavard est un loser affligeant dont la zigounette se met soudainement à parler. Comme si ça ne suffisait pas, ladite quéquette est un c*nnard fini.

Voilà. Une intrigue pareille suffit à illuminer ma journée. Qu'il est beau le produit de l'imagination humaine.

À dire vrai, je suis pleinement convaincu qu'un jonc parlant -ou à qui on parle- est apparu à un moment quelconque (adolescence, soirée ivre, ennui total aux toilettes le matin...)  dans les délires amusés d'une grande partie de la masculinité mondiale. Il fallait bien dès lors propager le concept dans nos principaux médias d'expression. D'ailleurs certains sites d'information décrivent le sexe qui parle comme l'un des films pornographiques français les plus connus. Nous nous éloignons toutefois de la bistouquette pour aller visiter le coté d'en face.

Paolo Baciliero (ou Bacilieri selon bedetheque.com et les couvertures de ses ouvrages suivant) dessine bien. Il a même eu le droit à un album chez Mosquito, c'est dire. La tête de nœud du... et bien du nœud en question, justement, est  tordante.

Comment passer la barrière rebutante d'un abject zgegue difforme proférant des insanités? Étonnamment, de nombreuses façons qui emmèneront le personnage principal de Zob en Scylla. Attendez vous à pas mal de gros plans péniens, d'onomatopées pressantes (il y a un magnifique TPUMFTH en début d'album) et de cochoncetés verbales qui formeront un mélange tout à fait cocasse.

Le Bavard, Baciliero, Albin Michel (l'écho des savanes),  1988, 6€ 

 
GUARDIAN DOG
 

Les japonais et la difficulté de l'obligation humoristique

L'auteur l'avoue d'entrée de jeu, son histoire aurait dû être une comédie sentimentale centrée sur le personnage principal. On voit tous ses efforts pour intercaler de l'humour entre les scènes d'action mais on sent aussi que le scénariste s'est assez vite retrouvé emporté par son récit. Dès la jaquette du premier tome il espère "pouvoir revenir au plan initial". Je ne dévoile rien de grave en avouant qu'il n'y arrivera jamais vraiment mais en échange, il nous propose diverses situations qui n'auraient pas forcément trouvé leur place dans une telle comédie.

Genko Kurosaka est un lycéen absolument banal. C'est très important d'être banal dans la vie, ça permet de vivre tout un tas de choses excitantes à la première occasion. D'ailleurs! Un alien en plein délit de fuite décide un beau jour de fusionner avec lui au détour d'une rue. Je vous l'avais dit, soyez banal. Cet alien-là a visiblement fait deux ou trois broutilles pas très nettes car il est poursuivi par une espèce d'agent de police spatial sexy -au statut finalement un peu plus trouble- qui semble prendre la traque très à cœur.  Sans rentrer dans les détails croustillants (qu'il vous faudra découvrir par vous même), je peux vous dire qu'elle fait partie d'une espèce supérieure dont le rôle est de réguler par la violence l'apparition de parasites sub-spatiaux phagocytant agressivement de pauvres autochtones surpris .

guardian-dog-02.jpg

6 yeux, l'alien du début coincé dans le lycéen banal -oui, il n'a pas de nom et la société a basé la construction de son identité sur une particularité physique dont tout le monde a dû se moquer quand il était petit, à l'instar de nos "feuilles de chou" ou "dents de cheval". Ça vous dirait de vous appeler Petites Narines, vous?- et Ishtar, la fliquette (Observer est en fait le terme exact) qui peine à trouver des tenues appropriées, vont finalement cohabiter. Ishtar étant une extraterrestre, elle a comme de juste du mal à s'habituer à nos coutumes et sans surprise  plus spécifiquement à habitudes vestimentaires. 

Quelle est donc cette chose qui point dans les environs du caleçon du héros? C'est le ressort humoristique bien entendu et Genko Kurosaka / 6 yeux devra éviter à tout prix qu'il se tende trop devant cette impudique. Voila de quoi assurer à l'auteur son lot de situations scabreuses et de gêne corporelle. Pourtant, c'est d'un autre personnage que viendront les avances les plus soutenues et si finalement l'auteur ne se prive pas, il n'arrive pas non plus à en faire l'élément prépondérant de son récit. Le cœur de l'histoire est centré sur divers affrontements qui nous préparent tous un peu plus à l'arrivée des grandes révélations. L'auteur alterne entre ces deux types de péripétie de façon très cyclique, faisant apparaître chaque interlude humoristique comme un moment de repos grâce à des changements de rythme très marqués, parfois peu naturels. Une grande constante demeure: le personnage principal profère pas mal d'âneries. Il se place rapidement sous l'égide artificiellement fraternelle d'un inconnu encore pire que lui mais mystérieux et puissant. Et pseudo-pervers. Une figure qui nous manquait.

guard.jpg

J'aurais bien aimé vous parler d'une autre série, Tetsuwan Birdy, en parallèle mais c'est impossible car bien que l'intrigue repose aussi sur la fusion entre une entité extraterrestre et un lycéen, les deux séries n'ont pas grand-chose en commun. Je me contenterai donc de notifier ici que nous profitons de cet article pour passer Tetsuwan Birdy de 5€ à 3.5€ dans nos rayon et que de ce fait, notre pack collection complète de 11 volumes voit aussi son prix diminuer de 50€ à 33.5€. Profitez-en.

guardian-dog-11.jpg

En revanche, je peux vous parler un peu de la série Parasite car un personnage central nous fait le plaisir d'offrir au détour d'une scène d'action une simili réflexion sur la notion d'identité (et la façon dont elle peut perdurer même à travers une assimilation). Cette pensée se retrouve assez promptement remplacée par des révélations musclées de plus grande ampleur mais l'affiliation est palpable. En effet, comme dans Parasite, l'organisme spatial doit en temps normal prendre totalement possession du corps de son hôte, tuant de cette façon sa conscience et ingérant son identité pour mieux l'utiliser. Logiquement, quelques exceptions se présentent. Que faire alors lorsque l'hôte reste conscient ou que les deux esprits se mélangent trop?  Cette ligne scénaristique ne fait pas long feu mais permet à la fin du récit de gagner un tantinet en profondeur narrative.

Cette fin combine encore de nouveaux éléments, qui ont fait le succès de séries comme Fullmetal alchemist ou Mirai nikki, mais je  ne m'appesantirai pas plus sur ses qualités. Pourquoi? Car hélas, vous ne pourrez pas l'obtenir dans le pack que nous vous proposons en ce moment. En effet, la série comprend 4 tomes tandis que notre pack n'en contient que 3, c'est fort ballot. Mais ça ira. Vous ne serez pas plus frustrés que si vous attendez la prochaine saison de votre série télévisuelle favorite. (Ce qui n'est pas rien tout de même, je le concède.) Le récit est justement découpé en trois pseudo-arcs: la résolution de la toute première rencontre qui permet d'asseoir les bases scénaristiques du récit puis les diverses révélations qui, en apothéose, se concluent au bout du tome trois pour aboutir au combat final, conclusif au possible . Donc vous obtenez toutes les réponses. Ne restera plus qu'à constater si le héros arrive à mettre la pâtée à qui de droit, ce qui est plus facile à gérer qu'un cliffhanger  malvenu.

Guardian dog, ki-oon, 3T, 9€! Au lieu de 22,50€ à l'origine ou 5€ par tome en temps normal dans nos rayons.

 
BAP CAVE, LES COMICS DU SOUS-SOL
 

Je sais nos lecteurs rêveurs patentés tandis que nos collectionneurs ont plus la tête dans leurs listes que dans les nuages. Je remarque de ce fait qu'il leur fut aisé de manquer la découverte de notre sous-sol et malgré un panneau qui se veut visible et informatif, la question revient souvent: "Mais qu'y a-t il donc dans votre cave?" Ou plus prosaïquement: "Y'a quoi en bas?"

Beaucoup de choses. Des soldes, des occasions, des BDs à 3€ ou même à moins. Et puis des comics. C'est la dessus que je vais vous éclairer pour le moment. Et oui, 1€, 2 ou 3, c'est possible même pour autre chose que des fascicules Gen 13. Outre notre rayon phare de "comics divers" qui contient des fascicules aussi variés que du Spawn couplé à des Strange et un poil de séries Wildstorm par exemple, le sous-sol se pare régulièrement de nombreux albums américains. Entre Martha Washington et Danger girl, voici une sélection de titres qui prouve que, six pieds sous terre, il n'y a pas que des séries décomposées.

Patrimoine: The Punisher, cercle de sang: T1 la nuit du massacre. 1€

punisher-225x300.jpg

Publié en France en 1989 par comics USA, il est le 15e album de leur collection "Super-héros". Ce titre se fait très discret dans notre boutique alors que sa présence en pile remonte déjà à un certain temps. En cause ? Surement sa couverture un peu trop rétro qui a du mal à réveiller la flamme du massacre dans l'œil de l'amateur des Punisher de Dillon/Ennis.  Pourtant cet album, qui est le premier du triptyque Blood circle , représente un pas important dans la carrière du punisseur.

En effet, le cercle de sang est la toute première mini-série offrant la place de personnage principal au Punisher. Il avait bien fait quelques apparitions auparavant (ne serait-ce que pour tenter de dessouder Spider-man en 74) mais jusqu'en 86, date de parution américaine, il n'était bien qu'un personnage secondaire (quoi que pressenti pour un plus grand rôle depuis fort longtemps).

L'entrée en matière est rude pour le personnage comme pour le lecteur qui découvrait alors probablement le Punisher. Enfermés à Ryker's, la tête embrumée et les poches vides de tout leur arsenal habituel, lecteur et héros tentent de reprendre pied et de saisir toute l'ampleur de la situation alors qu'ils sont jeté sans ménagement en plein milieu d'une intrigue qui se révélera ensuite par petites touches efficaces.  Étonnamment, pas de dilemme moral pour le Punisher malgré des alliances contre nature. Il sait ce qu'il fait. Être coincé avec les malfrats qu'il prend plaisir à abattre habituellement n'est pas source de doute: il doit sortir à tout prix de prison. Pour ce faire, il utilisera tous les "moyens" à sa disposition. Et si des prisonniers s'échappent avec lui, ils tomberont bien entendu dans le cadre de sa répression musclée. Il ne réfléchit pas sur le système carcéral et sa potentielle force de pénitence mais suggère en creux que la prison est un lieu suffisamment contraignant et limitant pour qu'il n'ait pas à y agir comme à l'accoutumée.Vous retrouverez dans cette aventure quelques clichés mais découvrirez dans la foulée que de vieilles ficelles peuvent parfois éveiller la meilleure des scènes.

Les postures dessinées par Mike Zeck sont un peu raides et il leur arrive d'en devenir très drôles mais à l'inverse, certains effets de mise en scène sont très marquants et quelques cases révèlent un coup de plume intéressant. Le Punisher oscille durant tout l'album entre l'allure thoracique d'un Schwarzenegger et le visage plus allongé d'un Nicolas Cage, ce qui, rajouté à quelques expressions faciales un peu gueulardes fait tanguer l'aura du personnage d'aventurier mouillé dans de sales combines à salopard judge dreddien.

pinusseur-1024x626.jpg

.

Modern Love: American Virgin T1 tête, 3€

american-virgin-867x1024.jpg

Un jeune prêcheur abstinent extrêmement convainquant part à la recherche de réponses quand sa fiancée se fait décapiter en Afrique par des terroristes. Les premières pages montrent très efficacement le monde rigide et superficiel de la foi-spectacle américain mais cette critique goguenarde se transforme vite en road trip rageur. "Face à des tueurs à gages, des paparazzi, la pornographie et la voix de Dieu en personne, Adam découvre un monde spirituel totalement inexploré", nous dit la quatrième de couverture. Pour l'instant, il découvre surtout la masturbation et un monde sans aucune pitié face auquel il n'est absolument pas préparé. De la pudibonderie américaine exacerbée à la crasse d'un monde en rébellion, nous assistons à la déchéance de l'ange qui ne trouvera jamais vraiment les bonnes réponses.

La série est constituée de 3 tomes aux USA mais le T.1, Tête, seul album paru chez Panini, se suffit convenablement à lui même, ne demandant de faire aucune impasse à celui qui accepte l'indécision d'une fin ouverte discrète.

Frank Quietly a dessiné de magnifiques couvertures qui sont fort heureusement présentées tout au long de l'album. Ça aurait été bien dommage de les manquer.

.

Fan fiction officielle: Ultimate X-men et Ultimate Spider-man, collection prestige 4€

Les aventures des super-héros de la ligne éditoriale ultimate prennent place dans un "A/U", un alternate universe (univers alternatif) officiel qui a permis aux auteurs lors de sa création dans les années 2000 de faire fi de toute continuité et de se lâcher complétement comme les petits fanboys qu'ils sont tous au fond d'eux. Réinvention des origines, rencontres différentes, méchants... remixés, tout est modifié. De nombreuses séries sont touchées, dont les X-men et Spider-man qui nous intéressent ici plus spécifiquement. Quelques années plus tard, on a pu retrouver le début de ces aventures alternatives dans un format plus étonnant. Cartonné de la taille d'un franco-belge, chaque album de la collection prestige reprend de manière bien ordonnancé le contenu des fascicules sortis en kiosque.

 Non loin de nos Battle Chasers et de nos Witchblade édition USA, nous avons disposé quelques piles de ces aventures des ultimate X-men et d'ultimate Spider-man en édition prestige. Rien ne se perd, rien ne se crée, pas même une petite préface: vous n'aurez droit qu'a des aventures pures et dures. Mais quelles aventures: Mark Millar et Adam Kubert chapeautent les débuts de ces nouveaux X-men tandis que Brian Michael Bendis s'occupe de Spidey. Vous pourriez en vrac être témoin de la première rencontre des X-men avec le Shield ou de la première apparition de Gambit. Vous pourriez apprécier la conclusion d'un combat qui amena Spider-man à se remuer la caboche pour mélanger pouvoirs totémiques et héritage de l'atome. Vous pourriez découvrir que Cyclope n'a jamais eu de bonnes notes à l'institut Xavier, hormis lorsqu'il fallait faire preuve de leadership et vous dire que c'est peut être une des racines les plus profondes qui font des événements récents (Schisme et AvsX) de simples conséquences paroxysmiques logiques voire annoncées.

Chaque album coûtait à l'origine 10€50.Loin de ternir le prix du prestige, nous avons plutôt choisi de le rendre plus accessible, à 4€.

ultimate-spide-1024x744.jpg
 
Catalogue (non exhaustif)
 

Ci-après un récapitulatif (en cours) des livres qui font encore partie de notre "catalogue" et que nous avons déjà chroniqués...

L'aigle de Rome de Gal, N&B, 30€
L'art de la BD : John Severin, N&B, 1€
L'art de la BD : Heath, Fernandez, Matena, N&B, 3€
Balles perdues t.1 & 2 de Lapham, N&B, 9€ les deux ensemble
Bambi tome 0 (Bambi alternative) de Kaneko, N&B, 12,95€
Le coup du lapin d'Andy Riley, N&B, 5€
Les Couzes de Jürg et Baloo, couleurs, 3€
Créature de Cleet Boris, couleurs, 3€
D-Live de Minagawa, 5 tomes, N&B, 10 € ensemble
Dan et Larry dans Fais pas ça ! de Dave Cooper, N&B, 5€
L'éternaute tome 1 de Solano López et Oesterheld, N&B, 24€
L'éternaute tome 2 de Solano López et Oesterheld, N&B, 24€
L'éternaute tome 3 de Solano López et Oesterheld, N&B, 24€
Garth tome 1,2 et 3 (éditions Pierre Charles) de Asbury, Bellamy et Gal 3€ les 3 ensemble ou 1€ l'un
Les guerilleros de Blasco, N&B, 8€
Harv & Bob de Pekar et Crumb, N&B, 21€
Hato de Tezuka, t. 1, 2 & 3, N&B, 15, 15 et 16€
Hector Umbra de Oesterle, couleurs, 15€
Histoires extraordinaires de Dino Battaglia, N&B, 10€     fini, y'a plus
Hombre de Ortiz et Segura, int. couleurs, 55€
L'homme de Mars de Kent, N&B + CD, 29€
Jack B. Quick de Nowlan et Moore, couleurs, 14€
Kull de Buscema et Thomas, 4€
• Love and Rockets des frères Hernandez, pack contenant 2 tomes de Locas et 2 tomes de Palomar City, N&B, 45€.
Mérite maritime t.1, 2 & 3 de Dubois et Riondet, 27€ les trois ensemble.
Mister Miracle de Kirby, N&bB, 7€
Metal brain 109 de Kim Jun Bun, 3 tomes, N&B, 10€ ensemble
Monsieur Tue-Tout de Fabrice et Neidhardt, couleurs 7€.
• Le mystérieux Docteur Tourmente de Sommer et Djian, N&B, 5€
New Gods de Kirby, N&B, 35€
Opération mort de Mizuki, N&B, 29€
Prince Norman t.1, 2 & 3 de Tezuka, N&B, 15€ chaque
La Promesse de Kusunoki, N&B, 24€
• Rascals in paradise de Silke, couleurs, 8€
Sergent Rock de Kubert, N&B, 15€
Tensaï family company de Ninomiya, 6 tomes, N&B, 29€ ensemble
Toxic de Charles Burns, couleurs, 21€
Tonoharu de Martinson, couleurs, 23€
Totentanz de Dino Battaglia, N&B, 10€
Walt and Skeezix de Frank King, couleurs, en anglais, 90 euros.
Wimbledon Green de Seth, couleurs, 10€